Derniers Avis : Lone Ranger, Naissance d'un héros - Page 4

un film déjanté délirant avec un final en apothéose. Un regret toutefois : certaines scènes auraient pu etre évitées ce qui aurait ajouté au dynamisme et à la cohérence

Lone Ranger est un excellent film qui a été injustement descendu par la presse en général. Le film est finalement très profond dans la morale qu'il donne : il nous rappelle que dans l'histoire de l'Amérique, les indiens ont été décimés de manière brutale par les blancs et cela fait peine à voir. Il nous montre à quel point l'homme peut être irrespectueux envers la nature et souhaite à tout prix s'approprier toutes les richesses de ce monde.

Nouvelle association pour Gore Verbinski et Johnny « Sparrow »Depp après la saga Pirates des Caraïbes ! Et bien, malgré les nombreuses critiques négatives qui ont accueilli le film aux USA, force est de constater que le duo fait encore une fois mouche, dans un registre assez différent de l’histoire du Black Pearl. Alors évidemment, Depp s’est encore beaucoup amusé dans la peau de l’indien zarbi à moitié à poil (ça c’est pour les fans de Wayne’s World uniquement !!) et on peut lui reprocher de nombreuses similitudes avec Jack Sparrow, mais ici son personnage est plus complexe, son histoires plus intéressante, et surtout il n’est pas le héros du film, mais plutôt son acolyte. D’ailleurs y’a-t-il vraiment un héros ? Plutôt un anti-héros je dirais et c’est également l’un des intérets majeurs du film, à savoir le ton humoristique du récit, à la limite de la parodie parfois qui rend l’histoire plus crédible et évite les écueils habituels du patriotisme à outrance, du héros inébranlable… Bref, des effets spéciaux bluffants, un scénario simple, un casting intéressant et beaucoup d’humour font de ce film un western moderne (comme dirait Mc Solaar) de grande qualité ! Une belle surprise… Dommage qu’il soit un peu long (2h30).

Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)

Malgré les mauvaises critiques, j'ai vu Lone Ranger. Et, quelle surprise, bravo Disney. Il parvient encore une fois à signer un magnifique film mélangeant avec brio humour et action. Mais la longueur du film se fait parfois sentir par moment: dommage.

L’intrigue est perspicace avec ces personnages pénétrants, le ranger entre en scène et son acolyte, il contient de péripétie palpitante, beaucoup de fun, d’humour et de l’émotion, de superbes acteurs.

