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velocio
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4,0
Publiée le 1 novembre 2010
Auréolé de son Ours d'Or obtenu à Berlin, "Miel" a bénéficié lors de sa sortie en septembre d'un nombre relativement important de copies, contrairement à "Milk", sorti le même jour, ou que "Yumurta" ("L'oeuf") sorti en 2008. Espérons que le succès remporté permettra à "Milk" et à "Yumurta" de bénéficier d'une "nouvelle" sortie ! Film contemplatif, "Miel" est, avant tout, un film esthétiquement très réussi : par leur utilisation de la lumière, certains plans font penser à Vermeer, ce qui, pour moi, n'est pas un mince compliment. Ne serait ce que sur ce plan, la comparaison entre l'ours d'or et la dernière palme d'or est plus que sévère pour le jury cannois ! Mais "Miel" n'est pas que beau ! Il y a une excellente direction d'acteurs, une immersion très réussie dans une nature pleine de mystère et l'histoire d'un petit gamin de 6 ans, extraordinaire de grâce et de sensibilité. Après les chefs d'œuvre de Nuri Bilge Ceylan, le cinéma turc n'arrête pas de nous étonner !
Lauréat de l’Ours d’or décerné lors de l’édition 2010 de la Berlinale, Miel du cinéaste turc Semih Kaplanoglu s’adresse à tous les publics. De 7 à 77 ans, tout le monde peut trouver intérêt à visionner ce film qui s’inscrit bien dans la veine du cinéma turc actuel et notamment dans le sillon tracé par Nuri Bilge Ceylan auteur récemment du Poirier sauvage (2018, Racines domestiques). Cependant, aux héros adultes de ce dernier, Kaplanoglu préfère la mise en scène d’un jeune protagoniste. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/12/14/miel/
On peut se faire avoir par une lenteur compensée à travers une image sublime mais honnêtement le jeune Yusuf est très touchant ! Miel est un film très poétique. Les paysages "alpins" de l'Anatolie sont également merveilleusement mis en valeur à travers la caméra de Semih Kaplanoğlu. Un plaisir pour les yeux assuré !
Dans les montagnes verdoyantes d’Anatolie, Yusuf vit heureux entouré de ses parents. Son grand plaisir : suivre son père dans la forêt à la collecte du miel. Yakup, le père, place des ruches à la cime des arbres ; ce que la 1ère scène, très forte, nous montre avec talent. Yusuf, enfant timide discret et souffrant d’une grande difficulté à s’exprimer e, public, envisage son père comme son phare. Mais Yakup doit partir loin dans la forêt à la conquête d’abeilles. Il tarde à revenir et le monde du petit Yusuf se retrouve plein de son absence. Ours d’or à Berlin, je suis littéralement tombé sous le charme de ce film traitant de l’enfance avec beaucoup de profondeur, d’humanisme et de poésie. Comment ne pas se prendre d’affection pour ce petit Yusuf confronté à tant d’épreuves ; ce jeune comédien est extraordinaire. Le réalisateur, Kaplanoglu, met l’enfance au cœur de son film mais aussi la nature. Certains condamneraient peut être la lenteur et le côté très intérieur du propos ; personnellement, je n’y vois que spiritualité et naturalisme. Aucune emphase, aucun effet de manche, aucun pathos. L’absence de musique ou plutôt l’unique ambiance sonore du milieu naturel incarne ce choix de Kapanoglu d’éviter à tout prix les artifices afin de rester centrer sur ses personnages et leur rapport entre eux et à la nature. La sensibilité du scénario se retouve donc dans les ambiances accourtiques mais aussi dans la mise en scène, la lumière et le choix des plans. Ne cachons pas que ce cinéma est exigeant (absence de musique, peu de dialogue, peu d’action…) ; mais d’une poésie et d’un humanisme peu souvent égalé. Un film à voir et à revoir
C'est un film fait de trois thèmes pricipaux où converge l'émotion d'un petit garçon de 6 ans....L'école, La maison, La forêt....Le rythme est très lent mais gracieux et nous raconte l'histoire d'un évènement essentiel dans la vie de ce petit bonhomme...Les acteurs sont sobres et beaux mais surtout il faut se laisser capturer par les bruits, les perspectives familières sur le paysage, l'innocence des êtres, leur quasi pureté dans un monde encore bercé par les mouvements de la forêt, la grace de la nature....C'est un beau film que j'aurais du plaisir à revoir et qui nous éloigne de nos réflexes et de nos sensations usuelles...A voir.
Dès les premières minutes nous sommes happés par ce film magique. Quel spectacle de la forêt. On filme la nature mais on filme aussi la vie par les yeux d'un enfant. C'est magnifique. Bien sûr il faut aimer les films contemplatifs. Je pense à "Oncle Boonmee" et à "Nuages de mai". C'est lent et doux. La brume qui se lève avec l'enfant en ombre chinoise ou la pluie qui frappe le toit. Le réalisateur s'attache aux détails qui font le sel de la vie, à l'enfance aussi. Miel, c'est la douceur de la vie quand on est enfant. Et en plus l'image est magnifique.
Très joli portrait d'une famille modeste dans un coin reculé de l'Anatolie. Les plans de Semih Kaplanoglu sont de toute beauté mais le plus impressionnant reste ce p'tit bonhomme, Bora Altas, dont je ne saurais dire s'il a un immense talent ou s'il a été merveilleusement dirigé par ce réalisateur car son rôle est particulièrement difficile, jouant toute la palette d'émotions que bien des acteurs professionnels devraient imiter. Il n'y a pas l'ombre d'une note de musique, uniquement le son de la nature et mis à part quelques mystères dans le scénario (Le père est-il épileptique? Qui est ce garçon dans le lit à leur retour?), c'est très agréable pour une soirée de détente...
