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    Miel
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    31 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 septembre 2010
    Oeuf, Lait, Miel : non, ce n'est pas la liste des courses, mais la trilogie dite de Yusuf, du cinéaste turc Semih Kaplanoglu, tournée entre 2007 et 2010. Dans les salles françaises cela donne Yumurta (c'est le titre turc), Milk (en anglais) et Miel, les deux derniers sortant à la même date. La distribution française possède des voies qui sont impénétrables.
    Yumurta était plutôt réussi. Une intrigue minimaliste, un film épuré, d'une beauté saisissante, un charme diffus qui opère. Pourquoi alors rester hermétique devant Milk et surtout Miel, le plus contemplatif ? C'est un mystère.
    On peut trouver des qualités poétiques à Milk et être terrassé d'ennui à la vision de Miel (Ours d'or à Berlin. Miel/Ours : logique, non ?). Le seul élément dramatique du film intervient dès la première minute. Pour le reste, il n'y a plus qu'à contempler la splendeur de la nature anatolienne. Le fils a des difficultés à l'école, la mère est dans sa cuisine ou aux champs, le père avec ses ruches. C'est cela, oui. Ce pourrait-être une parodie de film turc contemporain, tendance Ceylan et Erdem. Tout est répétitif et plastiquement superbe. Toutes les explications du monde sur le symbolisme de la chose peuvent être avancées, il n'y a rien à faire. Quand vous vous sentez ailleurs, loin de ce qui se passe (ou plutôt ne se passe pas) sur l'écran, il n'y a pas de retour possible. Tant mieux pour ceux pour ceux qui seront transportés, on les envie.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2010
    Le cinéma permet parfois de s'immerger totalement dans une autre culture. C'est le cas ici où l'on entre dans l'univers d'un petit Turc, fils d'apiculteur, au milieu des montagnes de ce pays-passerelle entre les cultures (et que l'on comprend si mal...). L'immersion demande de la lenteur, du silence et donc de la patience, mais aussi une sensibilité toujours aux aguets pour capter les ambiances sonores et lumineuses de cette maison, cette école et cette forêt. Les relations entre le père et le fils sont très émouvantes. La mère se révèle dans la deuxième partie. Et sous ses airs minimalistes et simples, la mise en scène est d'une grande élégance et d'une grande subtilité.
    rpcine
    rpcine

    22 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2010
    C'est une oeuvre très touchante. Jamais un film n'a abordé avec autant de justesse et de finesse le point de vue de l'enfant. Ce dernier est au coeur de cette jolie oeuvre. Le réalisateur parvient à traiter l'exclusion et la "différence" sans pour autant faire du film un drame larmoyant. Par ailleurs, il place au centre de l'intrigue les relations entre un père et un fils, et les magnifie. La mise en scène se distingue par sa sobriété et sa poésie. Par contre, si le scénario repose sur la simplicité, la lenteur de l'oeuvre peut rebuter. Enfin, notons que la photo est sublime et le (très) jeune interprète du petit héros parfait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 septembre 2010
    Miel est un film qui se déroule dans un village turque que l'on devine assez enclavé dans ses montagnes, comme on peut en trouver en France. Autres moeurs, autre temporalité, autre culture, le récit ne s'affranchit pas de la distance imposé par notre regard étranger, on ne fait qu'y passer, le regarder, sans se départir d'une certaine réserve, comme il arrive très souvent lorsque l'on voyage en vrai hors des sentiers battus des groupes touristiques. La poésie qui est censée se créer à partir d'une telle démarche existe, mais ne transcende pas le défaut qu'elle porte en elle dès le départ. Il reste qu'en plus de cette intention louable, le récit suit le cheminement initiatique d'un gamin avec un réalisme quasi naturaliste, et une émotion aussi pudique que lyrique, ce qui maintient notre intérêt bienveillant. Bilan donc mitigé, mais sauvé largement par une vraie démarche artistique. Le plan final rappelle les moments touchants de "des temps et des vents" autre film turque impliquant un peu la même démarche que celui-ci mais avec une totale réussite, prenante et extraordinaire, si vous avez l'occasion de le voir...
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 septembre 2016
    Il s’agit du 3e opus d’une trilogie [« Œuf » (2007) et « Lait » (2008)] anti chronologique puisque le personnage principal, Yusuf est enfant dans le 3e volet et quadragénaire dans le 1er. Tout est dit dans les premiers plans : Yacup, père de Yusuf (6 ans) et apiculteur, est parti en forêt chercher des abeilles. Il grimpe à la cime des arbres à la force des bras et grâce à une corde. spoiler: Cette dernière est arrimée à une branche… qui cède, entrainant la chute du père (mortelle et confirmée 5 mn avant la fin du film mais on s’en doutait depuis le début).
    Le film aurait pu s’arrêter là mais non, le réalisateur préfère filmer en lumière naturelle en extérieurs (c’est l’été mais le ciel est couvert) ou en intérieur (maison aux petites fenêtres de l’apiculteur) et notamment la vie scolaire laborieuse de Yusuf qui annone en lisant. Passionnant ! On atteint le sublime quand l’enfant découvre la magie de l’électricité en éteignant et allumant la lumière dans la cuisine ad nauseam. Nuit ! Jour ! Nuit ! Jour ! Tout ça en 1h45 où on n’arrête pas de regarder sa montre ! Bref, un film pour critiques professionnels de cinéma, un peu comme les livres des écrivains du « Nouveau Roman » destinés… aux écrivains. Public, vous qui entrez dans cette salle obscure, abandonnez tout espoir ! L’honneur est sauf puisque le film a obtenu l’Ours d’Or du meilleur film à la Berlinale 2010. Pour mémoire, un tel prix a été attribué dans le passé au « Salaire de la peur » (1953) d’Henri-Georges Clouzot, « Douze hommes en colère » (1957) de Sydney Lumet, « Rain man » (1989) de Barry Levinson et « Larry Flint » (1997) de Miloŝ Forman pour n’en citer que 4 de très connus. Les temps changent ! .
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 novembre 2012
    Ce film est touchant oui, mais un peu trop ennuyant, répétitif avec des scènes trop longues. Je pense que la chose la plus bizarre c'est le fait qu'il y ait parfois deux minutes de silences intenses, et d'un coup, paf! Des dialogues comme si de rien n'était, mais c'est surement le but de film aussi.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2010
    Ennuyeux, mais ennuyeux.... un record du genre. Trouver quelque chose à ce film,pourquoi pas ? Mais pourquoi absolument le chercher alors que ça existe ailleurs sous une vraie forme cinématographique. Miel a réellement quelquechose de remarquable, c'est du "non cinéma".
    Eve R.
    Eve R.

