Avec Gran Torino, Clint Eastwood réalise un très grand drame. L'histoire nous fait suivre Walt Kowalski, un vétéran de la guerre de Corée venant de perdre sa femme et qui voit s'installer autour de lui de nombreux étrangers, dont des voisins d'origine Hmong. Seulement, l'homme est raciste du fait de son passé et la cohabitation va évoluer quand le jeune voisin va tenter de s'emparer de son automobile. Ce scénario nous offre pendant près de deux heures un film émouvant grâce aux sujets abordés à travers ses personnages touchants, interprétés pas un casting particulièrement appréciable. À sa tête, Clint Eastwood campe un retraité aigri et bourru se sentant envahi par les étrangers, poussant des râles lorsqu'il est mécontent. Mais les vrais révélations ce sont les deux acteurs amateurs que sont Bee Vang et Anhey Her dont le côté naturel leur confère un charme fou. À noter également les rôles du Père Janovich joué par Christopher Carley et celui de John Carroll Lynch qui interprète un coiffeur italien. Les autres comédiens sont tout aussi agrables, sans oublier la gran torino tant convoitée qui s'avère être un personnage à part entière. Il se dégage une belle alchimie entre tous ces individus qui vont peu à peu s'apprivoiser en faisant d'avantage preuve de tolérance envers les autres cultures. Tout cela se joue à travers les belles relations qu'ils entretiennent, soutenues par des dialogues délivrant de nombreuses émotions jusqu'à devenir émouvant. Ces échangent ou toutes les communautés en prennent pour leur grade, évoquent également les traumatismes de la guerre et le deuil. Ce récit tragique est sobrement mais efficacement mis en scène par le cinéaste aux multiples talents. Cette réalisation est accompagnée d'une jolie photographie pour un rendu visuel qualitatif. Ces belles images sont assorties d'une petite b.o. assez discrète mais dont les notes sont agréables quand elle se fait entendre. On retiendra d'avantage son absence, laissant ainsi vie aux bruits du quotidien, via une ambiance sonore travaillée. Reste une fin aussi déchirante que mémorable, venant admirablement mettre un terme à Gran Torino, qui s'avère tout simplement incontournable.
En caricature de lui même, aigri et bougon, Clint Eastwood fait preuve d'autodérision dans son nouveau film : Gran Torino. Très drôle à voir, on se prend de sympathie pour ce vieillard au charisme impressionnant et dont la langue n'est pas dans la poche. Encore une fois, l'histoire est assez simple mais Clint Eastwood nous délivre un film poignant dont l'esthétique n'a que peu d'égal. Pour les fans de l'inspecteur Harry, les similitudes sont grandes, même si le personnage est différent. Mais la conclusion du film peut servir de fin définitive aux inconditionnels du policier au manières fortes.
Magistral! Ce film passera le temps comme beaucoup d'autres de Clint EASTWOOD. Certes il y va dans l'excès, il appuie très fort le trait sur le thème du racisme quotidien, mais montre le racisme anti-vieux que ses enfants font vis à vis de lui. Les petits enfants ne pensent qu'à l'héritage et ne se soucie guerre de lui. La présence, le charisme, même à son âge toujours présent, donne un tonalité particulière au récit. Un républicain capable de faire ce genre de film, avec un message de tolérance et d'acceptation, je tire mon chapeau. Eastwood reste et restera le maitre incontesté, un des grands de ces dernières décennies.
Pas un chef-d'œuvre, mais un grand film qui nous explique avec une mise en scène excellente une histoire intéressante. Clint Eastwood joue hyper bien son rôle de vieux grognon. Le développement du personnage central est intéressant et impressionnant. Il est bien mené et convaincant. La bande originale est aussi belle.