"Lone Ranger" est un film des studios disney qui décide à nouveau de relancer une série de film et cette fois en s'attaquant clairement au genre le plus ancien du cinéma le western. Et oui, après avoir réussi l’adaptation de l’attraction "Pirates des Caraïbes" à Disneyland, Disney décide de faire appel au réalisateur Verbinski qui a largement fait ses preuves avec la saga "Pirates des Caraïbes" et "Rango". Mais malheureusement, Gore Verbinski et Disney ont été détruit sur ce coup par la critique américaine, et il en fut de même pour la presse française qui a descendu ce film sans mâcher leurs propos, et recu en prime un flop au box-office, mais en plus de cela le public a craché sur ce film en criant à un "Pirates des Caraïbes au format western bas de gamme" et que Depp jouait un pseudo Jack Sparrow sans le fun qui va avec!. Et à cela je vais répondre en disant que vous avez entièrement faux, si johnny Depp aparait dans un film et qu'on le compare à pirate des caraibes alors tous les films avec Depp après pirate des caraïbes, est un pirate des caraïbes. Ainsi "Lone Ranger" n’est pas un mauvais film, et est loin d'être une bouse ou un film méprisable. Je vous assures qu'on a eu bien pire que ça en terme de film live chez Disney, mais alors mille fois pire. Et en tant que tel, il n’est pas si mal que ça, et il y a même 2/3 choses que j’ais énormément apprécié dans cette tentative de lancer une nouvelle saga de film live. A commencer par la réalisation de Gore Verbinski qui ne mâche pas son travail en termes de mise en scène et de réalisation, ça sait être dynamique lors des scènes d’actions et de course-poursuite, et au niveau des cadres et du visuel le réalisateur sait y faire , en cadrage pour filmer le grand ouest avec quand même pas mal de plans vraiment beaux. De plus, la bizarrerie du grand ouest à certains moments apportent un touche de fun assez sympa, surtout au cabaret de Red Harrington ou avec les réactions de Tonto qui sont assez drôle par moment. Donc pour la mise en scène et le visuel, je n’ai déjà pas beaucoup de mal à dire. Ensuite, et là ça ne concerne que moi, mais j’étais assez content de voir ce que Hans Zimmer avait composé pour un western en film live. Et sincèrement, même si on peut lui reprocher de ne se distinguer qu’une ou deux fois sur une année pour les bandes-sons de film qu’il fait, il faut reconnaître qu’il le fait superbement bien et c’est largement le cas ici. Le thème principal est excellent et reste longtemps en tête, et sur chacune des musiques il y a un vrai travail de recherche sur les notes et les sons des instruments qui apportent vraiment une ambiance à l’histoire, mais j’ai un énorme coup de cœur pour la reprise qu’il a fait sur l’ouverture de William Tell de Rossini façon western, sérieusement : prendre une musique classique pour en faire un morceau à la sauce western fun et décalé, faut être un vrai génie pour ça et Hans Zimmer l’a fait. Donc, je n’ai aucun souci de ce côté-là non plus. En revanche, en ce qui concerne les personnages et les acteurs, là je suis désolé Verbinski mais il y a des très gros problèmes sur pas mal de point : beaucoup ont reproché à Johnny Depp de jouer une caricature raciste d’indien et de ne jouer qu’une sorte de Jack Sparrow au Far-West. Ben non, je suis désolé mais je vois pas du tout pourquoi on fait ces reproches, Tonto ce n’est pas Sparrow, c’est Tonto, tout simplement. Et en soi c’est le personnage le mieux développé de tous, il est assez marrant à force d’avoir des réactions zarbi et son look est assez drôle, et derrière cela. En revanche, en ce qui concerne Armie Hammer, là ce n’est pas l’acteur qui mérite d’être massacré parce qu’il a un jeu assez bon, mais son personnage de ranger naïf qui mériterait de ne pas avoir sa place dans ce film qui pour moi casse le rythme du film alors que c'est le protagoniste. Ceci étant dit, il y a bien un acteur qui retient toute mon attention après ce film, et cet acteur : c’est le cheval blanc. Sans déconner, il est juste génial ! A côté de lui, Tornado de Zorro et Jolly Jumpers de Lucky Luke passent vraiment pour du made in China. Non plus sérieusement le cheval a une réelle prestance et est mis en avant lors des scènes de courses poursuites, le transformant en un réelle acteur qui vole la vedette au ranger et à Tonto. Ormis ces principaux personnages, tous les autres sont assez insignifiants alors que le casting qui se tient bien et en faite vide. Ainsi William Ficthner qui joue ici Butch Cavendish, un brigand du Far West cannibale et rien qu’avec ça on se dit qu’il peut être mémorable… mais L’acteur n’a pas du tout la classe par rapport à ses acolytes et il devient un personnage quelconque. Le pire c’est que c’est pareil pour tout les autres acteurs, ils font bien leur boulot mais personne n’a un développement ou alors ce sont juste des stéréotypés tel que Tom Wilkinson, Barry Pepper , James Badge Dale en Dan Reid qui sont des personnages très vites oubliés. En gros voilà, le casting. Si on passe au scénario, on constate que le film est lent avec énormément de longeur mais cela est vite oublié car la scène de fin est juste sublime où durant 20 minutes action et humour se mélange à merveille a travers des effets spéciaux dignes d'intêret. Un film à voir pour les personnes qui veulent se décontracter pendant 2h30. 3,5/5

Film qui reste une minorité sur les Western. Le film donne un côté humoristique sur le faite qu'il doit réalisé par le même réalisateur que la trilogie des Pirates des caraïbes. Un film dans l'ensemble satisfaisant, mais qui pourrait faire mieux. Cependant, il y a un très bon casting, avec de super musique de film !

