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    Drive
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    Caine78
    Caine78

    6 798 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2012
    On a déjà tout dit sur ce film événement, et il me sera bien difficile de vous faire de grandes révélations sur le sujet. Disons alors simplement que sous ses airs très classique se cache une œuvre forte, brillamment mis en scène et nous tenant en haleine de bout en bout. La réalisation de Nicolas Winding Refn est d'ailleurs l'intérêt majeur de ce polar par ailleurs capable de nous surprendre, comme en témoigne plusieurs idées scénaristiques évitant les conventions et plusieurs personnages particulièrement bien dessinés. On pense bien sûr à Irene, que Carey Mulligan joue avec une réelle sensibilité, tandis que Ryan Gosling fait preuve d'une grande présence dans son rôle de « justicier hors-la-loi » solitaire capable de passer d'une profonde délicatesse à un excès de violence indescriptible en quelques secondes (mémorable scène de l'ascenseur). Ce ne sont toutefois que quelques qualités parmi bien d'autres que je vous décris là tant l'on pourrait parler également de la superbe photographie, d'une bande-originale envoûtante ou encore d'une qualité sonore de haute volée. Derniers retardataires n'hésitez donc plus, au risque de passer assurément à côté d'une des perles de l'année.
    AMCHI
    AMCHI

    5 915 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2011
    Même si avant Drive je n'avais vu qu'un seul film de Winding Refn (Valhalla Rising) j'ai tout de suite ressenti la patte de ce réalisateur car il fait partie de ces cinéastes ayant leur propre style bien reconnaissable. Drive c'est une sorte de polar/romance en mode calme mais néanmoins nerveux car Drive n'est pas avare d'une certaine violence. C'est aussi une interprétation sans faille notamment celle de Ryan Gosling dans la peau d'un silencieux héros (ou anti-héros) dont on saura peu de choses sur lui. J'ai bien aimé aussi la BO sinon après les faiblesses du film sont un scénario finalement peu original mais sauvé par une mise en scène très stylisée et il y la fin que j'ai trouvé un peu faible. Drive fait partie des bonnes surprises de l'année 2011.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2011
    Drive était l'un des films que j'attendais le plus cette année, en effet j'adore ce que peut bien faire Refn, et lorsque Rouyer au festival de Cannes décerne à ce film sa palme d'or, parlant de l'étape après Mann dans le cinéma d'action, forcément, c'est le genre de film qui donne super envie.
    Pour résumer ce film, c'est un scénario très hollywoodien, calibré en apparence, un truc pour plaire au fan de Fast and Furious, et du Transporteur. Et tant mieux, on attire ainsi le spectateur, comme pour Valhalla Rising, qui va voir un clone de 300, et pour lui proposer un chef d'oeuvre à la place de la merde habituelle qu'il peut bouffer.
    Je ne sais pas comment Refn a fait pour produire un tel film aux USA, mais c'est comme s'il avait deux super gros pénis, un qui encule le producteur et son film formaté jusqu'à la gorge, et un autre pour faire un face fuck au spectateur lobotomisé par ces mêmes producteurs.
    Drive est un petit bijou, il faut l'avouer.
    Refn livre ici le meilleur film américain depuis Collateral, c'est aussi simple que ça (à moins que j'en oublie un, mais je ne crois pas). Il reprend les codes, et les dynamites.
    Il y a tant à dire sur le film, on commence par une scène d'exposition qui comme toujours dans le genre va montrer comment agit le héros, avant qu'une mission parte en sucette plus tard dans le film. Sauf que putain, pour une fois, il y a une mise en scène, et une putain de mise en scène, Refn créé par l'immobilité, une tension et un suspens insoutenable. Cette lenteur, cette attente, c'est juste insupportable, la tension monte, jusqu'à qu'enfin ça démarre, comme si l'éclatement de la violence est un soulagement pour le spectateur et pour le personnage.
    On peut parler de la BO qui est sublime, mais pas omniprésente, Refn, sait jouer avec les silences dans certaines scènes.
    En fait c'est n'importe quel film de merde que produit Hollywood, mais en génial.
    On peut parler des acteurs qui sont tous merveilleux, les deux acteurs principaux en tête. On peut parler de la construction des personnages, où chacun veut paraître dur, on est à Hollywood, tout le monde joue, se fait passer pour ce qu'il n'est pas, tout le monde sauf ce Driver, qui lui est vraiment un dur. Pour s'en convaincre il suffit de voir le personnage joué par Ron Perlman qui ne fait que jouer aux durs.
    Et le film détourne les clichés, dans une production hollymerdienne classique on aurait eu le père taulard qui revient, ça serait un vrai connard, qui bat sa femme etc, sauf que là non, Refn construit son personnage avec beaucoup plus d'habilité.
    Et puis voir ce Driver, toujours dans l'ombre, être toujours au plus loin possible de la source lumineuse, pendant que Carey Mulligan, elle semble être dans la lumière.
    Il y a une utilisation judicieuse du ralenti, par pour créer du fun on ne peut plus vulgaire pour la Plèbe et l'ado de 13 ans qui ne demande que ça, on n'est pas chez Zack *étron* Snyder, non contre toute attente les ralentis sont là pour créer du lyrisme et de la poésie.
    Et comme souvent chez Refn il y a cette notion de sacrifice du "père" pour son enfant, relatif à la propre expérience de Refn.
