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Vrakar
41 abonnés
373 critiques
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2,5
Publiée le 3 décembre 2012
Ce "Gran Torino" ne mérite peut-être pas autant d'éloges, bien que ce soit un bon film. Les similitudes avec "Million Dollar Baby" sont évidentes. Un vieux crouton grognon bourré de préjugés qui refoule sa famille va prendre petit à petit sous son aile un jeune afin de lui apprendre la vie. Ca fait finalement assez prétentieux comme morale. On ne peut pas nier, d'un point de vue technique, la réalisation est parfaite. Mais on voit ici tellement Eastwood que le personnage secondaire de Thao a du mal à exister, contrairement à Maggie dans MDB. Même si c'est tiré d'une histoire vraie, c'est très romancé, très caricatural. A l'instar de cette scène surréaliste où Walt va remettre à leur place 3 caïds Afro-Américains. Voyons le bon côté des choses. Si ce film a plus tant que ça, c'est surtout pour son humanisme. Ce qui n'empêche pas de rester partagé sur ce film qui génère beaucoup d'émotion, certes, mais qui reste très classique dans son approche. Et surtout très (trop) Américain!
Clint Eastwood se met une nouvelle fois en scène dans un de ses meilleurs long métrage. Gran Torino, très apprécié du public, présente un américain conservateur qui va changer de point de vue sur ses voisins étrangers. Film coup de poing, Eastwood veut dénoncer les aprioris et le racisme racial, critiquer les tensions communautaires américaine omniprésentes avec ferveur et une force inattendu. Avec son final passionnant et dramatique, Clint Eastwood réalise un long métrage qui prône la tolérance, présente un personnage complexe cherchant une rédemption tardive, allégorie des erreurs américaines antérieurs, couplé à un drame américain fédérateur maîtrisé de bout en bout.
Les films de Clint Eastwood sont toujours attendus. Gran Torino était censé être son dernier film et on peut affirmer que celui-ci est réussi. Clint incarne un vieil homme veuf, au caractère dur et froid, voir raciste. Sa vision de la vie sera bouleversé par l'arrivée de nouveaux voisins asiatiques dans un quartier sensible du Michigan. Clint incarne avec maestria un homme dur et souvent drôle. Tout le film réside autour de ce personnage. Même la fin du film sera réussie ce qui est plutôt rare. Bref : une belle réussite autour d'une voiture de légende : la Gran Torino !
Je ne peux que faire chorus, et rejoindre cette belle(quasi)unanimité : grand film. Eastwood le réalisateur, classique et puissant, offre ici à Eastwood le comédien un magnifique rôle à la mesure de son talent et de son humanité. Walt Kowalski, le vétéran revenu de tout et que la mort de sa femme laisse inconsolé (sa famille lui est étrangère), le raciste ordinaire, le voisin irascible et méfiant qui veille sur sa Gran Torino comme sur son seul trésor, va s'offrir une dernière joie inattendue : sauver ceux-là mêmes qu'il abominait, trouver enfin l'héroïsme auquel il aspirait depuis la Corée et mériter donc in fine sa Silver Cross, en paix avec le Ciel et avec ses frères humains.
