Cette bonne vieille saga des Night of the Demon aussi appelé Demon House ! Une série de films comico-horrifiques pas forcément super inspirés, et ce premier métrage a, à mon sens, les mêmes défauts que l’épisode de 1997.
Clairement on sent un film sympatoche, assez généreux, qui joue sur le registre comique et le registre horrifique, dans un mélange qui ne cache absolument pas ses références à Evil Dead. Mais il y a un souci : il n’y a pas d’histoire ! Il n’y a pas d’histoire, et du coup sur un film d’1 heure 30 il faut attendre une heure environ pour voir l’action enfin explosée véritablement ! Sinon pendant une heure en gros on se tape quasiment tous les lieux communs du slasher moyen ! Discussions entre jeunes qui n’ont rien de philosophique, courses au supermarché qui rappellera le clip Crazy d’Aerosmith, dragues et sexe ! Le tout sur fond d’Halloween. Et je vous rassure, même lorsque l’action décolle, on a quand même droit à quelques moments de grand n’importe quoi qui sentent le remplissage comme une danse lascive néanmoins sympa !
Le film est donc dans la dernière partie essentiellement tournée vers le dézingage après une première longue partie de discussions. Du coup ce Night of the demon n’apparait pas aussi délirant qu’il aurait pu être, et pourtant certaines séquences sont amusantes, et certaines gentiment gores. Mais la référence à Evil Dead sur seulement 30 minutes ce n’est pas assez !
Les acteurs sont méconnus, et on ne connaitra guère que Linnea Quigley pour les férus de cinéma fantastique et horrifique. La jolie jeune femme nous gratifie de ses déshabillés, un peu moins de ses talents d’actrice dans un rôle très limité. Night of the Demon c’est d’ailleurs des personnages très limités. Inutile de chercher midi à quatorze heure, on se retrouve avec des personnages de slashers typiques, bêtes comme leur pied et guidé par leurs hormones, avec des acteurs qui font ce qu’ils peuvent ce qui signifie souvent pas beaucoup !
Cela étant dit, le film vaut quoi sur la forme ? Et bien globalement ce n’est pas mauvais. Les décors sont très limités c’est vrai, en revanche les effets visuels sont loin de démériter, avec quelques effets horrifiques plaisants et souvent drôles. La photographie n’est pas déplaisante non plus, quant à la mise en scène elle est souvent démonstrative et peine à vraiment donner du volume au film. Les cadrages redondants lors d’une scène de fin à suspens en témoignent. Il y a bien quelques audaces, notamment dans la façon de filmer la fameuse scène de danse, mais je suis tout de même resté sur ma faim devant le travail trop posé de Tenney. A noter une bande son très agréable, très eighties, qui sert un générique très long mais aussi qui met dans de bonnes dispositions.
Après il ne faut pas se leurrer, cela est insuffisant à mon sens pour me rendre très positif sur ce film. Pas pénible, Night of the Demon reste une série B trop limitée pour franchement convaincre, sorte d’ersatz peu vitaminé d’Evil Dead, jouant beaucoup trop timidement dans sa cour, dans quelques scènes de la dernière partie. 2.