    Et que dire des scènes d'actions à proprement parler ? Elles sont géniales, brutales, courtes, ultra violentes. Dans la salle on entend des "oh la vache" alors que parfois il n'y a qu'un accident de voiture, sans doute car ce spectateur vient de prendre conscience qu'il n'y a pas besoin d'explosion (il n'y en a pas une seule dans tout le film) pour que ça soit impressionnant, mais d'une putain de mise en scène, et que c'est là que la jouissance peut naître, chez le spectateur.
    Et c'est intéressant en sortant de la salle d'écouter les réactions des Kevins venu voir Fast and Furious à L.A., parce que finalement ils n'ont rien compris au film, à sa beauté, son lyrisme.
    Aussi il y a une scène que je trouve de toute beauté où au ralenti, dans un ascenseur, le Driver déplace Irène, pour la mettre dans la lumière, c'est une fraction de seconde, et c'est sublime.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2011
    Alors jusqu'ici je ne connaissais ni le cinéma de Nicolas Winding-Refn, ni le jeu d'acteur de Ryan Gosling mais de là à dire que j'ai juste regardé le film parce que la bande-annonce m'attirait et surtout parce que je suis loin d'être insensible à l'immense charme de Carey Mulligan il n'y a qu'un pas, un très très petit pas. Toujours est-il que mise à part peut-être une fin un peu faible, et encore, je garde tout : la mise en scène de Nicolas Winding-Refn qui arrive totalement à transcender un sujet a-priori conventionnel avec une mise en scène originale combinant très bien des scènes d'action en voitures parfaitement filmées et des scènes intimistes intenses, Ryan Gosling dans le rôle du type peu loquace qui te donne pas envie que tu le fasses chier est parfait (et très charismatique en plus ce qui est très loin d'être le cas de tout ceux qu'on nous présente comme des stars aujourd'hui !!!), la celle qu'on ne dira jamais assez qu'elle dégage un immense charme Carey Mulligan s'avère une partenaire totalement à la hauteur, les seconds rôles ajoutent leur pierre à l'édifice et la BO est superbe. Franchement, j'ai adoré.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2023
    Refn cinéaste danois, pays où est né le dogme cher à Lars Von Trier, a choisi de s’illustrer par l’image plutôt que par le verbe (hormis dans son film "Bronson"). Sa dernière livraison confirme cette inclinaison. Son film imprégné tout à la fois des univers de Martin Scorsese et de Michael Mann est le récit de la métamorphose d'un homme solitaire qui croit voir en Irene et son fils, ses voisins de palier, l'image d'une pureté ayant déserté le monde terrestre. Cascadeur et mécanicien le jour, il met la nuit sa dextérité au volant au service de cambrioleurs qu'il véhicule en lieu sûr après leur casse selon un rituel très méticuleux lui évitant tout risque de collusion avec ses associés d'un jour . Cette schizophrénie qui rythme sa vie se veut sans contact intime, seul moyen trouvé par lui pour ne pas faire partie d'un monde réel qui l’effraye. Il est à ce point distant de la société que NWR l'assimile à l'homme sans nom des westerns de Leone et d'Eastwood. Les longues déambulations nocturnes de cet anonyme dans un Los Angeles désert rappellent celles du Travis Bickle de Martin Scorsese dans les quartiers chauds de New York. Là où De Niro se confessait à voie haute sur les questions qui le hantaient, se muant sous nos yeux en rédempteur mystique , Ryan Gosling garde en lui derrière son masque impavide tout son mystère. A la maladresse brutale de Travis Bickle, le chauffeur de NWR oppose sa rassurante félinité. Dans cette lignée, la première course poursuite est un modèle du genre, prenant complètement à rebours la mythique poursuite automobile hollywoodienne qui rituellement se fait dans le fracas des taules et le hurlement des sirènes de police. Mais si différents soient les deux héros de Scorsese et NWR leur quête est la même et l'aboutissement ce celle-ci prendra le visage d'une femme, la jeune Jodie Foster pour De Niro et la très gracile Carey Mulligan pour Ryan Gosling. Ces deux hommes dramatiquement handicapés dans leur communication avec autrui sont chavirés par la rencontre avec celle dont ils pensent qu'elle saura les entendre. Cette émotion retrouvée les conduira tous les deux au sacrifice ultime. Le chauffeur sans nom commencera alors à déroger à ses règles de conduite, commettant des imprudences dont il sait à l'avance où elles risquent de le mener. Mais sans doute juge t’il qu’il est préférable de mourir plutôt que de ne jamais savoir qui l'on est vraiment. Si Scorsese avait accentué le côté poisseux des quartiers malfamés de New York grâce à la photographie saturée de Michael Chapman et à la musique jazzie de Bernard Herrmann, NWR sous influence du Michael Mann de "Heat" préfère la luminosité chatoyante des néons de la grande ville et la musique électronique lancinante de Cliff Martinez ancien batteur des Red Hot Chili Peppers et compositeur attitré de Steven Soderbergh. Nicolas Wending Refn quelquefois vu comme un réalisateur "auteurisant" hermétique à la limite de la prétention montre ici sa capacité à concilier commande et point de vue personnel. Il sera intéressant d'observer la direction prise par son œuvre dans les toutes prochaines années.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2019
    J'ai découvert le triptyque de Nicolas Winding Refn sur ses héros presque muets avec [Valhalla Rising][1], film contemplatif d'une ultra-violence presque dérangeante, et s'il manquait de rythme, nul doute que son écriture et les pistes d'interprétation laissées après le début du générique final rattrapaient un peu tous ces détails qu'on peut lui reprocher. Arrive, un an plus tard, Drive, film de la consécration pour son auteur et Ryan Gosling, et qui changea leur carrière au point de permettre à Gosling de s'échapper de la case comédie romantique dans laquelle il s'était enfermée depuis quelques années.

