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totoro35
105 abonnés
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5,0
Publiée le 21 août 2010
Avec ce road-movie violent et sans concessions, Arthur Penn ouvrait la voie aux jeunes cinéastes du Nouvel Hollywood, signant un chef-d'oeuvre crépusculaire, novateur sur le fond comme sur la forme, hanté de part en part par le spectre de la mort rôdant autour de ses deux anti-héros campés par le duo Beatty / Dunaway plus sexy que jamais et s'achevant dans un bain de sang qui laisse le spectateur la gorge sérrée.
Bonnie and clyde, classique parmis les classique ! A voir et à revoir. Ce film est un véritable chef d'oeuvre ! Pourtant, ce n'est pas sûr que tout le monde trouve qu'il est bien viellit..
La tentative d'Arthur Penn de faire un film à la manière de la Nouvelle Vague française avec «Bonnie and Clyde» tient à mon sens de la semi-réussite. Il est indéniable que ce film a redonné par certaines de ses qualités un coup de fouet au cinéma hollywoodien vieillissant, empêtré dans ses fâcheuses habitudes, ses recettes toutes faites destinées à brasser le plus grand public possible : un thème (à l'époque) frondeur, une mise en scène moins formatée et plus libre, des acteurs jeunes et vifs,... Mais Penn n'a pas su se défaire de tous les mauvais tics du cinéma américain. L'intrigue reste linéaire, bien sûr avec de l'action et des fusillades (à défaut de subtilité ou d'originalité) histoire de tenir éveillé le spectateur lambda, des acteurs parfois horripilants et au jeu d'un autre âge (la belle-femme Estelle Parsons surtout, et dire qu'elle a gagné un Oscar pour ça...), des personnages superficiels, et tout compte fait pas mal de clichés. Contrairement à ses homologues français, Penn reste donc bien sage sur la forme, un (petit) peu moins sur le fond, et en tout cas ne révolutionne pas grand chose. L'intrigue n'est pas foncièrement mauvaise mais accuse un gros coup de mou au milieu du long métrage, alors qu'il démarrait plutôt bien et qu'il s'achève avec fracas. Sentiment mitigé donc au sortir du visionnage de «Bonnie and Clyde», film tiraillé entre ses lourdeurs et ses aspirations à plus de liberté. Pas indispensable donc, pas aussi « mythique » qu'on le dit, mais tout de même plaisant. A noter que Terrence Mallick a réalisé à partir d'un fait divers similaire un film bien plus intéressant et réussi : «La Balade Sauvage». [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Mise en scène inspirée et maitrisée, scénario solide et bonne interprêtation. Le traitement du couple laisse plus mitigé. Certains aspects sont interessants comme leur sexualité (lui impuissant, elle frustrée) ou l'idée de faire d'eux des gamins immatures et inconscients. D'autres aspects sont plus sujets à caution en particulier le côté glamour que Penn leur donne. Il se facilite les choses en romançant et en romantisant largement leur périple, oubliant ainsi qu'ils ont à plusieurs reprises tués de sang froid. Il les victimise à outrance avec un aplomb qui frise parfois la mauvaise foi, Warren se lamentant par exemple d'avoir été "forcé" d'abattre un employé de banque désarmé. La martyrisation du couple est renforcée par le personnage manichéen du texas ranger, présenté comme le salaud de l'histoire.
(…) C'est un parti-pris manichéen et ''tendance'' que le film puise dans ce maillon fort de la mythologie américaine et de sa contre-culture. Car ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont a-priori le fantasme parfait de toute génération. Et puis, ils ont de la sympathie pour les ''petites gens'' infortunés [leur noblesse d'esprit ne les empêche pourtant pas, si besoin est, de voler dans de petits commerces]. Mais l'idée est aussi de détourner les clichés hollywoodiens en les faisant sortir de leurs gonds ; il s'agit d'emprunter des formes lisses, soudain munies de discours contestataire.
