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brianpatrick
86 abonnés
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1,5
Publiée le 21 septembre 2014
Même s'il y a une finalité ce film reste un sacré navet tourné par des bobos de Saint-Germain-des-Prés. L'acteur principale joue mal, le film n'est pas du tout intéressant, même gonflé. C'est juste un nanar de plus.
Focus sur la vie d' un producteur de ciné pour film d' auteur. Grégoire Canvel (Louis-Do de Lencquesaing ) passe son temps au téléphone pour convaincre des investisseurs, assurer l' orgainsation des tournages, s' occuper des distribut" tout en potassant les scénar' qu' il recoit . Pas beaucoup de temps pour sa famille donc . A cela s' ajoute les grosses difficultés financières de sa boite . Le film pourrait continuer sur cette base quitte à prendre le risque de trainer en longueur sauf que la réalisatrice introduit un changement radical dans le déroulement du film avec le suicide du producteur . La deuxième partie consiste donc en la manière dont la famille affronte l' événement . Je suis assez perplexe sur le sujet. Montrer la partie moins glamour du cinéma est un axe assez interessant .Superposer cela avec la thématique du deuil familia et de la manière dont chacun le vit est assez "casse gueule" surtout que le suicide arrive de manière abrupte sans réel explication et le thème de la croyance en l' art cinématographique confronté à la réalité des besoins financiers n' est pas beaucoup mise en avant. A défault d' introduire des aspects forts dans la seconde partie ( par exemple, je ne distingue pas de grand cgt chez les gosses, il n' y a pas selon moi d' émancipation dans la difficulté)Mia Hansen Love filme cela avec sensibilité et pudeur (le film est d'ailleurs inspiré de l'histoire tragique survenue au prod' de son premier film). Dans le rôle principal,Louis-Do de Lencquesaing livre une prestation interressante mème si il lui manque un peu de profondeur pour le perso'( Je l'avais trouvé plus convaincant dans le "Superstar" de Giannoli).Sa fille est aussi au casting et se débrouille assez bien . E Elmosnino est assez transparant par contre.
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3,5
Publiée le 12 décembre 2012
Le film de Mia Hansen-Løve a beaucoup èmu à sa sortie et on comprend mieux pourquoi aujourd'hui quand on le dècouvre pour la première fois lors d'un passage tèlè (merci Arte au passage, de l'avoir diffusè). Un tel synopsis laisse craindre le pire! A tort, fort heureusement! Loin du film manquant d'ètoffe, nous avons affaire ici à un joli film d'auteur français bien qu'un peu mèconnu! Le scènario est remarquable et fouille le personnage de Grègoire Canvel jusqu'aux trèfonds de son âme et s'attache à nous faire comprendre son geste imprèvisible à la moitiè du film, que la suite va expliciter tel un scènario de "polar". Mais "Le père de mes enfants", ce sont avant tout deux comèdiens talentueux et authentiques qui nous offrent quelques scènes vraies et profondes! Avec son charme plein d'assurance, Louis-Do de Lencquesaing dècroche enfin un vrai premier rôle avec à ses côtès Chiara Caselli, actrice à la beautè sauvage et rebelle qu'on avait perdu de vue et qu'on prend plaisir à revoir en haut de l'affiche! L'histoire se construit doucement mais efficacement où l'èmotion n'est jamais loin! Pudique, sensible, profondèment perdu dans son style, le mètrage se termine de plus par une très belle chanson dans les rues de la capitale, le mythique "Que Sera, Sera", où le pessimisme semble faire place à de l’optimisme, une nouvelle vie loin de Paris en quelque sorte pour Sylvia, Clèmence, Valentine et Billie...
Très joli film. Apparemment anodins, les petits moments de ces vies assemblent peu à peu le puzzle d'un drame. La fraicheur des personnages et la beauté de la photographie nous aimantent à l'écran, pendant que le destin d'une famille et d'une petite entreprise basculent sous nos yeux. Juste et touchant.
