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Incertitudes
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3,5
Publiée le 31 juillet 2015
Mouais, un film qui ressemble par bien des aspects à Training Day du même réalisateur sorti dix ans plus tôt. Ou alors aux films de David Ayer. On prend une bande de flics et on les met au milieu de situations toutes plus bouillantes les unes que les autres. Et on les regarde essayer de gérer des tonnes de déchets avec une petite pelle. Car oui, le quotidien que nous montre Fuqua dans ce quartier chaud de Brooklyn, c'est la drogue et le fric pour des criminels sans foi ni loi. Et pour les flics, une paie de misère ne leur permettant pas de se loger correctement en attendant une retraite bien méritée tout en essayant de ne pas se faire tirer comme des lapins. Fuqua y va avec ses gros sabots : sa bande-son gangsta-rap quasiment en continue, ses flics troubles quand ils mettent en perspective leur maigre salaire et ce que touchent les voyous avec leurs trafics, une hiérarchie plus ou moins corrompue quand il s'agit de remettre en taule un caïd fraîchement sorti de prison ou de couvrir les bavures d'une jeune recrue. Bénéficiant d'un excellent quatuor d'acteur (Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke et Wesley Snipes juste avant son incarcération pour fraude fiscale), Fuqua filme sans concession le quotidien de cette cité : violente, sanglante, désespérante.
Voilà un polar qui aurait pu être vraiment bon. Avec une histoire du style « destins croisés », « il faut de tout pour faire le NYPD », une histoire bien noire, des flics bien humains avec des grosses blessures qui ne sont pas faites par des balles, etc. Sans oublier de bons acteurs, Richard Gere sobre pour une fois, Don Cheadle bien dosé, Ethan Hawke peut-être un peu trop allumé, des bons seconds rôles. Et bien c’est complètement raté ! Ça s’étire en longueur, avec des dialogues à la Woody Allen mais sans l’humour, une mise en scène lourdingue, des plans comme dans les films X (je suis en voiture, je monte l’escalier, je marche sur le trottoir, etc. ! et je cause, et je cause !), des invraisemblances débiles, bref le navet !
On l'avait quelque peu perdu de vue, Antoine Fuqua. Ou plutôt on avait fait en sorte de le perdre de vue, car entre un « Shooter » pas franchement indispensable et des « Larmes du soleil » du plus mauvais goût, le temps de « Training Day » semblait déjà bien loin. Pourtant, malgré son aspect c'est vrai fort classique, il n'est plus si courant aujourd'hui de pouvoir apprécier des polars aussi efficaces et justes dans leur propos, alliant qui plus est psychologie rigoureuse des personnages tout en réussissant à donner une dimension très personnelle et violemment tragique à un quartier semblant voué à l'Enfer. De plus, les films sachant monter en puissance au fur et à mesure des minutes jusqu'à un final sous haute tension (et avouons-le assez remarquable) sont devenus tellement rares qu'on ne saurait faire la fine bouche devant un spectacle qui aura finalement su (et plus ou moins contre toute attente) se faire captivant du début à la fin, ce tout en sobriété et sans jamais tomber dans la facilité, à l'image des prestations toutes impeccables de comédiens aussi divers que Richard Gere, Ethan Hawke et Don Cheadle (mention spéciale pour ce dernier)... Bref, du vrai bon polar, sombre et dégageant une puissance finalement assez rare : c'est plus que satisfaisant, surtout au milieu d'une année 2010 bien décevante.
Antoine Fuqua récidive après son magistrale Training Day (2001) et retrouve pour l'occasion Ethan Hawke dans un nouveau drame policier saisissant. Trois flics, trois destins qui s'entrecroisent sans jamais se rejoindre (si ce n'est lors de la séquence finale). On y fait la connaissance de trois âmes errantes au sein de la police New Yorkaise, Eddie (Richard Gere), éreinté par vingt années de service et à une semaine de la retraite, accuse le coup et fait passer le temps entre l'alcool et une prostituée, Sal (Ethan Hawke), père de famille sans le sou devient ripou pour subvenir aux besoins de sa famille et enfin, Tango (Don Cheadle), infiltré chez des dealers, commence petit à petit à péter un câble et veut à tout prix retrouver une vie normale avant de devenir définitivement dingue. L'Elite de Brooklyn (2010) n'est pas une promenade de santé, le film dépeint de façon hyper réaliste le quotidien des flics de New York et plus particulièrement dans le quartier difficile de Brooklyn. Un drame saisissant et violent, un scénario passionnant et une distribution quatre étoiles qui excelle tout au long et auquel Antoine Fuqua y a insufflé tout son savoir faire avec brio.