    Et si l'impact fut si grand sur le public, c'est que leur rencontre fait des étincelles : Refn par sa mise en scène ultra-stylisée, Ryan pour son charisme presque magnétique. Ils livrent un travail en osmose complète, rendant clairement le personnage principal culte et mystérieusement intéressant, qui du fait de son manque de développement de son passé, nous force à d'autant plus nous intéresser à son présent.

    Un personnage auquel Gosling donne de l'épaisseur, tant il paraît être sa seule source de vie : complètement vide, sans grande impression, on ne connaît du pilote que le strict nécessaire, et c'est parce que Gosling lui donne toute son énergie intérieure, quitte à paraître froid à l'extérieur, qu'il fascine tant. Le driver est culte parce que Gosling y a trouvé le rôle de sa carrière, et tandis que pourrait lui reprocher habituellement de manquer d'expressivité, il s’accommode suffisamment bien de son jeu habituel pour pouvoir nous offrir des variations et le rendre unique.

    Il y a quelque chose de profondément touchant dans son regard, tout autant qu'il paraît ultra-violent et bizarrement talentueux pour un simple cascadeur. C'est aussi finement qu'il sera écrit, son développement se tenant en de petites précisions disséminées un peu de partout, et qui pousseront sûrement le spectateur à toutes les chercher; rien que la phrase récurrente du "Est-ce tu as compris?", signe que la réponse déterminera la survie ou non de son interlocuteur, détruit complètement la vision de beau gosse minet que Gosling pouvait jusqu'alors se coltiner.

    Il y a aussi cette curieuse façon de filmer la violence, partagée entre le voyeurisme et la mélancolie : elle est cadrée avec une certaine frontalité, sans jamais chercher à cacher les litres de sang qui se déversent après une blessure par balle, tout en étant toujours jouée avec une grande tristesse, sans volonté de la rendre jouissive ou vengeresse. Le driver ne tue que parce qu'il y ait forcé, parce qu'on l'attaque ou qu'il veut défendre sa bien-aimée illégitime, sans jamais se mesurer au niveau de destruction et de grand n'importe quoi que nous déversent inlassablement les actioners bourrins.