À sa sortie, Clint Eastwood avait annoncé que Gran Torino était son dernier film en tant qu’acteur (si on excepte son caméo furtif dès l’année suivante dans Invictus, il reviendra sur cette décision sous la direction de Robert Lorenz en 2012 avec Une nouvelle chance puis sous sa propre caméra avec La Mule en 2018). Cela peut s’expliquer par le fait que le rôle de Walt Kowalski semble une conclusion parfaite à la majorité des personnages qu’il a interprétés tout au long de sa carrière. Ainsi, au premier abord, Walt est un être raciste et rétrograde n’acceptant pas le monde moderne pouvant le faire considérer comme une sorte de prolongement de Dirty Harry. Mais, comme pour le célèbre inspecteur, on découvre au fur et à mesure qu’il est un personnage plus complexespoiler: (il a été traumatisé à vie par son expérience de la guerre de Corée qui l’a poussé à avoir des comportements qu’il n’arrive pas à se pardonner) qui, sous ses dehors agressifs, laisse apparaître une part d’humanité en se prenant d’affection pour ses voisins hmong (communauté très rarement évoquée dans les médias en règle générale) et se révèle être un homme bien, allant jusqu’à un sacrifice christique (il meurt les bras en croix) . Pour souligner cette apparition progressive de l’humanité du personnage, Clint Eastwood multiplie les éléments humoristiques montrant un personnage totalement dépassé par le monde qui l’entourespoiler: et qui surtout réalise petit à petit que ses sentiments et son sens du devoir passent au dessus de préjugés racistes qui semblent au final être plus une façade pour supporter les horreurs qu’il a pu commettre pendant la guerre . Le film est ainsi souvent très drôle mais cet aspect n’est pas la finalité du métrage. En effet, cet humour permet de s’attacher aux personnages et ainsi d’accentuer les sentiments du spectateur quand le récit prend une tournure plus dramatique. Il faut d’ailleurs noter que contrairement à des films comme L’Homme des hautes plaines ou Pale Rider, le cavalier solitaire, la violence n’est pas considérée comme une forme de résolution des problèmesspoiler: puisque le personnage de Walt, marqué par la violence de son passé, préfère se sacrifier que d’y recourir . La violence ne peut en aucun cas être glorifiée, c’est ce que semble nous dire Eastwood. À ce discours subtil et intelligent s’associent une réalisation toute en finesse et en sobriété (une habitude chez le cinéaste), une superbe musique (signée Kyle Eastwood et Michael Stevens, tous deux rejoints par Clint lui-même et Jamie Callum pour la chanson final) et une interprétation très juste notamment des acteurs hmong débutant pour la plupart au cinéma. Ainsi, avec ce qui devait être le chant du cygne de l’acteur Eastwoodspoiler: (quelle meilleure fin de carrière qu’une scène montrant les funérailles de son personnage?) , le réalisateur signe un film à fois drôle, émouvant et intelligent où la violence est montrée comme une impasse malgré ses quelques scènes d’action. Un des plus beaux films d’Eastwood en tant qu’acteur et en tant que réalisateur.