Un bon film dans l'ensemble malgré les critiques, c'est un petit bijoux qui ressemble au meme style que les 3 premiers volets de Pirates Des Caraibes. On reconnait bien la patte de Gore Verbinski, en effet, Johnny Depp reprend le meme genre de role que son célébre personnage emblématique ''Jack Sparrow'' et deviens ''Tonto".
Johnny Depp porte son costume d'indien qui ressemble un peu au costume de Jack Sparrow et on reconnait les mimiques de son personnage mais malheuresement est très largement en dessous de sa performance dans ''Pirates Des Caraibes''.
C'est vraiment dommage, Johnny Depp joue bien son role mais n'est pas assez hilarant et loufoque comme il était avec Jack Sparrow.
Les autres acteurs sont plutôt bons surtout Helena Bonham Carter dans le role de Red Harrington mais dommage qu'elle n'apparait pas beaucoup dans le film et on connait pas beaucoup son personnage. Il y a aussi William Fightner qui est très bon dans le rôle de Butch Cavendish qui fait un très bon méchant face a Tonto. Armie Hammer n'est pas top dans son rôle de John Reid qui détiens l'un des rôle principal, je ne l'ai pas trouvé très convaincant par moment.
Gore Verbinski a fait un bon film mais pas assez rythmé et la durée du film est longue. On sent que le réalisateur avait plein d'idées et qu'il voulait faire de ce film quelque chose d’énorme mais n'a pas su réussir a convaincre les gens en vue des scènes un peu vide que je peux comprendre mais qu'il m'ont pas vraiment gêner. Mais je reconnais que les gens peuvent s'ennuyer en regardant des films. Le film est pourtant rempli d'actions avec des scènes courte qui n'on probablement pas grand chose d'extraordinaire mis a part la scène final rythmé avec une superbe bande sonore porté par l'incroyable Han Zimmer. En effet, le final est très bon avec des scènes d'actions spectaculaire qui ressemble qui fait penser au final des 3 premiers volets de pirates des caraïbes porté par les musiques de Han Zimmer. Ce qui fait de ce film un petit ''Pirates Des Caraibes'' en mode western. Han Zimmer toujours présent, ses musiques était superbes dans ''Pirates Des Caraibes'' et toujours aussi bon dans ''Lone Ranger''.
J'aime beaucoup la réalisation de Gore Verbinski, j'ai été porté par l'histoire de Tonto très bien raconté par le chef des indiens ainsi que de John Reid qui vont devoir faire équipe car ils ont tout les deux en commun un désir de vengeance envers Butch Cavendish.
Gore Verbinski a fait une très bonne réalisation avec des paysage magnifique, de l'action et une petite touche d'humour qui peut plaire au spectateurs et surtout les fans de ''Pirates Des Caraibes''. J'y ai passé un bon moment malgré pas mal de défaut, j'aime beaucoup la réalisation de Gore Verbinski ainsi que l'acteur Johnny Depp qui ont vraiment un style très particulier qui ne ressemble a aucun autre acteur et réalisateur. Une oeuvre très original tout comme quand Johnny Depp lorsqu'il travail avec Tim Burton. Je très suis un grand fan de la saga ''pirates des caraibes'', de ''Johnny Depp'' ainsi que de ''Tim Burton'' et ce film fait parti de ce dont je suis fan. Donc très ravi que Gore Verbinski ai pu faire cette réalisation et qui peut me faire oublié qu'il n'a malheureusement pas réaliser un 4em volet de pirates des caraïbes (j'ai tout de même apprécier la fontaine de jouvence mais Gore Verbinski aurait fait beaucoup mieux et bouclé la saga).
Un film qui reste a voir surtout pour les fans des 3 premiers volets de la saga ''pirates des caraibes''.

Cette fois, Disney a complètement dénaturé le comics original. Ce n'est rien de plus que Pirates des Caraïbes au Far West. Ah mais tient, c'est Gore Verbinsky ici aussi, quelle coïncidence. Sérieusement, l'indien Tonto est transformé en clown indigène insupportable alors qu'il est censé être taciturne, extrêmement sérieux et garant de la sécurité et de l'âme de guerrier du Lone Ranger. Et ces cascades complètement irréelles; c'est la physique selon Disney. Je saute de wagon en wagon sur un cheval sur un train à pleine vitesse ? Aucun problème. Je fais des roulés-boulés à pleine vitesse dans les rochers, la poussière et les serpents sans même une coupure de feuille de papier ? Aucun problème.

Après Dark Shadows et son échec relatif, Johnny ne voulait pas s’arrêter, dommage pour lui.
Il nous pond donc Lone Ranger, en le dénaturant sinon on ne fait d’une telle série un film. Du coup ça ne ressemble pas à grand-chose, on est sur un entre-deux et pas des meilleurs. Faut dire que le sujet était encore moins attirant, on a l’impression que la raison principale de ce long métrage c’était encore de déguiser Depp de façon loufoque. C’est mince et pas top comme pitch ? Ben voilà, vous avez cerné le truc. En plus c’est long et chiant, l’histoire est confuse et l’humour foireux. L’ex de Vanessa Paradis en emmené son compère de Pirates des Caraïbes (Verbinski) dans un cloaque, merci pour lui.

