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Claude DL
90 abonnés
1 681 critiques
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2,0
Publiée le 5 février 2011
J'ai peu apprécié ce film. D'abord une mise en route laborieuse, avec cette jeune gamine suicidaire qui filme bêtement tout ce qu'elle voit. Ensuite et surtout une fin voulant justifier le titre du film et qui parait franchement incongrue. Seuls quelques bons moments au milieu du film: c'est un peu peu pour mériter mieux que 2 étoiles.
Ce film souffre de trois défauts. D’abord, on devine d’emblée que cette concierge disgraciée va voir son physique et sa vêture améliorés par quelque bonne fée, puis connaître une compensation à son triste sort. Ensuite, la petite jeune fille qui sert de commentatrice au récit est une pimbêche dont on claquerait volontiers le beignet ; quel dommage que ce ne soit pas elle qui meurt à la fin ! Enfin, le récit lui-même est d’une effroyable lenteur. Ne surnagent que les acteurs, Josiane Balasko elle-même (mais surtout son maquilleur, son perruquier, son habilleuse), puis Wladimir Yordanoff et Anne Brochet en parents bobos.
L’accident de la fin est très artificiel. C’est l’auteur construisant des évènements quand l’histoire n’avance plus, procédé scénaristique souvent dénoncé.
Une belle histoire, bien inspirée du livre et bien scénarisée, où se cotoient humour, satire sociale, émotions et choc des cultures. Découverte d'une très jeune actrice certainement pleine d'avenir, jeune reflet du talent confirmé de Josiane Balasko. N'hésitez pas à vous piquer au jeu...
Un très bon film, beau, philosophique et dramatique. De très belles pensées, de bons acteurs, les paroles remplacent les actions. On s'attache à ces personnages peu communs et talentueux, bien que discrets; dommage que le film soit si peu fidèle au livre, et qu'il manque une grande partie des meilleurs moments!
Une des bonnes surprise de l'été pour ceux que des blocbuster chaque année plus envahissants gonflent...
Une histoire sobre, toute en nuances et touches délicates avec ce qu'il faut de poésie et d'humour et surtout totalement à double sens : l'un au premier degré et un second degré symbolique et onirique.
La petite fille, par exemple a une culture et une lucidité largement au dessus de son age ce qui la place plus comme une narratrice que comme un vrai personage. De même la chambre cachée, le poisson rouge et d'autres choses tout aussi étranges confirme le coté symbolique.
Un film pas forcément simple à aborder mais qui recèle de petits trésors de philosophies.
Sans pourvoir vraiment dire pourquoi ce film m'a un peu rappelé l'ambiance étrange d'Amélie Poulain... l'ambiance, pas l'esthétique bien sur.
Dans ce film émouvant s'il en est, on peut suivre la rencontre puis l’amitié de trois individus aux profils différents mais ayant pour point commun une immense solitude. Trois personnages inoubliables merveilleusement interprétés. On regretterait presque que Josiane Balasko n’ait pas eu de césar pour ce rôle, la jeune Garance Le Guillermic est un talent à suivre et la présence de l’inégalable Togo Igawa y est, comme toujours, un vrai plaisir. Un moment de cinéma plein de tendresse et d’humour plutôt bien filmé pour un premier film et surtout imbibé d’une morale humaniste très forte. On dit cependant que le livre est bien mieux, ce qui ne peut donner que très envie de s’y plonger...
Une concierge archétypale. Grosse et moche, solitaire et revêche. Ah bon? Il semble pourtant que l'archétype actuel de la concierge soit portugaise, volubile et serviable.... Dans cet immeuble très bourge, Renée (Josiane Balasko est évidemment épatante) serait quasiment invisible aux yeux des locataires (elle a une seule amie, une femme de ménage pleine de bon sens dans laquelle on est un peu étonné de retrouver Ariane Ascaride). Parmi ces locataires, Anne Brochet, très amusante en épouse de ministre bobo, un poil psychotique, qui parle à ses plantes pour les faire pousser et se bourre de tranquillisants. Elle a une étrange petite fille, magnifiquement interpretée par Garance Le Guillermic, une petite surdouée qui a décidé de se suicider le jour de ses douze ans (donc très bientôt) et qui en attendant calligraphie comme un pro et aussi passe son temps à tout filmer au magnétoscope, procédé qui devient très vite exaspérant et sert surtout à meubler un film qui ne contient pas grand chose. La futée fillette détecte le secret de Renée: son arrière loge, remplie de milliers de livres car la lecture, pour le Hérisson, c'est une drogue... Un nouveau locataire, un élégant et distingué japonais (Togo Igana), flaire aussi la fleur bleue sous les épines! A partir de là, le film tourne à la description d'une romance tout à fait improbable entre le jap et la concierge, qui va chez le coiffeur, essaye d'être un peu élégante... On n'y croit pas une milliseconde. La romance est providentiellement interrompue par un non moins providentiel accident de la circulation, whaf whaf whaf! on s'en demande comment, sans cela, le scénariste aurait pu imaginer le futur de notre Renée... Tout ça est extrêmement cucul, et c'est bien dommage car ce personnage d'ourse misanthrope et secrètement cultivée était fort sympathique. C'est, je pense, le premier film de Mona Achache, attendons le second.