Un film assez pessimiste, bien joué à la fois par Richard Gere, Don Cheadle et Ethan Hawke, qui raconte d'une manière assez agréable le destin de trois hommes dont la route se croisera à un ultime moment.
« L’élite de Brooklyn » dans sa traduction française comme dans sa version originale est un titre qui exprime l’exacte contraire de ce à quoi on assiste pendant deux heures dix. On suit le destin de trois policiers d’un commissariat de Brooklyn qui, chacun à sa façon, est au bout du rouleau. L’un est à une semaine de la retraite et promène cyniquement sont désintérêt pour son métier tout en se consolant dans les bras d’une pute, le second à court d’argent pour abriter sa nombreuse famille dans une maison spacieuse et salubre en est à dérober de l’argent aux criminels, enfin le dernier sous couverture depuis trop longtemps dans l’espoir d’une promotion toujours repoussée ne parvient plus à être indifférent aux criminels qu’il côtoie. On le voit les policier ici ne sont pas des héros, mais des individus brisés par leurs métiers et la violence qu’ils subissent, on n’est donc pas dans le film policier thriller ou d’action, mais bien dans le polar noir, voire ici très noir. Le casting est vraiment royal avec un trio d’acteur dans leur plus grande forme. Si Don Cheadle et Ethan Hawke sont parfaits, c’est vraiment Richard Gere qui donne sa pleine mesure débarrassé de son aura de playboy, croyez moi on est loin d’« Officier et gentleman ». Si pour cette histoire sombre la durée peut-être effrayante (2h12), la qualité du scénario et du jeu d’acteur permettent de rester scotché à l’intrigue dont la force n’est pas ou peu amoindrie pas les quelques temps mort et le début un peu lent. Le réalisateur déjà aux commande d’un thriller tendance noire : « Training day », rend ici une bien meilleure copie. Un polar sombre presque désespéré ou les fautes ou les erreurs ne sont pas absoutes et où le destin se montre sans pitié et sans distinction pour ces victimes. Une excellente œuvre trop peu connue.
L'Elite de Brooklyn est un film policier qui prend le spectateur aux tripes. C'est le cas de le dire! Du sang, du sang du sang et de la violence, voilà le programme qui vous attend! Cependant, on note quelques bonnes idées. La noirceur et cette constante ébullition provoque une tension durant ces deux heures et je trouve que, dans un film policier, provoquer cela durant toute la durée est assez subtil et nécessaire. Le trio d'acteurs est bien choisi mais il est vrai, et cela s'est déjà vérifié, que le casting ne fait pas tout! Au final, on se retrouve avec un policier mêlant drame psychologique, destinée, violence, action mais dont la sauce ne prend pas entièrement, ce qui laisse un arrière goût de déception.
On est ravi de retrouver Antoine Fuqua au meilleur de sa forme,dans un polar urbain violent et tragique.Lui,l'auteur d'un chef d'oeuvre du genre:"Training Day".Avec une attirance pour les situations désespérées et les questions de morale,Fuqua entremêle les récits de 3 flics,tous au bord du précipice,tous ayant perdu foi en leur travail,tous brisés par une vie saccagée dans la jungle urbaine de Brooklyn.Le premier,à 7 jours de la retraite,se noie dans l'alcool et une relation régulière avec une prostituée.Comment peut-il relever la tête?Colère,désillusions,rédemption.Très belle et sobre partition d'un Richard Gere retrouvé.Le second,criblé de dettes,est tenté par le butin d'un deal,tout en cherchant l'absolution dans la confession.Rage,survie,corruption.Un Ethan Hawke habité,en marche vers son funeste destin.Le troisième,infiltré depuis des années chez un dealer maousse veut retrouver sa vie antérieure.Aspirations,choix, limites.Don Cheadle saisit toute l'ampleur du dilemme de ce lieutenant.Grâce à une mise en scène dynamique,bombardée de musique,un tournage en extérieur réaliste,et une direction d'acteurs sans failles,Fuqua livre un polar fataliste,criant la dure vérité d'un métier cruel et pourri,qui attire inévitablement vers le côté obscur.Terrible.
