Il parait que c'est un monument du cinéma américain. Tout dans ce film n'est pourtant que farce : l'histoire, les personnages, les acteurs. Hormis le fait de proposer autre chose que la vison manichéenne à laquelle nous ont habitués les westerns américains (les blancs le bien, les indiens le mal), il n'y a pas grand chose de bon à prendre dans ce film. Pas de rêve, pas de chargé héroïque, juste de l'ennui.
Si Arthur Penn prend le genre du western à contrepied pour raconter une histoire différente de celles qu'on entend généralement, il faut surtout avouer que le rythme trop lent et la longueur du film le rendent plus difficile à apprécier. Bien que Dustin Hoffman soit excellent, tout comme le reste du casting qui est plutôt bon, et que le scénario parvient à mener un cheminement entre vie chez les Indiens et vie chez les Américains, où la cruauté de l'Homme est représentée au premier plan, ainsi que son amour et son affect, cela n'est pas assez pour rendre le film parfaitement lisible. Entre les scènes d'actions et les scènes relationnelles, il y a un certain ennui qui s'installe.
Ce western est une sorte de fresque de l’histoire américaine. Little big man (Dustin Hoffman), mi-Cheyenne mi-blanc, sera sans cesse tirailler entre ses origines américaines et son attachement au peuple indien. Le film décrit principalement le génocide subit par les amérindiens mais aussi les différences de coutumes, de traditions et de croyances. Beaucoup de références historiques sont référencées notamment la bataille de Little big horn gagnée par les indiens. Il est dommage que la narration soit parfois un peu brouillonne cependant l’ensemble s’avère agréable à visionner passant du comique au tragique en deux secondes. Mention spéciale pour Faye Dunaway, très bonne actrice dans les années 70.
Little Big Man retrace la vie d'un homme suivant le fil des opportunités que lui offre le destin. Tantôt Indien, tantôt soldat, tantôt clochard ivrogne, il ne cessera de changer de camps, parvenant à voir le monde par différents points de vue et apprenant à devenir celui qu'il demeurera jusqu'au bout.
C’est un très beau film, qui joue avec les émotions, jonglant avec l'humour et le réalisme cruel, pris dans les blessures d'une guerre déséquilibrée entre les Cheyennes et l'armée du Général Cluster, dans les années 1860-1870. Comme un Forrest Gump, le personnage joué par Dustin Hoffman (Jack Crabb), raconte sa vie à travers l'Histoire dont il semble faire partie intégrante. On peut se douter qu'il enjolive un peu les faits et sa participation aux évènements mais dans le fond, on se doute qu'il ne tient que le rôle de fil rouge entre des épisodes difficiles de son pays.
Le film se veut donc un témoignage d'une haine sans nom visant la destruction pure et simple d'un peuple. Le point de vue par le regard de Jack Crabb étant extrêmement intéressant car permettant d'en comprendre le sens et les rouages aussi bien à l'intérieur d'un camp indien qu'au sein de l'armée américaine. Jack Crabb aura finalement choisi son camp même si le sentiment de l'avoir fait trop tard le ronge encore 80 ans plus tard.
Little Big Man est donc une œuvre marquante et passionnante, à voir sans hésitation.
Réalisé en 1970, « Little Big Man » d’Arthur Penn est un western qui porte un regard critique sur la conquête de l’Ouest. A travers les souvenirs d’un vieil homme blanc, adopté dans sa jeunesse par une tribu Cheyenne, le scénario présente les deux mondes culturels qui se combattent tout en associant clairement les Indiens à des victimes et l’armée américaine à des bourreaux. La prestation remarquable de Dustin Hoffman, qui interprète lui-même les trois âges de son personnage (adolescent, adulte et vieillard), nous entraîne dans une succession d’aventures où humour et drame alternent. La douce satire de ce pan de l’Histoire des Etats-Unis fait bien entendu écho au conflit dans lequel les soldats US étaient engagés à l’époque, à savoir la dénonciation de la guerre du Vietnam. Bref, une œuvre de grande qualité.
S'appuyant sur un mélange des tonalités entre récit initiatique, questionnement culturel, parodie satirique et humoristiques dialogues au sein de situations rocambolesques, le récit souffre de redondances tant dans les péripéties que dans les procédés comiques ou critiques employés, entraînant une certaine lassitude malgré l'interprétation impeccable de Dustin Hoffman. Le Forrest Gump du western!
Film retraçant la vie de Jack crabb (dit Grand Petit Homme) qui au cours de sa vie passera de la vie d homme blanc, a la vie indienne, et vice versa à de multiple reprises en fonction des événements. Ceci permettant de voir la vie des indiens qui faisait l objet de massacre. Une sorte de "Danse avec les loups" avant l heure en moins captivant. A voir.