Le cinéma de Eastwood a toujours laissé des doutes sur ses valeurs artistiques, principalement fondées sur l'Amérique Républicaine, avec un style presque ronflant quant à l'émotion. Mais un jour, comme le personnage du film, chacun a droit à ses beaux jours. Le film de Eastwood fait preuve d'une justesse dans le scénario sans déborder en politique, en restant simple sur la mise en scène. Tout en incarnant le vétéran républicain et nationaliste à fond, Eastwood s'occupe de confronter vieillesse et jeunesse. Walt, retraité, se retrouve seul avec sa famille de vautours au loin attendant sa mort pour se disputer son héritage. Au lieu de prendre des Blancs, il fait encercler le vieil homme seul autour d'un quartier entièrement asiatique, pression qu'il rejette par son attitude désagréable et sa misanthropie, mais qu'il accepte, soutenant ses voisins contre leurs branches pourries que sont le gang des cousins. Ceux-ci s'occupent de corrompre la jeunesse encore crédule, lui faisant des fausses promesses. Walt intervient alors en caractère neutre, puis formera le jeune martyrisé avec sa thérapie, vaincre le mal par le mal, c'est à dire en l'insultant et en le méprisant, lui montrant la réalité sous une certaine forme. Jusqu'à ce que tout dérape, Thao voudra utiliser la violence comme le faisait Walt pour se venger. Ce dernier, s'ayant confessé, comprendra que la violence n'aidera rien et que sa vie était déjà fichue, fonçant alors droit au suicide. Cette dure vision des gens oppréssés laisse tout de même supposer chez les personnes aigries et méchantes un bon fond, qui veulent seulement éloigner au loin leurs horribles souvenirs. Gran Torino traite aussi de la rédemption, ce qui fait que le film est très teinté par la religion et la famille. C'est donc une remise en cause de la désolidarisation des ethnies en Amérique, où la jeunesse et la vieillesse sont encore en conflit.
Clint Eastwood revient à un stylé qu'il connait bien en incarnant une sorte de vigilante taciturne, au lourd passé jamais clairement évoqué. Il signe ainsi un peu son Impitoyable urbain et délivre un message sur la tolérance une nouvelle fois. Plein de subtilité malgré une violence prégnante, son Gran Torino est aussi formidable de style visuel. Clint Eastwood joue les rôles qui lui collent le mieux à la peau et prouve une nouvelle fois son immense charisme inquiétant.
Un film grandiose, Cint Eastwood nous montre ici ce que c'est d’être un virtuose de l’écran... Vieux rabougri qui vie avec ses démons chaque jour et qui n'arrive plus a toléré qui se soit, nous montre sa cohabitation touchante avec des asiatiques qui ne demandent qua vivre en paix tout comme lui... Ses jurons caractéristiques signé Eastwood n’échappe a personne même pas a lui même.. Un film qui commence dure ou il n'accepter rien et qui fini avec le cœur serré d'un homme qui choisit d'affronter ses propres démons en face et d'en finir vainqueur. Avec son ami Tao ou dirais je Toto... l'amitié est des plus touchante on en rigole même et le petit toto se débrouille pas si mal ... Une superbe adaptation qui mérite le César dont il a put être récompensé et c'est bien légitime.
Un excellent film de Clint Eastwood qui émeut du début à la fin . Celui interprète d ailleurs avec talent ce vieux raciste grincheux , un peu aigri de la vie . Il retrouvera peu à peu goût à la vie grâce au jeune homme a qui il lui apprendra la vie . Bref un film émouvant avec une bonne morale même si la fin était pour ma part ultra prévisible .
Un scénario puissant, avec des dialogues parfois durs, mais subjectivement pas aussi poignant que la presse a pu le dire. Mais j'avoue ne pas avoir d'affinités pour le cinéma d'Eastwood en général. Clint Eastwood est dans un de ses meilleurs rôles, et les jeunes acteurs s'en tirent admirablement. Le rythme n'est pas toujours soutenu, mais dans l'ensemble on se rappelle bien de l'histoire dramatique de ce vieil homme récemment veuf qui va aider son jeune voisin asiatique à se sortir des gangs de rue très violents. Quelques notes d'humour se glissent même dans ce récit profondément pessimiste : sans foi aucune, sans famille, sans amour, le personnage principal est clairement tout ce que nous nous refusons d'être. Le final est assez surprenant dans le bon sens, et l'on termine le film sur une note grave qui ponctue de tragique tout le discours du film. Une bonne mise en scène, Eastwood est également bon derrière la caméra. Il m'aura simplement manqué une dose d'émotion sans masque ironique, pour que Gran Torino soit la claque attendue. Il n'en reste pas moins qu'il est l'un des Eastwood que je préfère, assez cru et intelligent.