C’est en découvrant le roman L’élégance du hérisson de Muriel Barbery que Mona Achache s’est lancée dans l’aventure de sa première réalisation. Dès les premières minutes le ton est donné, une fille à peine entrée dans l’âge de l’adolescence annonce son suicide ça ne respire donc pas la grande joie. Pourtant, le destin de la petite fille apparait vite secondaire face à Josiane Balasko méconnaissable dans la peau de cette concierge parisienne. On ne peut pas dire que Le hérisson soit très brillant, c’est monotone et comme le poisson rouge dans son bocal, on tourne en rond !
Un film sur la solitude et le manque d'amour... pas de quoi s'enthousiasmer à première vue. N'ayant pas lu le livre dont ce film est l'adaptation, je ne jugerais pas de la qualité de celle-ci mais le résultat est remarquable (n'en déplaise au critique de "Télérama" qui a failli me faire manquer ce bijou de tendresse et d'émotion).
Le Hérisson est un film gentil, trop gentil, la réalisatrice ne semble pas connaitre la simplicité et en fait trois tonnes pour faire passer une émotion. C'est Sympathique sans plus.
Le film de Mona Achache possède de nombreux atouts : finesse, sensibilité sans excès de pathos, pudeur des sentiments, le tout concocté par une mise en scène sans esbroufe qui laisse respirer les personnages. Josiane Balasko, magnifique, campe une concierge bourrue qui laisse filtrer une grande beauté intérieure face à l’indifférence et aux préjugés. La jeune Garance Le Guillermic s’en tire également avec les honneurs, dans un rôle difficile de petite fille intello et surdouée qui juge sans concessions les travers du monde des adultes. La réussite aurait été totale sans une peinture trop caricaturale d’une bourgeoisie nantie et nombriliste. Réserve mineure qui ne doit dissuader personne d’aller voir cet excellent film.
Le Hérisson ou le récit littéraire et poétique d'une femme veuve et aigrie qui grâce à deux personnages antagonistes va finir par s'épanouir. spoiler: C'est finalement l'histoire d'une chenille qui au fil du film devient papillon.
Cependant le film ne s'arrête pas là, car les deux personnages secondaires, Paloma et Kakuro, vont eux aussi grandir pendant tout le film et finalement découvrir la réalité et l'importance de la vie et de la mort. Ils vont réaliser au fil du temps ce qui fait d'eux des êtres à part, entre la solitaire, l'associable, et le peureux de l'amour : la tâche est rude. Mais le scénariste réussit ici son pari en créant un film oscillant entre une oeuvre majestueuse et poétique. Effectivement Paloma du haut de ses quinze ans qui en fait approche plus des 18-20, réalise ce qui est essentielle à la vie en découvrant celle des autres personnages au travers de la réalisation de son film spoiler: posthume , d'où ce côté majestueux et terre à terre. C'est alors que le film s'envole avec la petite Paloma, lorsqu'on découvre la profondeur de Renee Michelle et Kakuro. L'oeuvre prend alors une dimension poétique teintée « d'épices japonaise ». C'est en cela que réside la force tranquille de ce film, cependant tout aurait pu retomber si le réalisateur n'avait pas pris le même parti. Or c'est ce que fait Mona Achache qui nous offre une réalisation fluctuante entre classicisme et originalité représentant les deux penchants du scenario : réalité et poésie. Dans sa tâche, la réalisatrice est épaulée par les performances hors du commun des acteurs avec en tête Josiane Balasko qui nous offre ici sa meilleure prestation de toute sa carrière!! Mais à côté Garance Le Guillermic et Togo Igawa ne sont pas en reste et nous propose de remarquables prestations. Pour conclure, entre plaisir ironique et plaisir dramatique, nous pouvons hésiter. Heureusement l'équilibre est trouvé pour nous offrir une oeuvre attachante et philosophiquement riche sur l'épanouissement dans la vie et dans la mort. Là où certains verront de la suffisance et de la lourdeur, les autres y découvriront de l'ambition et de la poésie pour se laisser porter et ainsi apprécier l'un des grands moments du cinéma français.