    Loin d'un John Wick ou d'un Fast & Furious, Drive nous gratifie de passages marquants non pas par leur violence, mais par mélancolie visuelle affichée, par ces teintes chaudes et ces intérieurs parfaitement cadrés et agencés, preuve d'une solitude extrême qu'il tente de vaincre en vengeant, par le meurtre et le massacre, le mari de sa chère dulcinée. Film d'action humain, Drive intéresse et interroge sur le rapport qu'entretient le cinéma avec la violence, surtout le cinéma de genre contemporain et américain, ne nous affublant de scènes véritablement belles que lorsqu'il s'y déroule un repas, que le driver discute avec cette fameuse femme, ou qu'il se trouve seul chez lui, dans la pénombre, et qu'il est sur le point de partir conduire.

    Une ville qu'on visite et que Refn illustre bien; sans lui donner les sommets de représentation sombre d'un Nolan ou de vie d'un Scorcese, il impose une nouvelle esthétique, ou du moins la démocratise : le noir teinté de néons et d'enseignes publicitaires qui défilent, sur fond de ce fameux morceau de Kavinsky, Nightcall (dont les paroles sont d'une effrayante niaiserie), et de plans minutieux judicieusement positionnés pour qu'on puisse suivre avec fluidité notre personnage principal, représentation humaine de la déchéance d'un homme qui ne contrôle plus rien d'autre que le moment auquel il pourra se laisser mourir.

    Et tout aussi beau que ce soit, tout aussi soigné, esthétique et percutant que soit le travail de Winding Refn, Drive n'est finalement qu'une coquille vide sans autre réflexion essentielle que celle que j'ai évoquée. C'est le plaisir du beau, de se contenter les yeux sans trop faire fonctionner ses neurones, de s'émouvoir sans réfléchir à l'excès; on apprécie bien, on est ému, on y repense quelques fois en se disant qu'il est tout de même dommage de gâcher un tel potentiel avec une écriture qui, si elle partait très bien, se trouve finalement réduite à une simple histoire de vengeance drôlement rythmée, tombée comme un cheveu sur la soupe au sein d'un scénario qui oublie dès lors de s'attarder encore sur les zones d'ombre de ses personnages.

    On se questionne finalement sur la volonté de l'artiste, sur le bien-fondé de sa démarche et l'utilité finale de Drive, qui s'il apporte en terme de mise en scène ne sait absolument pas innover en terme d'écriture, tant il se contente de nous rabâcher tout ce que l'on a déjà vu ailleurs en bien meilleur. C'est certes bien joué, beau, très beau même, mais comment qualifier de chef-d'oeuvre une coquille certes esthétique en extérieure, mais complètement vide en intérieur?

