Requinqué par le succès des Expendables Stallone relance les films d’action qui ont fait sa réputation. Toutefois il a pris soin de prendre en compte l’évolution des goûts des consommateurs et de faire évoluer le scénario en conséquence.
Enfin ça c’est la théorie, en pratique si la forme change un peu le fond demeure, et du coup on devine tout. La trame est très classique, on un thème qui change à chaque fois mais ensuite c’est : le héros montre en quoi il réussit, puis la même chose foire notamment à cause d’un traitre et parce qu’on monte d’un cran dans le style, pour finir par s’en sortir grâce à un pouvoir/capacité spéciale (cochez amour-amitié-sagesse-humilité selon la convenance). Forcément si le scénario n’amène pas grand-chose il faut que le reste suive, on a donc : une VF sinistre, un récit alambiqué et peu réaliste, un jeu plat, aucune profondeur dans les propos, pas mal de longueurs (le complot avec Manheim est de trop, surtout que ça complexifie pour rien et c’est mal fait), ça traine mais surtout on a pas mal d’incongruités (comment gérer et nourrir autant de personne
sur un bateau, pourquoi personne ne tire sur l’hélico, pourquoi le dirlo touche l’échelle mais pas Ray
?)… bref.
Pour contrebalancer ça Sly a étoffé le casting : le Fléau des X-Men pour le sous-chef costaud, Jésus himself en maitre du jeu qui en fait trop, 50 cent pour les jeunes, le héros de Jurassic Park pour le côté intello, le détective de New York section criminelle pour les fans de séries et l’éternel Schwarzy pour légitimer le renouveau…
En gros c’est l’histoire d’un audit un peu bancal, ça attire tout de suite moins hein ? Puis le thème des prisons toujours plus sécurisées n’est pas top, surtout quand le principal problème est qu’on les laisse se réunir tous au même endroit, à partir de là c’est râpé. En attendant ça fait toujours un petit long métrage qui fait passer le temps, dans la lignée des opus oublié de Sylvester (tel du plomb dans la tête, Daylight, Driven, haute sécurité, Rhinestone etc).