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2012
    J'ai aimé ce film pour la "musique" de la nature", pour le regard de Yusuf, petit bonhomme très touchant, pour la nature et cette ambiance légère et grave à la fois...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 octobre 2010
    Dernier volet de la "saga Yusuf", Miel, est un chef-d'oeuvre, Kaplanoglu ne pouvait mieux achever sa trilogie. On nous offre un enchaînement de plans tous plus magnifique les uns que les autres ( mention spéciale à la scène de la lune reflétée dans le seau d'eau ). Portés par ces superbes plans séquence et le très grand Boras Altas, Miel fascine et mérite amplement son ours d'or.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 novembre 2010
    Voila un film vraiment magnifique. Un film contemplatif et lent. Quelle poésie !
    C'est un grand plaisir de sortir de notre vie agitée et souvent vaine pour entrer dans un autre temps, suspendu, et plonger dans la nature, ses bruits, sa respiration.La fraicheur du jeune héros du film qui découvre la difficulté et les drames de la vie est bouleversante.
    Un cinéaste à découvrir et j'ai hâte de voir les deux autres films de la trilogie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 septembre 2010
    Un bon film, avec quelques longueurs toutefois. Le jeu du petit garçon est remarquable.
    RedMidget
    RedMidget

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2010
    Miel est un très beau film. Loin d'être parfait - notamment au niveau du rythme - mais avec un vrai regard et de véritables moments de grâce.
    Attention, ne faites pas comme certains spectateurs qui ont emmené leurs enfants voir Miel (pensant sûrement qu'ils accrocheraient car le héros est un petit garçon de 6 ans), le film est un peu trop taiseux et contemplatif pour eux!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 novembre 2010
    Alors là...Je crois qu'on tient le navet du siècle.La réalisation est abominable, le scénario inexistant.Il faudrait peut être prévenir le réalisateur qu'en matière de cinéma, il existe d'autre techniques que le plan long... Les acteurs sont corrects mais c'est loin de suffire à faire un bon film.A oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 novembre 2010
    Un film tout en délicatesse, le temps s'y écoule comme dans une autre vie: celle d'un peuple à la vie rude aux valeurs humaines d'antan, vivant dans un cadre magnifique. Très beau sous tous rapports, je le recommande aux amoureux de la nature et des rapports humains pétris de respect et de tradition. J'aimerais voir toute la trilogie (c'est le dernier)
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 décembre 2010
    L’apiculteur, son fils, la nature et… l’épilepsie

    D’entrée de jeu, une étrange inquiétude règne. Inquiétude soulignée par l’absence (l’absence !) de musique.

    L’enfant, Yusuf, à l’école, répète silencieusement sur ses lèvres un texte lu par une camarade. Quand vient son tour de lire, il veut lire la même histoire mais le maître lui en demande une autre ; la scène est pathétique et douloureuse car il bégaye, est terrorisé et ses camarades le moquent : il ne sait pas lire et voulait la même histoire que celle lue par la petite fille car il l’a connaissait par cœur.

