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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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2,0
Publiée le 14 avril 2018
CAPPRICIO ALL’ITALIANA fait partie de ces nombreuses comédies à sketchs prisés en France comme en Italie dans les années 60. Faisant exception de Dino Risi avec ses monstres, ces films offrent peu de choses intéressantes. Ici cinq réalisateurs présentent six sketches avec plus ou moins de bonheur, sur le thème de l’ironie et du paradoxe. Les trois sketchs courts (« La Bambinaia » de Mario Monicelli, « Perché » de Mauro Bolognini et « Viaggio di Lavoro » de Pino Zac et Franco Rossi) tous interprétés par Silvana Mangano ne présentent ni intérêt, ni surprise. Le deuxième (le premier des trois sketchs longs) « Il Mostro della domenica » (Le monstre du dimanche) de Steno permet à Toto de s’essayer dans un nombre impressionnant de déguisement allant du professeur à la prostituée, le tout plutôt fatiguant, rétrograde et lassant. Heureusement Pasolini d’abord avec « Che cosa sono le nuvole?� Que sont les nuages?) où un théâtre de marionnettes revisite « Othello » avec Toto dans le rôle du méchant Iago, pour déboucher sur un réel d’abord hilarant, et enfin poétique. Et enfin, sixième et dernier, Mauro Bolognini avec « La Gelosia� (La jalouse) permet à Ira de Furstenberg un joli numéro d’épouse jalouse et possessive sous des apparences de permissivité et d’ouverture. La finesse et l’élégance du cinéaste s’accordent parfaitement à ce dernier sketch, qui, avec celui de Pasolini sauve les meubles. En résumé 3 étoiles pour Pasolini et le dernier sketch de Bolognini, une étoile pour chacun des quatre autres.
Un film à sketches qui trahit un corollaire défaut / qualité : l'avantage, c'est que la richesse culturelle italienne s'y exprime dans toute la gloire éphémère des courts-métrages. L'inconvénient, c'est qu'elle implique que des films si courts soient bâclés et n'en présentent qu'un extrait choisi. Il ne s'agit pas là d’œuvres aussi courtes que complètes ; elles révèlent vraiment qu'elles ne sont que l'extrapolation de bonnes idées mais pas creusées comme elle auraient non seulement pu, mais mérité de l'être dans un long-métrage. Agréable et absolument enrichissant, mais un peu décevant d'autre part.
Le défaut des films à sketchs c'est qu'ils sont toujours inégaux. Celui ci ne déroge pas à la règle...... A part l'épisode qui réinterprète de manière originale Othello par Pasolini, le reste est plus qu'oubliable......
Comme toujours les films à sketches ne sont pas constants dans la qualité des scènes présentées. Les deux qui sortent du lot sont le Pasolini et le court Monicelli,le reste va de moyen à passable. Voir même insupportable,mais n'est ce pas la volonté du réalisateur de faire de la compagne de cet automobiliste une femme exaspérante. Les idées sont loin d’être géniales et l'image manque cruellement de moyen.
Premier sketch : le monstre du dimanche. Très réussi. Drôle. Deuxième sketch : Perché ? Bruyant. Pas terrible. Troisième sketch : Original. Poétique. Un côté magicien d'Oz. Il faut certaines références pour tout piger. Est-ce une dénonciation des acteurs qu'on dirige et manipule et que l'on jette ? Quatrième sketch : nul. Cinquième sketch : baby-sitter. Effrayante. Démoniaque mais drôle. Sixième sketch : la jalouse. Dire qu il y a des couples qui vivent cela... Les pauvres. Pas trop mal.
Quatre sketches globalement réussis sur les six, le meilleur étant celui de Pasolini. "Il monstro della domenica" fait preuve d'originalité et d'une drôlerie désuète mais pas déplaisante, "La gelosia" est plutôt habile en mélangeant un ton comique et un autre plus dramatique, et "La bambinaia" se démarque par son aspect piquant. Quant à "Che cosa sono le nuvole?", il est le plus intéressant, dans le brouillage de frontière entre réalité et fiction, et dans le rapport à l'image qu'il propose au spectateur. Les deux derniers sketches sont à oublier. L'un est mal écrit et pas drôle, l'autre à connotation raciste est fortement détestable. Au final, c'est un sentiment d'hétérogénéité qui domine, avec cette alternance de situations réussies et inintéressantes, et dans le fait qu'il n'y ait pas de thème commun. On a donc l'impression que chaque réalisateur s'est fait plaisir de son côté, mais qu'il n'y a aucune cohésion dans l'ensemble.