Antoine Fuqua est un bon faiseur comme Hollywood en produit depuis des décennies. Avec "L'élite de Brooklyn" il monte d'un cran son ambition tâtant même du film dit à tiroirs où plusieurs histoires se poursuivent parallèlement pour se rejoindre dans le dernier quart du métrage. Moins expert qu'Inarritu sur le procédé, Antoine Fuqua reste un peu plus sage sur l'entremêlement des histoires afin de ne pas perdre son spectateur en route (la marque du bon faiseur!). A travers l'histoire de ces trois flics : Le pourri, L'infiltré et le retraitable, Fuqua dresse un constat affligeant de la police new yorkaise et des conditions de travail offertes à ses agents. Mal payés face à des gangsters qui gagnent des fortunes avec la drogue, il n'ont quelquefois comme Ethan Hawke d'autres solutions que de se corrompre à leur tour. Pire quand ils risquent leur vie en s'infiltrant dans les gangs, rien n'est réellement fait pour les sortir indemnes de situations devenues insoutenables. Enfin quand sonne l'heure du départ on les jette comme des kleenex, la scène ou Richard Gere rend ses armes ressemble plutôt à une sortie de prison qu'à un digne au revoir pour service rendu. La haute hiérarchie avide de promotions et soucieuse de son image médiatique fait peu de cas de ses hommes de troupes. Lors du climax final deux des protagonistes initiaux laisseront leur vie sur le trottoir ou dans une chambre sordide. Antoine Fuqua avait déjà abordé le thème de la corruption avec le très bon et divertissant "Training Day", mais ici le propos est plus noir et il refuse de nous emmener trop loin dans chaque intrigue afin de capter notre attention sur le destin funèste de ses trois flics. Du très bon travail avec un Richard Gere qui commence à accepter son âge ce qui lui donne subitement une crédibilité un peu perdue ces dix dernières années.
A. Fuqua renoue avec un genre qui l'a consacré : le film noir dans le milieu des flics pourris. En dressant le portrait de ces 3 hommes, il fait le portrait d'une société malade, rempli de personnages tarés, violents et à la recherche d'un meilleur avenir mais qui ne trouve comme issue que la violence. R. Gere trouve enfin grâce à mes yeux avec un rôle magnifique qu'il arrive à transcender, D. Cheadle est extraordinaire et E. Hawke est encore une fois magistral. Descente aux enfers au scénario manquant parfois d'originalité mais régulièrement brillant, illustré par une mise en scène à l'occasion brillante et magnifiquement photographié, ce film noir très violent remue les tripes, ne propose aucune échappatoire viable et nous présente un monde de gangsters glauque qui rappelle fortement l'excellente série "Sur écoute". D'autres critiques sur
Sans doute un des meilleurs films noirs de la fin des années 2000, à ranger très certainement parmi les œuvres qui resteront de cette décennie marquée par la violence urbaine, verbale et des idées, le nihilisme opposé à des idéaux en berne et une religion politisée. Nul vainqueur dans cette grande bataille, juste des perdants, des êtres humains en déroute et en toupie et c'est bien là le grand enseignement que tire Antoine Fuqua avec son "Elite de Brooklyn". Certes, on peut lui reprocher quelques clichés, du genre policier alcoolique (Richard Gere impeccable), mais comment ne pas boire pour oublier une époque et des gens que l'on ne comprend plus, qui échappe à toute autre logique que la volonté de ne pas sombrer ? Mais comment ne pas porter aux nues cette "Elite" si prometteuse, d'une puissance inouïe, universelle, en accord avec son temps, d'une intensité dramatique exceptionnelle, porté par un scénario poignant, audacieux, et par des interprètes impliqués jusqu'à la limité du raisonnable. Comment parler de rôles phares ou de seconds rôles dans cette œuvre où les hommes semblent tous comme des pantins désarticulés, orphelins des fils éducatifs qui les tenaient, trajectoires chaotiques dans une ville laissée à l'abandon qui avale tout ? Fuqua l'a bien compris et filme cette déchéance comme rarement on l'aura fait. Une merveille.
Antoine Fuqua filme Brooklyn comme personne. Un film émouvant, plein de suspens autour de différents destins. Un casting intéressant qui tient ses promesses.
Antoine Fuqua au top pour ce film 100% américain et 100% impitoyable. C est en plein cœur de ces blocs d immeubles pourpre et sous ces ponts interminables sur lesquels passent constamment les RER que se déroule L élite de Brooklyn, c est une poignée de flics (Hawke, Gere, Cheadle) au bord de la crise de nerfs qui tirent sur tout le monde. Comme dans Les infiltrés sortis plus tôt, il y a des affaires de taupes, ce qui rend le spectacle d ailleurs plus amusant. Film policier captivant. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5