Un des films avec lesquels je me sens mitigé. Je me rappelle, lorsque j'ai vu ce film, je me suis dit "qu'est-ce que c'était que ce truc chelou ?!". C'est à dire que j'ai pas des masses apprécié ce film, mais pas trop détesté non plus. Pour moi, "Lone Ranger" est un film avec beaucoup de défauts, pas très impressionnant, mais avec quand même quelques qualités. Le scénario est assez banal, les acteurs sont pas très charismatiques, y'a pas trop de suspens dans le film, l'humour marche une fois sur deux, et en plus le film est long, il dure quasiment 2h30 alors que je pense que 2h à peine auraient pu suffire. Comme je disais, au niveaux des acteurs, c'est très moyen, Johnny Depp a vraiment l'air d'avoir la tête ailleurs, essaye d'être attachant avec son côté comique, mais globalement, ça marche moyen. Armie Hammer fait un peu peine à voir, y'a Helena Bonham Carter, qui pareil, est assez insignifiante, et je comprends pas pourquoi les affiches la mettaient en avant alors qu'elle apparaît pas longtemps dans le film. Quant aux autres acteurs, ça passe moyen également. Mais comme je disais, y'a des qualités : les scènes d'actions sont bien foutues, l'environnement Far West est assez beau à voir, et pour moi, c'est le dernier quart du film sur du William Tell est plus rythmé et j'ai trouvé ça intéressant. Mais au final, je sais pas si je peux recommander "Lone Ranger" car c'est pas un film emballant, ça essaye de ressembler à un "Pirates des Caraïbes" version Far West, mais ça marche moyen. Vraiment, je reste très mitigé sur ce film. Si vous voulez le voir, allez-y mais très franchement, ne vous attendez pas à vous en prendre plein la vue, car c'est pas très créatif et assez oubliable.

Du très grand spectacle servi par un bonne musique. Truffe de scènes cultes. Du western comme on en rêve. Actions paysages tout y est grand.

Un excellent western drôle et bourré d’action de Disney avec une histoire prenante, des excellentes interprétations de Johnny Depp et Armie Hammer, des scènes d'actions époustouflantes, des décors sublimes, des effets visuels époustouflants, une excellente BO de Hans Zimmer et un scénario brillant et bien écrit.

Trop raconté pour une base d'histoire pâle.
J'avais hâte que le film prenne fin puisque mes besoins n'ont pas été comblés avec ces scènes exagérés pour rien.