Filmé en Anatolie, "Miel" suit le parcours de Yusuf, un petit garçon de 6 ans très timide et introverti, et de son père apiculteur. Qu'est-il donc arrivé au père de Yusuf ? Pourquoi ne rentre-t-il pas la maison? A travers l'univers solitaire de l'enfant, c'est aussi sa personnalité complexe qui se dévoile: relation de confiance avec son père, méfiance avec sa mère, manque de sociabilité, adaptabilité difficile dans son milieu scolaire... Le tout filmé avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. Le scénario parvient à retranscrire avec justesse les peurs de l'enfance. Très peu de dialogues, le récit préfère s'attarder sur les expressions des personnages, justes et émouvants. Les paysages, somptueux, nous font découvrir les forêts de cette région sauvage et isolée, ainsi que la vie de ses habitants. La lenteur des scènes, loin d'être pesante, participe à l'ambiance teintée de suspens. Recommandé.
Vu au travers du regard d’un enfant, Yusuf, Miel est un film très lent où les événements rares, vécus au rythme d’une vie agricole éloignée de la modernité et de l’agitation du monde, vont pourtant déterminer l’avenir du petit garçon solitaire, mis au ban par ses camarades d’école à cause d’un bégaiement récurrent. La beauté du film réside principalement en la rudesse de l’existence de cette famille simple et aimante au milieu d’une nature luxuriante, peuplée d’animaux, à la fois refuge onirique pour le gamin et lieu de travail aussi de son père, un apiculteur anatolien dont les ruches sont perchées à la cime des arbres, en en faisant un intrépide équilibriste. On retrouve ici le même mystère de la profondeur sylvestre comme on l’avait déjà éprouvé dans Oncle Boonmee, à la différence que le réalisateur thaïlandais mettait en scène un trajet vers la mort, alors que le cinéaste turc construit un récit d’apprentissage, certes âpre, dont l’axe majeur sera l’affranchissement de la figure tutélaire paternelle. La relation au père, faite d’une complicité qui passe par des chuchotements et de longs moments ensemble, exclut du coup la mère, demeurant en marge dans une grande partie du film. Miel, une substance naturelle, pouvant être douce ou suave, sucrée ou amère, est donc un film, sorte de conte sur l’enfance, qui déploie avec finesse et épure une palette de sensations.
Un Ours d’or un brin académique, prototype d’un certain film de festivals. On est loin de la splendeur de Tarkovski auquel le cinéaste semble se référer. Mais ce récit d’une enfance pourra séduire par ses ellipses et son utilisation insolite d’un décor naturel.
Tourné en longs plans séquence et sans musique ce film au demeurant poétique et grave, est quelque part ennuyeux par sa lenteur. De jolies images, un enfant qui joue magnifiquement bien, l'opposition de la nature et de l'école, un enfant qui n'est bien qu'avec son père taciturne et cueilleur de miel, un drame final et attendu ne suffisent malheureusement pas à entrainer l'adhésion à l'histoire?
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1,5
Publiée le 12 avril 2011
Ours d'or au festival international du film de Berlin 2010 et troisième volet de sa trilogie inversèe (composé de "Miel", "Le Lait" et "L'Oeuf") Semih Kaplanoğlu raconte ici l'histoire du jeune Yusuf, gamin reclus dans un profond mutisme, qui ne daigne s'adresser qu'à son père, apiculteur auquel il voue une admiration sans borne! La première sèquence est remarquable avec sa nature hostile et belle! Malheureusement le reste respire une certaine lassitude avec une mise en scène si pesante que l'on est rapidement gagnè par l'ennui! Heureusement, les acteurs sont là pour sauver les meubles, notamment le jeune et attachant Bora Altaş! L'ètendue des paysages d'Anatolie nous console un petit peu avec des cadrages très longs et soignès! Dans une veine contemplative, ce n'est pas ce qu'on a fait de mieux...
Ce n'est pas un mauvais film, mais comment dire sans avoir l'air d'en dire du mal, que c'est un film plat et strictement sans aucun intérêt, très joli certes, les paysages sont envoutants, le petit Yusuf est très mignon, très attendrissant mais bien qu'amateur de "films contemplatifs", ces 103 minutes m'ont parues interminables et surtout découragé d'aller voir les deux autres volets du triptique...
Miel, c’est l’histoire de Yusuf, petit garçon admirant le travail de son père apiculteur avec qui il aime partir. Miel, c’est peut-être une belle histoire à raconter mais en aucun cas à voir ou plutôt à subir. Dès le premier (trop) long plan, Semih Kaplanoglu annonce la couleur : il va y avoir de beaux paysages de nature mais ça va être long et lent. Nous voilà prévenus. Oui, les paysages sont très beaux, nous faisant découvrir un aspect ignoré de la Turquie mais si ça suffit à faire une exposition de photographies, ça ne suffit pas pour faire un film. Le réalisateur a pris le parti de faire de longs plans fixes, choix esthétique défendable mais aussi discutable. A part pour quelques plans, on a l’impression qu’il se contente de poser sa caméra à un endroit et de la laisser tourner. La mise en scène est statique, froide et du coup, ne permet pas au spectateur de s’immerger dans l’univers de Yusuf, garçon un peu difficile à comprendre faute d’identification mais joué avec justesse par le touchant Bora Altas. Le film donne l’impression d’être une succession d’évènements sans intérêt pour le spectateur avec beaucoup de scènes montrant le quotidien de Yusuf qui nous semblent sans grand intérêt sinon de prolonger un film qui aurait gagné en efficacité en format court-métrage. Quand le générique de fin défile, on se dit que l’on aurait du faire comme le père dans le film : être parti depuis longtemps pour éviter l’ennui.