13 juin 1980 : une femme massacre toute une bande de jeunes simplement parce qu’ils auraient laissé son fils Jason se noyer. Toute la bande ? Non, parce que la dernière survivante a eu raison de cette folie meurtrière en décapitant cette femme, devant les yeux du fils soi-disant noyé. Jean-Marie Bigard avait raison : on nous prend trop pour des cons, c’est toujours la même chose. Environ une vingtaine d’années après la 1ère tuerie, une bande de jeunes vient passer des vacances dans le chalet d’un fils à papa, isolée du reste du monde. Perdu au beau milieu des bois, là où il n’y a même pas de réseau mobile. Un coin où on n’irait pas déjà. Bon. Eux, ils y vont ! En plus, il y a eu des disparitions six semaines auparavant, parmi lesquels un gars connaissait déjà l’histoire tristement célèbre du 13 juin 1980, et les habitants du secteur savent que lorsqu’on disparait dans ce coin-là, c’est pour toujours. Mais manifestement, la politique de l’autruche est de mise puisque personne n’en parle et même la police a stoppé les recherches. Nous en sommes quand même à 6 morts au bout de 23 minutes de film. Pas d’overdose (vous saurez vite pourquoi), pas de méningite, que des morts violentes. Forcément. Mais revenons à cette bande de jeunes. Ils sont 6, dont 3 filles à épater. Donc ils vont dans ce chalet. Puis le massacre recommence, brutalement, sous différents modes opératoires. Etonnant. Dans la psychologie du tueur, la logique voudrait qu’il tue ses proies en les décapitant, puisque c’est ainsi qu’est morte sa mère. Eh bien non. Que nenni. Entre personnes grillées vives, des outils de jardinage, des pièges, et de l’hémoglobine étalée un peu partout, je vous laisse découvrir par vous-mêmes comment il fait. Revenons à nos jeunes. Normalement, quand certains ne reviennent pas alors que la nuit est tombée brutalement, et que d’autres reviennent du camp maudit (dont Clay, venu en complément, à la recherche de sa sœur), il devrait s’installer une espèce de grande méfiance dans le groupe qui reste. Pas vraiment !! Ils ne sont plus que 5 à ce moment-là, et chacun fait son truc en groupe de 1 à tour de rôle. Alors que le mieux est de s’unir, munis de lampes électriques, à attendre : puisque l’union fait la force. Ben non. Pour couronner le tout, personne n’entend le tueur arriver, alors qu’il évolue dans un milieu boisé, ou sur du plancher normalement grinçant, ou encore sur les toits. En plus, on ne connait quasiment rien du tueur, on ne sait même pas trop à quoi il ressemble, si ce n’est qu’il est difforme. Bref personne ne tombe de son siège, tellement c’est convenu, prévisible, sans compter les nombreuses incohérences.
La lampe de Clay qui ne fonctionne plus parce que les piles sont HS, et qui miraculeusement se remet à fonctionner alors qu’elles n’ont pas été changées, puisque le sac a été perdu. Jason qui se déplace bien plus vite que tout le monde. Le conducteur de la camionnette qui ne descend même pas alors qu’il a failli écraser un des jeunes : toute personne normalement constituée se précipiterait pour voir si il n’y a pas de casse…
Je ne parlerai pas du twist final pas crédible pour deux sous, mais il fallait bien laisser la place à une autre bande de jeunes qui seraient venus camper dans les parages quelques années plus tard… Après tout, il y a une plantation sauvage de cannabis dans le coin… Il n’empêche que quelques scènes suscitent des frissons, bien accompagnées d’une bande originale correcte. Mais amateurs de gore, passez votre chemin car "Vendredi 13" version 2009 en est quasiment dénué. Un comble pour un film d’épouvante-horreur. Verdict : c’est plus un film d’horreur épouvantable qu’un film d’épouvante horrible. Quoique ça dépend du sens du mot…