    Drive, c'est comme si t'achetais une bouteille de Don Pérignon pour ton anniversaire, et que tu te rendais finalement compte qu'on t'y avait foutu, à l'intérieur, de la clairette Leader Price. C'est beau, mais ça n'exalte pas autant que promis.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Drive possède cet aspect rafraîchissant qui excitent les critiques. Son extrême violence, habilement dosée, la qualité de ses interprètes, la finesse de son scénario ainsi que l'efficacité déroutante de son ambiance sonore pourraient bien lui valoir une place parmi les dix meilleurs films de l'année aux Oscars. Ryan Gosling, qui nous a récemment prouvé grâce à Crazy, Stupid, Love qu'il pouvait être autre chose qu'un homme profond et tourmenté, revient à ses premières amours en interprétant un cascadeur torturé, rongé par la vie de protéger ceux qu'il affectionne. Carey Mulligan réussit elle aussi à charmer le public dès les premières scènes. C'est sa sensibilité, sa douceur, qui nous bouleverse et nous transporte. Albert Brooks et Ron Perlman sont également très efficaces dans les rôles de deux malfaiteurs sans pitié qui règnent sur Los Angeles. L'habileté de la réalisation en est également pour beaucoup dans la compétence générale de l'oeuvre. Nicolas Winding Refn est parvenu, par des images expressives, à imputer à son film une atmosphère psychotique, une ambiance certes déconcertante pour un public non-averti. Le film bombarde le spectateur de sons, de mélodies de toutes sortes jusqu'à ce qu'il éprouve un malaise saisissant. Certains ralentis comme spoiler: la séquence dans l'ascenseur qui est magnifique
    et quelques prises de vue hallucinantes donnent une personnalité distincte à la production américaine. Les diverses séquences de courses automobiles sont si habiles qu'on en aurait voulu davantage. Le long métrage témoigne d'une violence extrême. Cette brutalité donne le ton à l'oeuvre. Le scénario est construit que cette démesure devient inévitable. Parfois à l'image d'un film sombre de David Cronenberg, parfois marqué par l'exubérance d'un Tarantino, Drive s'inspire de différents styles cinématographiques. Le plus récent long métrage de Nicolas Winding Refn, qui a fait parler de lui à Cannes en mai dernier, n'a pas fini de faire couler de l'encre. Lorsqu'on prend le temps de l'étudier en détail, cette oeuvre est une véritable leçon de cinéma, tant dans sa forme que dans son contenu intelligent.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2012
    Cette bonne surprise méritait amplement sa palme de la mise en scène, en effet Nicolas Winding Refn réussit à faire de chaque séquence une montée en puissance formidablement filmé qu'il s'agisse de suspense, de tendresse ou même d'action. Des scènes d'action qui sont d’ailleurs trop rares pour tous ceux qui s'attendaient un énième Fast and Furious mais la réalisation est parfaite: Les courses poursuites sont mémorables et les scènes de bagarre et de fusillades sont rendus particulièrement explosives par des effets visuels impressionnants! On pourra trouver le scénario peu original mais la bande son et les personnages secondaires, à commencer par Ron Perlman, sont tous excellents.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    999 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2013
    Pour son 8e long-métrage, l'excellent réalisateur danois Nicolas Winding Refn délaisse le cinéma expérimental pour se consacrer à son genre de prédilection : le polar moderne, nerveux et violent. Très proche de son premier film, Pusher, cette adaptation du roman "Drive" de James Sallis met en scène un charismatique mécanicien, occasionnellement cascadeur pour le cinéma hollywoodien et chauffeur pour divers gangsters, qui va se retrouver dans une merde noire après avoir accepté le boulot illégal de trop. C'est la jeune étoile Ryan Gosling qui endosse cet être solitaire, quasi-muet, aussi énigmatique que doué dans son domaine. L'acteur américain s'impose et crève l'écran, sa présence en tant que rôle principal étant tout bonnement impressionnante. Notre héros s'amourache d'une jolie voisine (la révélation de Never Let Me Go Carey Mulligan), s'attache à son jeune fils de huit ans et va, pour les aider, aider son mari récemment sorti de prison à payer sa dette envers des truands l'ayant protégé en prison (l'excellent Oscar Isaac, l'ordure à rimmel de Sucker Punch). Autour d'une mise en scène comme d'habitude soignée, usant de parfaits slow-motions alternés avec des séquences d'action réussies, Refn casse la baraque en narrant une histoire au préalable simple, dont les similitudes avec Le Transporteur ne sont pas à épargner mais qui reste néanmoins non seulement plus virulent mais aussi plus poétique. La musique de Cliff Martinez et les quelques titres electro apportent une atmosphère électrisante au long-métrage, en faisant une œuvre singulière immédiatement hypnotisante. Ainsi, avec son casting inattendu (le fabuleux Bryan Cranston, l'omniprésent Ron Perlman, l'oublié Albert Brooks...), sa photographie bouleversante et son scénario malin nous entrainant peu à peu dans une tourmente violente et atypique, nous garantissant autant de séquences d'action que d'hémoglobine (la séquence de l'ascenseur possède un contraste à tomber) Drive est la vraie surprise de cette rentrée et une nouvelle bombe à ajouter au palmarès de Nicolas Winding Refn.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mars 2018
    Drive est sans doute le film de NWR le plus positif. Porté par le charisme et le silence de Ryan Gosling, ce film de gangsters-braquages-voitures est la représentation parfaite de cette artiste contemplatif : une mise en scène froide, le lancinante, sublime, qui rénove le cinema hollywoodien.

