Sagan a-t-elle été un écrivain? Non, malheureusement. Douée d'une écriture rapide et légère, elle n'a traité que de petites histoires comme les « nouvelles de l'été » publiées par le magazine ELLE. A vingt ans, elle avait le monde à ses pieds et pouvait donc faire de sa vie quelque chose de riche, de positif. Qu'en a-t-elle fait? Une longue succession d'inutilités. Quel gâchis ! Kurys a voulu bâtir un grand mélo lacrymal sur la solitude de cette pauvre Sagan, sa fin pitoyable. Truffé de mots d'auteur, genre "quand on a très mal on est toujours très seul" ou, "finalement, la vie c'est la solitude", c'est pas du Kierkegard.... Et la pauvre chérie ne s'intéressait pas à l'argent. Donc, elle ne savait pas ce que devenait le sien. Comme c'est charmant, comme c'est poétique. Les chômeurs apprécieront. Le film se réduit à une longue succession de parties de cartes ou de tables de roulette entre les deux fidèles Chazot et Franck (pas mal Palmade et Abelansky), ennuyeux comme de feuilleter de vieux Galas défraîchis.
On apprend que Sagan a été une fort mauvaise mère, au point de se brouiller avec son fils, qui apparemment ne lui en tient pas rigueur, le brave garçon! On apprend qu'elle préférait les dames, dont Jeanne Balibar à peu près aussi mauvaise que d'habitude et une squelettique Arielle Dombasle tellement liftée que les os de ses pommettes sont prés de lui traverser les joues.
Le problème, c'est que notre chère Testud est entraînée dans le naufrage! Ca, on le pardonne pas à Kurys. A force d'essayer de singer son modèle, Testud adopte, pendant toute la première moitié du film, des petites moues accompagnées d'un ton bébête et enfantin, qui nous rappellent.... mais oui, mais c'est bien sûr! Brigitte Bardot! On attendait Fanfan et on a eu Bribri. On la préfère en Sagan vieillie, et en tous cas, il y a quelqu'un qui mérite un césar, c'est le maquilleur car son travail est magnifique!
On t'en veux pas, Sylvie, tu seras mieux la prochaine fois....