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1,5
Publiée le 29 avril 2021
J'étais un enfant en 1970 mais je me souviens parfaitement de la sortie de Little Big Man au cinéma. Il y avait un buzz autour du film en particulier sur la performance de Dustin Hoffman dans le rôle principal. J'ai probablement vu ce film près de trois fois et il continue de me déranger de plus en plus à chaque fois que je le vois. Le film est médiocre on dirait qu'il a été tourné sur un plateau d'enregistrement et il ne donne au spectateur aucune sensation de la nature ou de la poésie absurde et folle de la vie des Indiens d'Amérique. L'absurdité morale superbement sophistiquée et imaginative du livre de Berger a été transformée en une caricature grossière, bon marché et caricaturale et à part chef Dan George dans son merveilleux rôle de Peaux-Rouges les autres performances sont grossières, bâclées et impersonnelles. Avec Dustin Hoffman terriblement mal distribué dans son personnage d'homme-enfant innocent et carré ne correspondant pas du tout au caractère sommaire et au pragmatisme semi-amoral de Jack Crabb un homme qui dérive entre deux styles de vie opposés américain et indien qui nécessiterait une projection non pas de culpabilité mais de simple présence adulte ce dont Hoffman est incapable...
« Little Big Man » évoque l’histoire de Jack, jeune blanc dont la famille de colons est massacrée par des Indiens, et dont la vie oscillera entre le monde des Blancs et celui des Indiens. Il s’agit là d’un western assez original pour son époque. D’abord parce qu’il présente une vision plus nuancée voire positive des Amérindiens, ce qui n’était pas forcément courant à l’époque. Avec notamment l’évocation de massacres commis par l’armée américaine, dont celui de la rivière Washita. Ensuite parce que le film critique directement et fermement l’armée américaine. Des officiers déconnectés et imbus d’eux-mêmes, avec en tête le général Custer, présenté comme un parfait ahuri charismatique, mais vaniteux (on est loin de son portrait par Errol Flynn en 1941 !). Et des soldats qui tirent et exterminent sans se poser de questions. Difficile de ne pas y voir un parallèle avec la guerre du Vietnam, d’autant plus que le massacre de My Lai s’était déroulé en 1968, doit pile un siècle après celui de Washita (1868) dépeint ici ! Au-delà de ces aspects politiques très engagés en 1970, « Little Big Man » est étonnant sur son ton. Arthur Penn parvient en effet à injecter énormément d’humour dans un récit pourtant incroyablement cruel et tragique. Le jeu de Dustin Hoffman y est pour beaucoup, l’acteur parvenant à être rapidement attachant devant les difficultés, et à trouver le bon dosage entre légèreté et gravité, devant des situations atroces. Le film s’avère donc aussi drôle que poignant, les jolis paysages naturels renforçant sa charge émotionnelle.
Film un peu décalé qui inverse les codes du western de l'époque: les Cheyennes ("les êtres humains") sont ouverts et sages quand on insiste sur le côté décadent apporté par la civilisation wasp (de l'apothicaire escroc à la dévote finissant en maison close, en passant par l'iconique général Custer présenté comme imbu de lui même et fantasque). Si cette fresque de la conquête des Grandes Plaines, portée par Dustin Hoffman, n'a pas trop vieilli au niveau des images, cela n'est peut être pas le cas au niveau du rythme, du scénario et du jeu de certains acteurs. C'est tout de même un classique qu'il faut avoir vu une fois.
Plaidoyer pour les indiens, un film qui casse les codes du genre, on y voit l'évolution des indiens, plus humains que les blancs, mais qui dès le commencement du film, sont identifiés comme victimes d'un génocide, et l'histoire raconté par le personnage de Dustin HOFFMAN, bien que romanesque ne fera qu'affirmer la cruauté des hommes blancs. Le non respect de la parole donnée, de la barbarie, et de la folie, matérialisé sous les traits d'un Général Custer complétement barré. C'est une histoire fleuve maitrisé de bout en bout, avec des personnages haut en couleurs et des aventures toujours plus improbables les unes des autres. Performances des acteurs bien sûr, mais beauté esthétique et vrai moment de cinéma. Un classique indémodable.
Grand Petit Homme nous livre son regard transversal des Etats-Unis quelques décennies avant Forest Gump. La vérité, les vérités ? Le Candide de Voltaire en mode cowboys et indiens interprété par le Grand Dustin Hoffman