Revisionnage et 1 ! Moi qui le pensais un peu surcoté au premier visionnage, je me retrouve finalement à vous dire grâce à ce second revisionnage bien plus révélateur, que c’est ici une grande œuvre de monsieur Clint Eastwood devant et derrière la caméra. Il obtiendra en 2010 le César du meilleur film étranger ô combien mérité. Un drame tout en finesse et je me suis vraiment rendu compte que Clint Eastwood est un vrai conteur d’histoire. Il nous l’a déjà prouvé sur d’autres de ses œuvres déjà et ici encore c’est tellement bien conté que le film pourrait durer 3h qu’on ne verrais pas le temps passer. Son film possède une âme et un cœur, nous captive très vite, nous touche et nous bouleverse car oui c’est un film remplis d’émotions et d’empathies envers les personnages. Un vrai beau film comme on aime les voir. Il aligne d’ailleurs des acteurs hmong dont Bee Vang et Ahney Her les deux principaux assez épatants et qui ne sont pas professionnels. Il y a aussi John Carroll Lynch, Scott Eastwood qui y sont bons. La palme revient bien sûr à Clint Eastwood qui incarne à merveille un papy hyper charismatique, raciste et irascible, un ancien vétéran de la guerre de Corée. Il y signe également une belle réalisation et nous y montre une magnifique caisse qu’est la Ford Gran Torino de 1972. Je regrette juste le fait qu’on ne la voit pas assez. On peut mettre en avant également la bande son tout en douceur de Kyle Eastwood accompagné de Michael Stevens et Jamie Cullum, qui se fond à merveille avec les images. On y relèvera aussi des musiques que les jeunes hmong écoutent, un rap asiatique si l’on peut dire et une chanson m’a pas mal interpeller et mérite l’écoute avec le titre Hmoob Tuag Nthi de RARE. Une œuvre émouvante et belle tout comme la Gran Torino. Ma note : 9/10 !
"Gran Torino", dernier opus de Clint Eastwood, qui marque aussi le retour de l'acteur devant la caméra, est un film que j'attendais avec impatience car le nouveau Siècle a l'air de sourire au cinéaste avec des films de meilleurs qualités et de maturités comme "Mystic River", "Million dollars baby", "Mémoires de nos pères" ou "Lettres d'Iwo Jima", que des chefs d'oeuvres mémorables, une chose est clair mais aussi courte par son age, Clint Eastwood vieillit bien par ses longs métrages. Avec ce film, maitre Clint s'est trouvé une histoire sur mesure d'un personnage raciste, peu aimant, grossier, comme il l'a souvent joué dans sa carrière d'acteur comme des longs métrages comme "Le maitre de guerre" par exemple. Laissé de coté par ses enfants et petits enfants aprés le décés de leur mère qui ne reve que d'une chose, toucher l'héritage et notamment sa voiture de marque Gran Torino datant de 1972. Cette voiture en question, un jeune voisin d'origine Coréenne, sous l'influence d'un cousin issu d'un gang de banlieue, essaie de la voler mais se fait éjecter par le vieux, ancien vétéran de la guerre de Corée. Dans les jours qui suivront, le vieux Clint va, petit à petit, se familiariser avec la famille de ce petit garçon qui, par punition de la part de ses parents, va l'aider à un travail forcé dans des travaux. Maitre Clint se trouve une nouvelle famille comme il aurait aimé avoir eu avec les siens. J'ai bien aimé ce film dans l'ensemble mais je lui mettrais trois étoiles car j'ai trouvé qu'il manquait une étincelle à cette histoire, peut etre ai-je étais trop habitué à voir les dialogues d'un scénariste talentueux nommé Paul Haggis qui figurait dans les derniers films de maitre Clint et celui là non. Clint Eastwood, l'acteur, est toujours saisissable en vieil homme aigri au coté du jeune acteur Japonais et celle qui joue sa soeur tout à fait remarquables. A voir pour les inconditionnels!!