    https://m.facebook.com/la7emecritique/
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2012
    Si son scénario est digne d'une série B quelconque, "Drive" apparait dès les premières minutes comme un film stylisé, assez captivant et posé. Nicolas Winding Refn se révèle esthète, avec une superbe photographie, une BO vintage langoureuse, des montages parallèles astucieux, et une grande maîtrise à jongler entre les scènes dramatiques ou d'action. A ce titre, Ryan Gosling interprète tout en finesse un cowboy urbain, passant du taciturne sensible au justicier expéditif en quelques plans. Mélange de film noir et de western moderne, le tout avec une forme soignée, "Drive" est donc une réussite, et ne se limite pas à un exercice de style.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    920 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2013
    Drive est sans aucun doute le meilleur film de 2011, un des meilleurs thrillers de tous les temps et une claque visuelle hors du commun !
    Ryan Gosling signe ici sa meilleure prestation, en chauffeur réservé et sans nom, psychotique et amoureux, violent et doux à la fois. Le film est très posé, permet de développer tous les personnages (qui sont tous interprétés à la perfection). Le film commence sur une course-poursuite nocturne avec la police dans les rues de L.A., efficace et qui donne directement le ton. Et c'est dès ces premières minutes qu'on se rend compte que la BO du film est tout simplment parfaite, elle accompagne chaque scène avec une aisance presque insolente tellement c'est parfait.
    Chaque silence, chaque plan permet de faire comprendre plus à chaque spectateur, qui n'est définitivement pas pris pour un con.
    Si Nicolas Winding Refn (déjà auteur de très bons films) a remporté le Prix de la Meilleure Mise en Scène ce n'est pas un hasard : c'est divin sur ce point là ! Voici LE film qui a une mise en scène absolument parfaite, et cela se ressent dans les quelques scènes qui vont devenir assurément culte : la scène de l'ascenseur, dans le motel, les 2 courses-poursuites, la traque de fin et également le générique. Un petit mot également sur la violence du film (qui n'est pas non plus omniprésente) : très surprenante au début, on ne s'en lasse plus après.
    Carey Mulligan est absolument attendrissante dans son rôle, Bryan Cranston en mentor du Driver, Albert Brooks et Ron Perlman parfaits en "bad guys" et Oscar Isaac en ex-taulard.
    Pour conclure, Drive est une sorte de mix entre Taxi Driver et Bullitt, LE prochain film culte d'une génération, jouissif, intelligent, poétique, beau à en pleurer, violent, intelligent, assurément un chef-d'oeuvre incontournable et intemporel !
    Un film à voir absolument !
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2014
    Un excellent thriller, noir, moderne, haletant, esthétique et violent, servi par une photographie à couper le souffle. La mise en scène est lente, laissant l'action se mettre en place peu à peu, et les dialogues sont peu présents. Toute l'émotion se dégage des acteurs, de leurs attitudes et regards ; Ryan Gosling est magnétique dans la peau de son personnage solitaire, peu bavard et énigmatique. La BO, un son rétro aux influences 80's, lancinante, hypnotique, envoûtante, joue également un rôle prépondérant. Cet ensemble d'éléments dégage une atmosphère singulière, une ambiance qui nous accroche ! Un film crépusculaire et électrique dans les rues de Los Angeles !
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Film noir moderne, "Drive" nous narre l'histoire d'un personnage baptisé "Driver", qui est à la fois mécanicien, cascadeur automobile et pilote travaillant pour des braqueurs. Il parcourt les rues brillantes de Los Angeles, tel un jeune loup solitaire, et sa vie changera lorsqu'il rencontre Irène, sa voisine. Compte de fée moderne comme le dit son réalisateur, "Drive" s'avère brillant, malgré un scénario classique mais bien construit. Sa mise en scène stylisé rappelant Michael Mann est superbe, et il nous livre un cocktail mêlant amour, mort, cascade et violence, et toujours bien filmé ! La bande son est bonne, sans pour autant être assommante, et certaines scènes à l'image de celle d'ouverture sont superbe. Les interprétations sont excellente, Ryan Gosling et Carey Mulligan en tête, sans oublier Oscar Isaac en second rôle. Au final, "Drive" est un thriller d'abord réaliste, puis au fur et à mesure de l'évolution de son personnage, devient une œuvre plus débridé, provoquant émotions et même frissons. Une très bonne surprise et surtout un très bon film dont les éloges sont mérités.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2011
    Très bien filmé, la photographie est superbe, la bande-son excellente et émouvante. L'aspect vengeance personnelle est forte et j'aime ce style de film où tout est assez calme et part brutalement sur certaines scènes en pugilat gore et ultra choquant. On pense tout de suite à des films d'extrême orient (surtout Japon et Corée du sud, Park Chan-wook, Hong-jin Na, Takeshi Kitano ou encore Takashi Miike en tête) où le déroulement est très proche avec cette terrible volonté d'honneur de de vengeance. Surprenant pour un film venant des états-unis. "Que 4,5 étoiles" car il y a quelques moments inutiles et superflus qui auraient carrément du être coupés au montage.
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