Alors là, si je m’attendais à ça… D’ailleurs je défie quiconque de prédire ce qu’il va voir. Surtout en matière de western ! De nos jours, le genre a tellement de mal à survivre, malgré les réinventions (la plus marquante étant celle de Sergio Leone) ou les remakes. Il faut dire que le western a été à une époque tellement prédominant dans le 7ème art qu’il est aujourd’hui usé jusqu’à la corde. Enfin c’est ce que je croyais. C’est que NOUS croyions. Cette fois, c’est le réalisateur des trois premiers épisodes de la saga "Pirates des Caraïbes" qui s’y est collé, à partir d’une série télévisée américaine des années 50. Eh oui, "Lone Ranger, naissance d’un héros" est une adaptation. Un pari risqué, si on tient compte de la renommée (seulement Outre-Atlantique) du personnage incarné par Johnny Depp et de l’épuisement du genre. Mais un pari payant malgré une réception critique globalement négative. En ce qui me concerne, j’ai été très agréablement surpris. Mieux : je me suis régalé. Pourquoi ? Eh bien parce que nous avons là un juste équilibre entre western et comédie. De mon point de vue, Gore Verbinski réinvente une nouvelle fois le western. D’autant plus qu’il est introduit de façon singulière. Nous sommes propulsés à San Francisco en 1933, alors que la ville avait entamé la construction de son fameux pont, le Golden Gate Bridge. Ce qui explique qu’on l’aperçoit en arrière-plan en cours de réalisation (non, il n’est pas effondré). A quelques encablures de là, se tient une fête foraine. Un jeune garçon pénètre dans une sorte de musée, où il va vivre un moment inattendu et inoubliable. Il n’est pas le seul : le spectateur va le vivre aussi. Ce moment se résume à une rencontre. Une rencontre qui va nous amener 64 ans plus tôt, soit en l’an 1869. Le plus étonnant est que le spectateur est placé au même niveau que ce gamin. Alors prenez ce qu’il faut en friandises, parce que c’est une véritable histoire qui va nous être contée, et vous n'aimerez guère perdre de temps à aller vous ravitailler. Pas une histoire vraie, hein ! Mais une histoire comme on les aime. Bon, question crédibilité, on repassera. Ben oui, comme toute personne fière de raconter ses folles aventures, la tendance est un peu à l’exagération. D’ailleurs le ton est donné assez rapidement avec la partition de Hans Zimmer : les premières tonalités sont de type gaguesque. Mais revenons-en à ces fameuses aventures. Pour les mettre en scène, Verbinski a utilisé tous les codes du genre : un braquage de banque, une attaque de train, un immense troupeau de bisons, des décors d’une beauté à couper le souffle, des gueules et des légendes commanches. Non seulement il les a utilisés, mais il a su les exploiter. Tenez, le braquage de banque par exemple. Il n’est pas commun et permet de sortir des sentiers battus. L’attaque du train ? Le convoi et les cavalcades à cheval sont magnifiés par des prises de vue effectuées à ras de terre, retranscrivant du même coup toute la puissance des bielles et des galops. Ou encore les plans de face rendant impressionnant le mastodonte de fer et d’acier, en particulier lors du déraillement. Les décors ? Je crois que les images parlent d’elles-mêmes, et rendent au grand Ouest américain toute sa légende en matière de grands territoires. En plus des costumes, ils suffisent à eux seuls à nous replonger sans aucun mal dans cette deuxième moitié du XIXème siècle. Les légendes comanches (lapin, corbeau, esprit Cheval...) alimentent les croyances de cette tribu. Quant aux gueules, elles sont effectivement bien présentes. Ça commence par Dan Reid (James Badge Dale), qui attend patiemment son colis dans la gare de la ville, une attente filmée avec une vue imprenable sur la voie ferrée prise derrière lui et son chapeau. Il y a aussi ce vieux briscard de Collins (Leon Rippy). Mais la palme revient à Butch Cavendish, interprété de façon plus que convaincante par William Fichtner. Tant et si bien convaincante que cette figure pourrait aisément entrer dans le cercle fermé des plus grandes crapules de l’Ouest. D’autant plus qu’il est affublé d’un homme qui fait penser au personnage de "Pirates des Caraïbes" incarné par Lee Arenberg, simplement parce qu’il est un peu idiot sur les bords et qu’il aime les belles affaires. Oui, j’admets que "Lone Ranger, naissance d’un héros" comporte des similitudes avec la saga que je viens de citer, la plus flagrante d’entre elles étant le jeu d’acteur de Johnny Depp. On perd toutefois les chancellements qui faisaient partie de ces éléments rendant unique le personnage de Jack Sparrow. En dehors de ça, c’est du copié-collé, en plus rigide, conformément à l’austérité, la sagesse et la fierté du peuple indien. De la même façon qu’il s’est approprié le pirate, Johnny Depp s’est approprié Tonto. Force est d’admettre que ça va bien au rôle. De plus cela permet d’intégrer de l’humour tout en finesse (souvent par la suggestion), avec cette façon de parler comme si tout était une évidence. Une évidence parfois très drôle comme lorsqu’il répond à son compagnon de route à propos des voyageurs dans le train fou : « ils sautent ». Et que dire du dialogue qu’il a avec ce que les siens appellent « l’Esprit Cheval » ? C’est tout bonnement hilarant. Il n’empêche que l’acteur forme une sacrée paire avec Armie Hammer. Un indien, et un avocat-procureur naïf et empoté. Le tableau est… comment dire ? Tout sauf classique. Disons original. En tout cas plaisant, d’autant plus plaisant que nous sentons très tôt que les deux comédiens s’entendent parfaitement. Sinon le long métrage n’est pas dénué de quelques défauts scénaristiques, comme le manomètre de la machine à vapeur qui monte au maximum d’un seul coup, ou des gens qui courent aussi vite qu’Esprit Cheval (quand nos deux héros s’échappent sur son dos). Il manque aussi des réponses à quelques questions : comment Tonto est sorti de prison ? ou encore comment il a monté son acolyte sur l’échafaudage lui-même perché sur un tertre rocheux ? et comment son équipier malgré lui fait pour en descendre ? Quoiqu’il en soit, "Lone Ranger, naissance d’un héros" est un très bon divertissement bien rythmé qui offre en plus du grand spectacle avec des scènes résolument impressionnantes, et sa grande scène finale qui pourrait s’apparenter à la naissance du chemin de fer à double voie, le tout porté par une musique tantôt gaguesque tantôt emphatique. Alors ? Parodie du western ? Ma foi, je serai totalement incapable de répondre à cette question. Je préfèrerai répondre qu’il a été revisité, et avec brio en plus. En tout cas, j’en suis ressorti avec la banane, et nul doute qu’il en sera de même pour bon nombre d’entre vous. Et pour finir, j’ai beaucoup aimé le dernier plan lors du générique de fin, qui montre l’indien s’enfoncer tant bien que mal dans l’immensité des plaines arides jusqu’à devenir un tout petit point, comme pour dire non sans nostalgie que cette époque est malheureusement révolue, à cause de l'insatiable cupidité de l'homme blanc.