C’est l’histoire librement adaptée d’Humbert Balsam qu’a souhaité raconter Mia Hansen-Love, jeune réalisatrice qui officie aussi au scénario. Si le destin de chacun est particulier, on ne peut qu’être troublé par la disparition dans les mêmes circonstances de Julien et Jean-Pierre Rassam tous deux aussi producteurs indépendants. La fonction très compliquée de producteur semble propice à amener au bord du gouffre des êtres soumis à un stress permanent que nous montre très bien Mia Hansen-Love dans la première partie de son film rythmée par les coups de fils incessants de celui qui cherche en permanence à calmer ses financiers et les exigences de ses metteurs en scène. Le mystère du suicide demeure entier et l’éternelle question reste de savoir si ce sont les évènements qui poussent un être à se soustraire de la vie terrestre ou si quelque part enfoui dans son cerveau le candidat au suicide a inscrit cette tentation qu’il ne ferait que repousser tout au long de son existence ? Un peu des deux sans doute. Savoir se préserver à travers l'écoute de son corps et de son âme est une une qualité de survie qui manque certainement à Grégoire qui s’enfonce sans retenue dans les dettes là où d’autres auraient jeté l'éponge ou changé de stratégie. L’entourage familial a beau être aimant et aimé rien n’y fait, la pulsion de mort étant trop forte. Le film récompensé du prix Louis Lumière en 2010 montre très bien cette frénésie de la vie de Grégoire sans jamais tomber dans le sensationnel ni dans le pathos pour ce qui concerne toute la dernière partie du film sur la reconstruction de la famille qui doit apprendre à vivre sans l’être aimé et sans pouvoir répondre à l’horrible question : « Qu’aurions-nous pu faire ? ». Un film sensible et touchant très sobrement interprété par un Louis Do De Lencquesaing très en phase avec l’image d’Humbert Balsam.
Grégoire passe sa journée au bureau à fumer et répondre au téléphone, dans sa voiture au portable, en fumant (quel bon conducteur...) Tout est expliqué, rien n'est suggéré. C'est bon Mia, on a compris à qui on a affaire - un passionné pour qui son boulot est tout - pas la peine d'insister à ce point ! Si vous voulez voir un vrai bon film traitant du même sujet, mais magnifique, et donc à l'opposé de celui-ci : "La Chambre du fils" de Nanni Moretti.
Alors là ! C'est l'énigme complète ! Au jugé des notes (3/5), je pensais à un drame intéressant entre autre. Que nénni ! On (re)tombe dans ces films d'auteur qui n'intéressent qu'eux, leur famille par obligation et les bobos car çà fait bien ! Totalement indigeste, lent et long comme voir une souris tournée dans sa roue, d'une platitude lamentable, moins bien qu'un reportage sur un producteur de cinéma. L'émotion est au deuxième sous-sol ... bien cachée, les interprétations amatrices ridicules. Quant au scénario avec la première heure de voir un type déambulé avec portable et clopes pour sauver financièrement sa boite ... ben ... bof. Le reste est pathétique. Un des must dans le classement des navets. Vous savez ? Ces navets qui ont le mérite de vous faire perdre du temps ! Et pourtant j'en ai vu des films ! Un joli 0/5 !!!
Un film français réaliste, touchant et très pudique ( heureusement vu le sujet qui aurait pu verser dans le mélodrame le plus lacrimal). Ici tout est nuancé, c'est sensible et excellement interprété. Après, cela manque de rythme c'est certains. Mais un film sur le deuil et la reconstruction après une disparition brutale et tragique ne peut avoir le rythme d'un thriller haletant. Une oeuvre simple et bouleversante.
SO-PO-RI-FI-QUE. Pour moi c'est la caractéristique que tout bon film doit fuir comme la peste. Eh bien là... Succession insupportable de scènes sans intérêt, histoire linéaire et confuse hésitant constamment entre le deuil et l'endettement, cadrage niveau téléfilm, photographie moche, mise en scène plate... Et malgré ça on trouve le moyen d'encenser une telle torture cinématographique, dont la prétention n'a d'égale que la médiocrité. Il paraît évident que ce film cherche à émouvoir, mais non, ça ne marche pas parce qu'on se fout éperdument du spoiler: suicide de l'autre abruti, et de ce que doit endurer sa famille. Une perte de temps qui a de quoi mettre de mauvaise humeur, et j'en suis la preuve.
