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Hotinhere
560 abonnés
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3,5
Publiée le 16 avril 2013
Arthur Penn revisite le western alternant humour (les déboires successifs du héros) et lyrisme (les massacres perpétrés par les Tuniques bleues) avec pour toile de fond l'horreur de la guerre. Dustin Hoffman est génial.
Il est clair que Penn, figure emblématique de l'évolution du cinéma des années 70, est un cinéaste country, à fond dans la culture américaine en la filmant dans les moindres recoins. Il choisit d'illustrer l'histoire du dernier survivant d'une bataille qui a été élevé chez les Indiens. Sujet intéressant qui permet d'obtenir à l'image de beaux paysages et de beaux cadres de la part de Penn. Viennent quelques lacunes : le montage est saccadé, voire mal fichu, les coupes se croisent maladroitement et les faux raccords nombreux. Le scénario retrace les moments forts mais les allers-retours de Hoffmann d'un camp à l'autre perturbent un peu le spectateur, ce qui donne l'effet désagréable de longueur qu'a le film. Malgré ces faiblesses, le film est correct de par ses prestations d'acteurs et contient un bon humour pour un sujet qui a longtemps divisé l'Amérique.
Un western profondément humaniste.Le premier à adopter le point de vue des Indiens."Little Big Man" est une inédite relecture du mythe de l'Ouest Américain.Tous les codes du western classique y sont détournés.L'histoire s'attache à suivre les pas de Jack,un orphelin blanc élevé par les Indiens,qui va vivre une série d'aventures improbables et assister impuissant au massacre de son peuple de coeur.Car,sous des dehors virevoltants,le film d'Arthur Penn aborde de front le génocide des Indiens,les véritables de l'Amérique,chassés de leurs terres pour faire place aux colons.Débectant.On y apprend que le peuple des Cheyennes étaient des plus tolérants envers les homosexuels,les enfants et les puissances de la nature.Un esprit tourné vers le ciel et les éléments.Une sagesse allant de pair avec l'instinct de survie.Le personnage de Dustin Hoffman est bien un blanc,mais tout dans ses agissements l'oriente vers eux.Au passage,Arthur Penn charie le protestantisme chaste(Faye Dunaway,représentante dévouée),le cow-boy de légende(fatigué et couard),le commerçant escroc et le général perdu par sa folle ambition.Un hymne à la paix des peuples,qui a vieilli de par son montage inégal et son humour facile,mais qui n'en reste pas moins un rappel salvateur d'une époque révolue.
La première impression n'est pas la bonne : pas très bien filmée, l'oeuvre ne nous ouvre pas une grande porte d'entrée. On doit alors se concentrer sur ce qu'elle semble vouloir être : l'histoire d'un Amérindien parmi les Visages Pâles, ou vice-versa, qui se prend trop peu au sérieux pour passer pour un western. Une sorte de charnière ? On verra donc plutôt une histoire de l'Amérique profonde et historique traitée avec bonhomie. Quand la cohérence de cet aspect est brisée, on peut toujours reporter son attention sur l'histoire dans toute sa grandeur, avec l'espoir que ce qui était déjà pas mal dépeint remplira la vie de 121 ans du personnage, puisque c'est l'âge qu'il atteint. Mais non, son âge importe peu, et ce qu'on voit de la vie de cet homme ne sera qu'un diaporama des Grandes Plaines, sans second degré. Ni le fond ni la forme ne sont à la hauteur, avec un prétexte d'intro et d'outro qui sonne beaucoup trop prétentieux et bâclé. Une chose intéressante reste toutefois à résoudre : où donc ont-ils déniché un sang aussi rouge ? Ils voulaient faire un film en noir et blanc, ou quoi ?
Un très bon et original western qui nous change des critères habituels du genre. Il nous montre pour une fois comment les maîtres du monde ont massacré les indiens sans la moindre pitié pour s'approprier leurs territoires. Les acteurs sont excellents.
Peut-être un peu daté depuis mon adolescence où j'avais adoré ce film (vu à la télé) mais à voir quand même pour la psychologie du héros qui ne parvient pas à choisir entre ses 2 racines (blanc et indien)
Un énième bon film de D.Hoffman. On trouvera toujours à redire sur les incohérences et erreurs historiques, c'est sûr, mais ce témoignage historique original est tout de même vraiment sympa à regarder.
Très bon film, extrêmement moderne dans son style corrosif comme dans son propos. Impassible, Dustin Hoffman y est parfait. Et quelques scènes de légende...
A la fois drame, comédie, aventure, biographie... teinté de philosophie. Nostalgie d'un monde désormais disparu. Des personnages intéressants avec une vraie personnalité. Il y aurait tant à dire sur ce film, mais il restera pour moi parmis les 10 meilleurs que j'aie vu de toute ma vie.
"Little Big Man" a pris un gros coup de vieux avec les années et souffre de beaucoup trop de longueurs. Il mérite quand même d'être vu au moins une fois.
Voilà un western unique en son genre, véritable roman picaresque, qui démystifie l’Ouest américain. À travers les aventures tragi-comiques de Jack Crabb, ballotté entre ses origines d’homme blanc et son éducation cheyenne, on revisite l’histoire, bien plus réaliste que les images d’Épinal, en y découvrant, pour une des premières fois, le triste vrai visage du colon américain et la noblesse d’un peuple indien massacré. Les héros traditionnels de l’Ouest sont tournés en ridicule dans un déroulement de scènes bouffonnes ou horribles. L’art d’Arthur Penn transparaît dans son style épique, qui ne se veut ni didactique, ni moralisateur, ni mélodramatique. Dustin Hoffman, omniprésent, explose de talent et la musique, habilement choisie, est excellente. On ne peut regretter que quelques longueurs.
Le western a l’étrange particularité d’être un genre qui se survit en s’auto-démystifiant. Le scénario de « Little Big Man » est parfaitement conséquent dans cette tendance, puisque le narrateur est un renégat, un homme survivant entre deux camps et deux vérités, et un mythomane. La dialectique de la vérité et du mensonge est poussée jusqu’au vertige dans le récit du rôle du personnage central dans le déroulement de la bataille de Little Big Horn. En bon western des années 70 la glorification de la conquête de l’Ouest est battue en brèche : les guerres indiennes sont des massacres ignobles, les femmes de vertueux pasteurs font carrière en maison close, les charlatans cherchent fortune… les coutumes, la spiritualité indiennes elles même sont objets de comédie. Un parfait équilibre entre dénonciation, comédie, souffle épique. Bref un grand western.