    Yusuf est un enfant mutique, solitaire et très perturbé. Il en est ainsi dès le début du film et non pas comme le disent plusieurs critiques, plus tard, soit un bon tiers après le début, quand le père va disparaître.

    Absence est le mot –clef de la terreur qui détruit cet enfant.

    Des scènes symboliques illustrent cette absence (le jeu de Yusuf avec l’interrupteur électrique, le jeu du ruban sur les yeux, les abeilles mortes et brûlées).

    L’absence du père bien avant qu’il disparaisse réellement.

    Au cours d’une sortie en forêt où Yakup le père et son fils Yusuf vont visiter des ruches jugées dans les arbres, le père a une attaque fulgurante d’épilepsie (il fait une crise grand mal [tonico-clonique] [1])

    On comprend que pour le fils, il s’agit d’une routine (terrorisante) car il est manifestement habitué aux malaises du père.

    Donc ce père, grave épileptique, monte très haut dans les arbres pour récolter du miel : il sait pertinemment qu’une chute serait mortelle ; Yusuf aussi et ses troubles graves sont compréhensibles.

    Une sorte de complicité règne entre père et fils qui laisserait entendre un grand amour entre les deux. En tout cas Yusuf idolâtre son père et celui-ci ne fonctionne que dans une sorte de complicité avec le fils. Nous ne savons pas si la mère est au courant de la maladie de son mari.

    Très inquiète de l’état de son fils, elle se fait rejeter par son mari. Son silence buté est blessant pour elle. Incontestablement, elle aime son Yusuf mais le père lui l’aime-t-il malgré les apparences ?

    Question : Yakup, le père sait qu’il sème une inquiétude terrifiante et destructrice chez son fils qui s’attend à tout moment à perdre son père adoré en chutant d’un arbre en état de crise d’épilepsie. La mort du père n’est même pas probable, elle est certaine s’il ne se résout pas à changer d’activité pour un métier compatible avec son mal. Mais il n’en fait rien, voire dénie ce qui se passe : sa propre mise en danger, la douleur de sa femme, l’état de trouble intense de son fils, bref toute la souffrance qu’il sème autour de lui.

    La question ici n’est pas de savoir pourquoi agit-il ainsi mais pourquoi refuse-t-il LA RESPONSABILITE de ce qui lui arrive au risque de se tuer, de faire un mal peut-être inguérissable chez son fils et d’infliger un terrible souffrance à sa femme.

    IL semblerait normal si Yakup était responsable et aimant qu’il se trouve une activité qui permettrait à Yusuf de grandir (comment pourrait-il apprendre à lire alors que son père l’occupe en permanence) et sa jeune femme de vivre. Sait-elle l’épilepsie ? En ce qui me concerne, j’ai l’impression que non. Mais de toute façon elle est à terre de voir son fils dans une telle souffrance et son mari dans une telle indifférence/absence ; voire plus, Yakup instaure une complicité permanente qui met sa femme hors jeu : il fait tout pour que Yusuf ne puisse pas vraiment aimer sa mère.

    Quand le père va partir plusieurs jours, qu’il ne revient pas, tout comme l’enfant, nous spectateurs avons compris : Yakup ne reviendra pas vivant.

    La terreur de Yusuf rejoint la réalité : il savait. Et quand l’imaginaire rejoint la réel, c’est connu des psychanalystes, la trauma est ravageur.

    Rien n’est magique dans cette histoire : un épileptique qui prend des risques totalement incompatibles avec sa maladie car il l’a dénie signe son arrêt de mort et/ou un accident grave et la douleur insensée des êtres qui l’aiment (insensée car les autres savent à l’avance qu’il ne s’agit en aucun cas d’une fatalité mais d’une attitude tout à fait irresponsable, particulièrement égoïste qui va fabriquer l’accident à venir).

    Il est remarquable que dans beaucoup de commentaires au sujet de ce film, cette dimension de l’irresponsabilité, du déni d’une maladie qui fait très peur, soit l’épilepsie, n’est pas soulignée.

    La mort du père est envisagée comme une sorte de destin tragique, la douleur de l’enfant est vue qu’à partir du départ du père (c’est absolument faux) et la relation père-fils comme une grande histoire d’amour, le tout baigné dans une sorte d’hagiographie de la nature qui serait aussi inquiétante.

    ‘Une seule chose et inquiétante : Yakup et sa complète irresponsabilité. Ce n’est même pas l’épilepsie puisqu’une attitude adulte permettrait d’y remédier.

    La nature est belle et innocente, la mère merveilleuse d’amour et de douceur… et le malaise n’a rien à voir avec une sorte de prémonition.
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