Troisième réalisation de Mia Hansen-Løve et deuxième long-métrage, ce film est déjà (avant le passionnant Un amour de jeunesse) un petit bijou d’équilibre et de perfection formelle, racontant le destin d’un homme qui a renoncé à son passé pour se créer une vie à lui. Dans le rôle principal, Louis-Do de Lencquesaing est prodigieux d’efficacité et de classe, donnant une vision poétique de son personnage, tenaillé sans cesse entre une famille irradiant le bonheur et ses aspirations créatrices en échec. Le film se déroule en deux parties bien distinctes qui éclairent avec une intelligence remarquable les ressorts de cette tragédie intimiste. La réalisation est toute de simplicité et de finesse, les acteurs sont tous au diapason, formant un ensemble choral parfait et le scénario est découpé avec un grand art. L’ensemble donne une formidable impression de vie et d’espérance. On en sort, malgré l’échec, malgré le chagrin, malgré la mort, un peu plus confiant en la nature humaine et un peu plus désireux de vivre.
Mia Hansen-Love est probablement une des meilleures relèves du cinéma d’auteur français et elle signe ici un film beau et touchant qui touche en nous une corde sensible. Même si la première partie du film semble un peu trop énumérative et manque parfois de virulence, la suite, tournée vers la perte d'un être cher, échappe à tous pathos en s'axant davantage vers la lumière du moment présent et de l'avenir, sans pour autant omettre la douleur du deuil ; là est la grande force de ce film. "Le père de mes enfants" traite très bien de ce fait de société, l'ambition et le risque qui se transforment en désarroi et en incapacité à assumer, et qui débouche sur un grand désespoir. Les actrices de tête sont également épatante d'authenticité et d'humanité, sans jamais surjouer et la mise en scène simple et épurée de la cinéaste donne encore plus de justesse à cette œuvre, qui est non seulement empreinte d'une psychologie très simple et basé sur la douleur d'une famille face à une terrible réalité mais aussi une très belle déclaration d'amour au cinéma, à son milieu difficile et "Le père de mes enfants" nous donne fortement envie de nous délecter encore et toujours de cet art.
Gregoire est producteur de cinéma indépendant et père de 3 filles sympathiques. Avec sa femme, il passe une vie douce et harmonieuse. Il vit de sa passion : le cinéma et y consacre énormément de temps; mais il en vit mal. Sa société périclite, les tournages en cours sont difficiles et les banques commencent à le lâcher. La raison lui commanderait de lâcher du lest, prendre de la distance et peut être même de prononcer la liquidation de sa société de production. Jusqu’où son entêtement va-t-il le conduire lui et sa famille ? Mia Hansen-Love filme cette vie de famille avec beaucoup de tendresse et de réalisme. Tellement de réalisme que certaines scènes de la vie quotidienne auraient tendance à ressembler à une série télé. Perso, de vieux souvenirs d’enfance me sont revenus : « Papa Poule » ; eh oui… Le réalisme, pourquoi pas, mais lorsque trop de scènes n’appellent en rien à l’enrichissement dramatique et scénaristique, c’est décevant. On tourne vite en rond. Par contre, la première partie, tragique, est construite comme un véritable engrenage. Par petites touches successives, on sent l’étau se refermer autour du personnage. On comprend mieux comment l’être humain peut à un moment craquer, le réalisme ici marche à merveille. Le comédien principal (Louis Do de Lencquesaing) participe grandement à la réussite de cette tension dramatique. Après le film s’enlise sérieusement. On peut se passer de le voir…
Inspiré de la fin tragique du courageux producteur Humbert Balsan (1954-2005), ce film aborde avec sensibilité mais sans pathos les questions de l’intégrité professionnelle et du travail de deuil. Juste, instructif et émouvant, pour les cinéphiles comme pour les autres...