Tout tient à cette inversion des rôles et à ce militantisme, aux traits et recours évidents aux yeux du spectateur d'aujourd'hui. Bonnie & Clyde sont, ont une pensée, très caricaturale ; leur anticonformisme, leurs valeurs, reposent sur des fondements un peu factices que les années révèlent. Néanmoins, la démarche est forte, elle tranche en son époque, choisit ouvertement à quel public elle préfère se confier, tournant le dos à toute l'Amérique réac qu'elle vilipende. Ce n'est pas toujours d'une finesse exemplaire [les portraits sont parfois simplistes, notamment celui de l'horripilante Blanche, petite bourgeoise hystérique et inepte], mais dans son contexte [qu'il maîtrise assez mal, ou plutôt qu'il n'a le courage ni l'envie de citer avec précision] historique, c'est un geste plus que louable. (…)
Bonnie & Clyde représente le parfait road movie. En effet, ce genre novateur qui prend surtout effet dans la période des années 70-80 constitue un bon moyen de mettre en place une histoire dynamique et présentant des personnages en marges de la société. A l’instar de Easy Rider sorti deux ans plus tard, le voyage qui nous est présenté se déroule dans une Amérique profondément changée. Le célèbre duo de gangsters qui a réellement existé, est mis en scène par Arthur Penn. S’offre à nous une cavale tintée d’humour noir, de violence et de représentations de sexe, ce qui était à l’époque à la fois novateur et controversée. Le couple impose sa présence à l’écran, et au fil des rencontres plus absurdes les unes que les autres, change véritablement de philosophie, allant jusqu’au bout, à savoir la mort. Les courses poursuites sont nombreuses, les scènes d’actions aussi, et le couple s’emporte véritablement dans une course à travers les États Unis, ou leurs actions néfastes pour la société constituent une source d’inspiration pour la jeunesse. Ce film a donc trouvé un public à sa sortie, ce qui coïncide avec la période du début du Nouvel Hollywood. La psychologie tient aussi une place importante dans le long métrage, la parole est donnée à bon nombre de personnages secondaires qui exposent leurs idées et leur vision de la situation dans laquelle ils sont. Bonnie & Clyde eux s’affirment à mesure que les minutes passent, affichent leurs doutes et deviennent de véritables icônes qui s’affirment dans leur époque marquée par le changement. Bien qu’ils soient avant tout des gangsters et que leurs actions sont mauvaises, ils sont attachants, ce qui est probablement un choix et une intention de Arthur Penn. Enfin, certaines scènes sont mémorables et traduisent de la scission avec le vieil Hollywood, comme la séquence de fin par exemple. Au final, Bonnie & Clyde résume à lui seul la vision que j’ai de cette époque qui changea considérablement la société, et dont le cinéma traduisit cela grâce à de nouveaux films.
Il faut que je revoie ce film. Car dans mon souvenir, ce soi-disant chef d'œuvre d'Arthur Penn est une œuvre tout ce qu'il y a de plus banale... Alors oui, la mise en scène et la photographie sont de qualité (elles sont même extrêmement abouties), mais il n'empêche que le film est beaucoup trop hésitant, lent, et dénué de rythme. Et puis le complexe qu'on les deux tourtereaux-tueurs autour du sexe... on s'en fiche quoi, on est venu voir un film de gangster, pas "les doutes existentiels d'Emmanuelle" (tient, bonne idée à soumettre aux producteurs pour relancer la franchise) ! Oui, il faut vraiment que je le revoie.
Bonnie and clyde est un excellent film dès le début on rentre dans le vif du sujet, il n'y a aucune longueures la narration est directe l'histoire est passionnante
Les personnages sont drôles et attachants et les acteurs sont excellents j'ajouterai même une mention spéciale à Faye Dunaway qui est délicieuse.
Je m'attendais vraiment à mieux. J'avais lu et vu beaucoup de bonnes choses sur ce film et puis finalement j'ai été déçu. Le film commence trop lentement, ça part dans beaucoup trop de sens et la chose la plus agaçante est sans nul doute la femme de Buck, elle est insupportable et elle gâche tout le film. Heureusement il y a quand même quelques jolies scènes qui réhaussent ce film mais trop peu pour qu'il soit vraiment intéressant!!