Des les premières plans, il apparait que ce film sera le testament cinématographique de notre ami Clint : nous sommes dans une église où se célèbre la messe funéraire de son épouse. C’est une œuvre ambitieuse par la forme et modeste sur le fond. Clint y mets tout son corps usé et toute son âme blessée mais toujours jeune. Le contraste saisissant qu’il existe entre le vieillard vindicatif et le jeune frère et la jeune sœur de la communauté Hmong va être la situation idéale pour mettre en lumière tous les sentiments qui sont la richesse du metteur en scène. Ce film est en effet ultra sentimental, seul la qualité des rapports humains dans le quotidien va compter. La notoriété et l’argent qui sont dans la vie des moteurs largement majoritaires ne seront jamais abordés (sauf d’une manière caricaturale avec sa famille). Juste un petit pouvoir tribal permettra à l’action de prendre une modeste place. Longtemps le film prendra une allure de comédie tant les dialogues nous font rire, Eastwood prenant un malin plaisir à proférer des propos grossièrement racistes pour éprouver son entourage. Il faudra une fusillade injuste pour que le drame éclate, que la vérité voie le jour et que le film se termine sur une merveilleuse émotion. J’aime ce film rempli de tendresse et de pudeur, j’aime le parcours du héros qui se confessera sur des broutilles et dira l’essentiel à son jeune ami et je crois que plus les cinéphiles seront âgés et plus ils seront en mesure de l’apprécier. J’ai une petite crainte pour ceux qui ne retrouveront ni l’homme sans nom de « Pour une poignée de dollars » ni Harry Callahan, ni William Munny « Impitoyable » et ni non plus Robert Kincaid « Sur la route de Madison » mais sans doute le vrai homme Eastwood qui se met en paix avec sa conscience et ne se commande un costume sur mesure que pour le seul motif en valant la peine pour lui.Pour une fois, oublions le maigre talent de l'acteur Eastwood pour ne retenir que celui du bon réalisateur qu'il est devenu.
"Gran Torino" est un très bon film de Clint Eastwood, ici acteur principal et réalisateur. Le réalisateur est, comme à son habitude, très bon, avec une mise en scène parfaite et bien réfléchie dans ses détails. L'acteur est surprenant, à la fois drôle et touchant, mélange particulièrement agréable et maîtriser par Eastwood. Le scénario traite de pleins de sujets à la fois, c'est ce qui le rend si intéressant. Malgré cela, les nombreuses longueurs empoisonnent un peu sa réussite. Cependant, la fin, particulièrement émouvante, vaut largement le coup. Le film d’Eastwood traite d’un sujet d’actualité faisant largement débat, le réalisateur nous plonge dans une réalité difficile à accepter, celle de l’insécurité, en particulier aux Etats-Unis. Le film est donc polémique, c’est un de ses atouts majeurs. En tout cas, "Gran Torino" est un très bon film, réalisé d’une main de maître par l’inévitable Clint Eastwood.
Une gueule unique et un talent incroyable pour un jeune réac' excité devenu avec le temps vieux sage adorable. Clint Eastwood. Ou comment prendre un virage radical au milieu de sa carrière et se mettre la critique dans la poche avec des films bien-pensant mais esthétiquement admirables. Avec "Gran Torino", on ne déroge pas à la règle ; c'est ce qui le rend si agréable et facile à suivre en même temps que terriblement prévisible et auto-satisfait. Comme dans "Mystic River", "Million Dollar Baby", le diptyque sur Iwo Jima (si on remonte à un peu, ce sera "Sur la route de Madison", "Impitoyable", etc...), Clint a pris conscience du sens de la vie et tient à nous le faire savoir. C'est ainsi que nous aurons droit une fois de plus et deux heures durant à une mise en avant des valeurs bénéfiques de la solidarité familiale, de la tolérance, du travail, du mérite... bref tout ce qui forge un honnête homme ! Rien de nouveau là-dedans, C.E. se complaisant même cette fois-ci dans la caricature en opposant explicitement des schémas-type de personnages pour nous faire prendre parti un peu lâchement. Le discours sur les quartiers difficiles et le communautarisme respire le cliché et l'ensemble s'apparente finalement à une bonne grosse leçon de morale. Sur la forme, c'est là aussi très répétitif : toujours ces mêmes mouvements de caméra, ce même montage, cette même utilisation de la lumière, ces mêmes plans symboliques, ce même appui sur des couleurs froides... Disons pour être gentil qu'on ne change pas une équipe qui gagne ! Bon, à côté de tout ce pathos (la fin est mauvaise) et de cette mise en scène redondante, il reste tout de même un sens du rythme, une bonne distribution, une intrigue correctement bâtie, quelques séquences prenantes, beaucoup d'humour (héhé) ; en résumé, tous ces éléments qui vous rendent un long-métrage plaisant. N'empêche, le vieux Clint commence à radoter (moi aussi d'ailleurs !). Dédicace à une blonde qui se reconnaîtra : sitôt vu, sitôt oublié !
