Un film fort intéressant sur le groupe Manouchian malgré une fin un peu baclée. A voir tout de même pour la réalisation, la reconstitution et le jeu des acteurs.
C'est lent, c'est lent, c'est lent... Dommage car c'est une bonne reconstitution historique, on apprend pas mal de chose (notamment le rôle des immigrés qui se sont battus pour la France) mais on a trop tendance à décrocher...
Le sujet est très bon. Le scénario bien travaillé, la photo et la bande son sont très agréable.Mais tout ceci manque cruellement de rythme et puis certains acteurs laissent à désirer. Enfin bon, c'est quand même un bon divertissement, mais celui-ci ne restera pas dans les annales...
Délaissant pour un temps la cité phocéenne, Robert Guédiguian a décidé d'évoquer, avec son film « L’Armée du crime », l’engagement résistant en racontant l’épopée du groupe Manouchian durant la seconde guerre mondiale. Le récit est assez didactique et la première partie mettant en place les différents protagonistes parait un brin trop longue. Les actions du groupe Manouchian contre l’occupant nazi sont ensuite filmées dans une mise en scène classique mêlant actions héroïques et plages romanesques un peu accessoires. Peut-être aurait-il fallu insister sur les enjeux politique afin d’inscrire le récit dans un contexte historique plus large. L’interprétation est cependant excellente avec une pléiade de jeunes acteurs et surtout le toujours impeccable Simon Abkarian dans le rôle de Missak Manouchian. Dans une période où il est de bon ton de montrer du doigt les immigrés comme les responsables de tous nos maux, il n’est pas inutile de rappeler qu’à une époque pas si lointaine, certains étrangers ou français d’origines étrangères se sont sacrifiés pour que notre pays retrouve la liberté. Le film de Robert Guédiguian leur rend à ce titre un vibrant hommage.
Noble cause que la résistance des FTP et des MOI. La distribution en est intéressante mais ça manque totalement de dynamisme et on s'ennuie trop souvent...
Bon film historique ou, pour une fois, on dénonce (et montre) l'agissement de la police sous Vichy. Belle interprétation malgré une mise en scène qui s'essouffle parfois. A voir !
L'Armée du crime tente de brasser large avec un casting ambitieux, mais manque de puissance et d'intensité. On ne s'ennuie pas, mais on n'a pas l'impression non plus d'assister à du grand cinéma. Dommage !
le film est aussi lisse que rempli de bonnes intentions.Téléfilm france 2 à la clé, on n'assiste malheureusement pas à un grand film contemporain et engagé mais à une oeuvre documentaire sensible, impersonnelle, à la distribution de bonne qualité et à l'impact nul.Du pour et du contre, un bon moment sans être marquant pour cause les sujets du genre sont épuisés ,la réalisation de Guédiguian est loin d'être aussi explosive que la troupe de Manouchian.
Quelques ellipses maladroites, des décors pas toujours "raccord", une poignée d'anachronismes : que pèsent ces quelques imperfections au regard du traitement inspiré d'un sujet qui, à l'instar d'Indigènes, est une leçon d'histoire (très)française, qu'il est plus que jamais nécessaire de rappeler ? L'armée du crime de Robert Guédiguian raconte le courage, insensé, d'hommes et de femmes qui luttèrent pour la liberté d'un pays au prix de leur propre vie. Oui, des immigrés qui se battaient pour la France ! Le film est davantage porté sur l'action que sur la réflexion, mais celle-ci est sous-jacente, et il reflète une époque où un engagement passait avant tout par des actes, même influencés par un discours. Héros ordinaires, en des temps qui ne l'étaient pas, les membres de la bande de Manouchian sont montrés avec leurs failles et leurs doutes. La France collaborationniste aussi, décrite sans aménité, sans manichéisme non plus. Déroutant dans ses premières minutes, pour cause d'intrigues éparpillées, le film de Guédiguian se resserre progressivement autour de cette armée de l'ombre vouée au sacrifice. Le metteur en scène n'a pas voulu d'une oeuvre didactique, il a préféré montré dans leur nudité brutale l'action d'une poignée d'irréductibles pour qui liberté et droits de l'homme n'étaient pas que des mots. Un hommage à la bravoure, un véritable devoir de mémoire, si ces mots là ont encore un sens aujourd'hui.
J'avais écrit une critique mais elle s'est envolée, j'ai cliqué sur je sais pas quoi, and fuck, it was gone ! C'était une jolie critique que je n'ai pas le courage de réécrire.
En gros je disais que Guedigian n'était pas Spielberg, mais que c'était pas si grave vu que le scénar et l'acting et l'intention du sujet était top, et que je lui souhaitais d'être sélectionné aux oscars du meilleur film de langue non anglaise.
Le film démarre par une entrée en matière magistrale, avec des noms égrenés en voix off, et le "Mort pour la France" qu'on a tous dit gamin devant les monuments aux morts, le jour du 8 mai. Ces noms de la fameuse "affiche rouge" chantée par Léo Ferré, et placardée sur les murs des villes et villages de France pour dénoncer cette armée du crime. Elle est belle et elle interpelle, cette résistance de jeunes gens aux noms qui sonnent pas très français, et qui pourtant se battent pour la liberté de la France, leur terre d'asile. Si le film est finalement assez classique dans sa forme, il émeut dans la volonté de ces garçons et de ces femmes à s'engager quel qu'en soit le prix, à ne pas subir, et à s'unir pour souder des liens solides dans la grande famille des expatriés. C'est passionnant tout du long, et bouleversant dans son dénouement. Un film pour se souvenir...