Ah les pleines lunes sanguines, ça a le don de réveiller tout un tas de créatures belliqueuses dans tout un tas de mauvais films.
Cette fois, dans un univers d'heroïc-fantasy de pacotille, cela va attiser la soif de pouvoirs de la sorcière Julianne Moore dont les principales capacités magiques sont de se transformer en mini-dragon en CGI à dreads rousses (ben ouais, comme ça on la reconnait, ce n'est pas bête) et de redécorer un château en levant simplement une main (Valérie Damidot aurait fait une crise d'épilepsie à la vision de cette scène).
Dans sa quête maléfique, elle sera aidée de sa sœur, de sa nièce, d'un Djimon Hounsou lézardeux, d'un type à langue fourchue qui fait des bonds de 10 mètres, d'un fan jusqu'au-boutiste de la deésse Kali, d'une femme-panthère et d'un lycanthrope qui a un plumeau sur la tête.
Autant dire que l'humanité est mal barrée mais, heureusement, de notre côté, nous avons le dernier Épouvanteur (ou Chasseur Faucon, rien que le nom, on est déjà rassuré) pour tous nous sauver, une sorte de lointain ancêtre de Buffy incarné par Jeff Bridges qui a décidément pris un abonnement pré-retraite aux rôles de vieux mentors bougons. Comme c'est le dernier représentant de cette ancienne confrérie et que son apprenti le plus récent s'est fait rôtir comme un chamallow par dame Julianne, il lui faut un nouvel élève et il le trouvera en la personne du jeune héros du film, le septième fils d'un septième fils (oui, car les huitièmes des huitièmes sont des attardés mentaux selon toute vraisemblance).
Et ce sera alors le début d'une épopée absolument grotesque, énième adaptation d'un best-seller de la littérature young adult et qui en cumule toutes les tares, entre une histoire d'amour impossible (l'apprenti et la nièce de la sorcière) et des rebondissements dignes d'un soap-opera fantastique mexicain (" Seigneur, ma mère est une sorcière !!"). Visuellement affreux, inintéressant comme pas possible (le film est obligé de faire surgir des créatures de nulle part pour tenter vainement de dynamiser son récit d'une banalité sans nom), "Le Septième fils" ne connaîtra heureusement aucune suite au vu de son flop au box-office. Et c'est bien la meilleure chose qu'il a à nous offrir...