Notre pantin articulé favori en danse une quatriéme fois, mais là, pas tout seul : avec sa fiancée. Don Mancini, pour l'occasion, crée une poupée aussi déjantée et allumée que son copain, avec les mêmes fantasmes meurtriers, mais d'autres moyens de les concrêtiser. A travers des repliques cinglantes et non depourvues de credibilité, Chucky et Tiffany se livrent un duel implaccable sur les âffres de la vie en couple, se reprochant mille et une choses. Evidement, notre Chucky international rêve de retrouver un corps frais et juteux, à l'image de ce qu'il était une dizaine d'années plus tôt : Charles Lee Ray. Quant à Tiffany, elle garde le souvenir imperissable de l'amour qu'elle eprouvait à son effigie, tentant tout pour le séduire. Cela entraine des situations irresistibles et jouissives, qui à bien des egars font penser à Bonny and Clyde. Néanmoins, scénaristiquement parlant, hormis cette idée créative, il n'y a pas grand chose à sauver. On est dans le plus strict minimum, pas d'enjeu, juste du plaisir. Et le divertissement est total. Vous vous surprendrez à finalement vous attacher à Chucky, malgré ses incalculables sutures sur la troche, et à avoir pitié de sa dulcinée prisonniére. La réalisation est efficace, la direction d'acteurs pas superbe (mais bon vu les personnages, ils sont juste le décor pour Chucky et sa compagne), et les séquences de meurtre trés bien ficelées. "La fiancée de Chucky" est donc la meilleure des suites jusque là, qui posséde un potentiel propre mais n'égale pas son ancêtre.