Bonnie and Clyde marque, un an après l’abandon définitif du code Hays, le début du Nouvel Hollywood. Sous l’influence de la Nouvelle Vague française et du néoréalisme italien, Arthur Penn aborde des thèmes alors tabous tels que la violence, la critique des pouvoirs publics, la sexualité. Film emblématique de cette période naissante, Bonnie and Clyde, en parfaite adéquation avec son temps, rencontra un fort succès auprès du public allant jusqu’à influencer la mode vestimentaire dudit public. Pour ce long métrage, Arthur Penn et ses scénaristes se sont inspirés des faits et gestes du célèbre et populaire couple de criminels Bonnie Parker et Clyde Barrow qui sévissait dans les États-Unis des années 30. Le cinéaste adopte un ton crépusculaire et nostalgique couplé à une narration et un montage résolument innovants et syncopés. Il fait aussi usage de multiples ellipses et autres ralentis et exploite parfaitement la psychologie de ses deux héros entre doutes et humour. Par de nombreuses ruptures de ton, le film louvoie ainsi entre drame et burlesque. Une façon de faire et une liberté de ton qui feront date et dont certains s’inspireront comme Steven Spielberg dans The sugarland express. Ce film de gangsters doublé d’un road-movie effréné en Ford V8 met en scène les deux personnages titres magistralement incarnés respectivement par Faye Dunaway et Warren Beatty. Ces deux hors-la-loi ont un profil complexe. Leur amoralité propre à leur « statut » est couplée à une ambiguïté certaine. Le mélange obtenu est séduisant, voire fascinant. Au casting, nous pouvons également noter la présence de Gene Hackman dans son premier grand rôle et de Gene Wilder qui signe ici ses débuts au cinéma.
Fascinant road movie à l'âge d'or des États-Unis. Le long de la route 66 , un magnifique tableau d'un homme et d'une femme amoureux malgré tout, et leurs amis, des clichés en eux meme. Le film est fabuleusement construit et appréciable.
Bonnie and Clyde ou l'amour fusionnel d'une fille enfermé dans sa vie monotone et un braqueur envahi par son pasé. Au-delà des braquages, ce film est tout aussi culte puisque c'est la première fois qu'une mort par balle est filmée dans le 7e art. Au-delà, la paire Beatty/Dunaway fonctionne à merveille jusqu'à un finale réellement terrible. Culte, what else ?
Un classique à l'efficacité dantesque synonyme de chef-d'oeuvre absolu. Histoire inoubliable parfaitement mise en scène, Bonnie & Clyde n'a pas finit, encore aujourd'hui de faire parler d'elle. Les acteurs sont très bons dans leurs rôles respectifs et l'ambiance de l'époqie parfaitement retranscrite. Sachant qu'il s'agit d'un film de 1967, je n'ai que deux mots à la bouche : Bravo et Merci !
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4,0
Publiée le 2 mai 2021
Le film raconte la lugubre histoire d'un célèbre couple de délinquants détaillant une biographie mythifiée. À l'époque de la Grande Dépression Clyde Barrow (Warren Beatty) récemment sorti de prison fait la connaissance de Bonnie Parker (Faye Dunaway) tous deux sont devenus braqueurs de banques. Les antihéros traversent le Midwest et le Sud des Etats-Unis en dévalisant des banques et des magasins au cours des années 20 se lançant dans une course au crime. Ils forment un duo criminel uni par des complices comme le frère de Cyde, Buck (l'incomparable Gene Hackman) et son épouse (Estelle Parsons) ainsi qu'un jeune inexpérimenté. Mais ils sont poursuivis par un shérif vengeur (Denver Pyle). Bonnie and Clyde présente du drame, de l'amour, de l'action et de la violence. En dépit des années il tient toujours la route et reste intéressant. Dans le sillage de la récente sortie de La Horde sauvage de Sam Peckinpah il est plein de violence macabre avec une fin violente qui était profondément polémique...