« Gran Torino » repose essentiellement sur la prestation de Clint Eastwood en vétéran de guerre irascible et xénophobe. La vie d'un veuf septuagénaire qui vit dans une société qu'il ne comprend plus, dont les enfants ne s'intéressent qu'à son héritage (comme cette très convoitée Ford de 1972), et qui - cerise sur le gâteau - doit supporter l'arrivée massive de familles d'immigrés dans son quartier...Immigrés qu'il voit d'abord d'un mauvais œil avant de se raviser pour mieux apprendre à les connaître, voir à les défendre au péril de sa vie. À la fois comédie cynique et drame empreint de tendresse, un film sur la vieillesse et la transmission de valeurs.
On ne m'enlèvera pas l'idée que les critiques plus qu'élogieuses reposent sur le nom de Clint Eastwood. Un chef d'oeuvre ? Scénario mince et convenu, dialogues creux et d'une vulgarité assomante, plus d'une heure trente d'ennui avant un petit sursaut d'intérêt les vingt dernières minutes... et encore ! A présent, je me méfierai davantage des critiques !
Alors que Clint avait annoncé que Million Dollar Baby serait le dernier film dans lequel on allait le voir à l'écran, Mr Eastwood rompt sa promesse pour jouer dans ce Gran Torino réalisé de ses mains. Et d'une part il est génial de revoir ce dernier dans un rôle qui lui sied à merveille et qu'il interprète magnifiquement. Au crépuscule de sa vie,Eastwood jette ici un regard dans le rétroviseur de son auto et fait le point sur la route qu'il a emprunté et l'image qu'il laissera. Ainsi son Walt Kowalski n'est pas sans rappeler un Harry Callahan qui aurait pris sa retraite mais aurait gardé son côté bougon. Ancré dans ses certitudes et des valeurs qu'il prenait pour acquise, c'est au contact de personnes qu'il méprisait que ce dernier va se réveiller de sa torpeur et surtout nous offrir une magnifique leçon d'humanité. Loin de tout pathos maladroit, le film traite ici ses personnages avec authenticité et leur relation n'en sera que plus crédible. Émouvant et prenant jusqu'à la fin, ce Gran Torino est sans conteste un beau legs que nous laisse ce grand Monsieur du cinéma.
Eastwood en forme olympique. Le grand Clint s'autoparodie avec délice, accumule sur son personnage tous les clichés qu'on lui a collés à la peau depuis Dirty Harry pour mieux les passer à la moulinette. Du grand art dans une histoire qui manie d'abord l'ironie avec beaucoup de mordant, avant de glisser peu à peu vers le drame plein d'amertume. Le scénario est habilement contextualisé, donnant au propos une profondeur et une complexité qui ne semblait pas aller de soi au départ. Mémorable.
Gran Torino est le meilleur film d'Eastwood, il est ultra en forme. Aussi bien du début jusqu'à la fin, bon scénario dépourvu de surprises mais sympathique. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Préparez-vous à des dialogues virils assumés, avec le vocabulaire de droite dure qui va avec et son lot de blagues rétrogrades. Kowalski est parfaitement acariâtre, que ce soit en compagnie de son coiffeur ou de ses camarades de comptoir, les "injures amicales" vont bon train, tout celà sans arrière-pensée. Ce n'est que de la franche camaraderie, on se chamaille car la vie est trop désespérante. Le bonhomme n'est pas foncièrement raciste. S'il vient délivrer une jeune femme des mains de voyous en les traitant de "négros", il demande quand même à ces derniers de prendre soin d'eux. L'ancien combattant a encore un bon fond. Et il viendra en aide à ceux qu'il appelle les "bridés" alors qu'il leur tirait dessus pendant la guerre de Corée. C'est un personnage qui veut vivre sa vie tranquillement, qui lit son journal et aime bricoler.
Ce film est un très très bon Eastwood qui semble prendre un malin plaisir à jouer ce ''papy'' politiquement incorrect, tout est appréciable dans ce film, de la réalisation au rythme dont est narré cet histoire. On s'attache à ce vieux bougons et en vient même à lâcher une larme à la fin du film.