Film plutôt déprimant. C’est un double sujet car le propos sur le métier de producteur est assez édifiant et franchement intéressant. Il faut avoir les épaules pour supporter tous les tracas que cela endure. Mais c’est davantage sur la figure du père. Quand l’absence est une douleur qu’on ne peut contenir. Donc ces deux sujets difficiles font un film triste au final.
Même s'il y a une finalité ce film reste un sacré navet tourné par des bobos de Saint-Germain-des-Prés. L'acteur principale joue mal, le film n'est pas du tout intéressant, même gonflé. C'est juste un nanar de plus.
Un film décevant, malgré un sujet intéressant et d’inspiration autobiographique [Humbert Balsan (1954-2005) devait produire le 1er film, « Tout est pardonné » (2007) de la réalisatrice mais il s’est suicidé avant]. La cinéaste a le mérite, loin des clichés véhiculés par le cinéma américain, de montrer la difficulté de produire un film, à travers Grégoire Canvel (Louis-Do de LENCQUESAING) qui dirige la société Moon Films et qui a du mal à concilier vie de famille [marié à une Italienne (Chiara CASELLI), 3 enfants dont une adolescente, Clémence (jouée par Alice de LENCQUESAING)] et profession spoiler: (endettement, non écoute de son banquier qui souhaite qu’il vende son catalogue de films, non-paiement de l’URSAAF qui envoie des huissiers pour saisir les négatifs, production coûteuse d’un film en costumes et en Suède par un réalisateur « génial » et au téléphone en permanence, y compris au volant de sa Volvo). La 2nde partie montre le deuil de sa famille spoiler: face à son suicide (par arme à feu), sa femme reprenant sa société et ses enfants qui lui en veulent . Malheureusement l’hyperactivité, la fuite en avant de Grégoire Canvel devient vite lassante et ennuyeuse. Fallait-il traiter les 2 sujets ? Si oui, pourquoi des scènes qui parasitent le film (spoiler: coupure électrique pendant la soirée crêpes, Alice qui retrouve la mère de son demi-frère et qui aurait eu une liaison avec un jeune cinéaste ) ?
Inspiré de la fin tragique du courageux producteur Humbert Balsan (1954-2005), ce film aborde avec sensibilité mais sans pathos les questions de l’intégrité professionnelle et du travail de deuil. Juste, instructif et émouvant, pour les cinéphiles comme pour les autres...
Un scénario plein de bonnes idées qui a le mérite de faire réfléchir sur la vie, sur la mort et sur les priorités de l’existence et aussi, à un degré moindre, sur la difficulté de produire certains films d’auteurs car le cinéma, ce n’est pas que des blockbusters projetés dans des multiplexes et vus par des adolescents mangeant du pop-corn. Néanmoins, ce scénario a quelques faiblesses et la partie de l’histoire spoiler: concernant le demi-frère découvert par l’une des filles après le décès de son père n’apporte rien et aurait pu être enlevée. Mais le gros problème de ce film, c’est sa mise en scène qui n’est vraiment pas à la hauteur (on s’ennuie ferme pendant une grande partie de la 1ère moitié du film). Ce film est l’occasion pour le spectateur d’en apprendre un peu plus sur le métier de producteur de films indépendants même si on a surtout le sentiment, dans une partie du film, que c’est un homme qui collectionne les contraventions au code de la route spoiler: (excès de vitesse, utilisation systématique de son téléphone portable au volant, conduite sans permis, etc.) , les infractions au code du travail spoiler: (exploitation de ses employés et heures supplémentaires non payées…) et les petits « arrangements » avec son banquier spoiler: (mensonges sur sa situation financière réelle, envoi de chèques sans provision pour payer les salaires) . Pas joli, joli, tout ça ! En tout cas, l’acteur principal, Louis-Do De Lencquesaing est épatant et le film fait réfléchir et c’est déjà pas si mal.
Quand la chronique est belle, le sujet finit par avoir peu d’importance. C’est le cas avec la première partie de ce film, pourtant fortement plombé par le sentiment d’entre-soi qui se dégage de son scénario, mais aussi très joliment filmé et monté. Qu’on reste dans le milieu bourgeois et fermé des producteurs de cinéma dérange finalement moins que le personnage central du film lui-même, qui m’a paru antipathique, malgré les qualités de père et de producteur qu’on lui prête. La soudaine rupture de ton qui nous est imposée au milieu du récit m’a posé plusieurs problèmes. D’abord elle repose en partie sur la sympathie qu’est censé susciter le personnage de Grégoire. Ensuite elle remet en cause de manière trop brutale le genre dans lequel on s'était installés. Enfin, dans sa brusquerie, elle m’a paru trahir une émotion très personnelle de la cinéaste (son film est inspiré d'une histoire vraie), trop personnelle pour me toucher. Il y a quand même quelques jolis moments et une inspiration pas si éloignée du cinéma d’Assayas (le compagnon de la réalisatrice) par exemple de L’Heure d’été. Mais l’univers proposé reste un peu trop bourgeois-catho-frime pour moi.
"Le père de mes enfants" se regarde sans déplaisir, et la plongée dans le quotidien professionnel et familial d'un producteur n'est pas inintéressante. Toutefois, est-ce à cause de la mise en scène assez plate ou du côté un peu "mou" de l'oeuvre, on reste un peu sur le côté... La direction d'acteurs est quoiqu'il en soit irréprochable, avec notamment de jeunes actrices remarquables (mention spéciale à Alice de Lencquesaing, un espoir bourrée de talent).
Hommage au producteur de cinéma d'auteur, Humbert Balsan ( il tient un petit rôle dans " Perceval le gallois" de Robert Bresson ), qui se donna la mort en 2005 à 50 ans, " le père de mes enfants" est une réussite empreinte de nostalgie.
Mia Hansen-Love, réalisatrice française ( elle a de part sa branche paternelle lointaine des origines scandinaves), ex compagne du cinéaste Olivier Assayas, elle connu Humbert Balsan qui produisit son premier film notamment.
Certes, le scénario de ce qui fut son second film ( sa filmographie compte aujourd'hui huit opus) est librement adapté des derniers moments du producteur passionné de cinéma ( il ne se suicide pas de la façon et dans les circonstances montrées ici), mais il donne à voir sa vie professionnelle et les difficultés qu'elle procure.
Le film intéressera les amateurs de cinéma et donnera peut-être envie de se pencher sur la filmographie de la réalisatrice qui ne connu jamais de grands succès public, mais fut primée pour un de ses films en 2016 à Berlin.
Constitué en deux parties, ( celle avec le producteur, puis celle consacrée au poids de sa perte pour sa famille et pour sa société).
Mais c'est aussi le portrait d'un homme qui souffre ( ici sa souffrance est montrée comme liée à ses déboires financiers) et qui bascule sans que ses proches n'aient rien vu venir.
On notera l'interprétation de Louis Do de Lenquesaing, acteur surtout connu pour ses seconds rôles, parfait ici, qui domine la distribution.
Les spectateurs intéressés par l'envers du décor du monde du cinéma, visionneront avec profit " le père de mes enfants ", dont on peut toutefois regretter le titre qui m'a semblé un peu en décalage avec le film lui-même.
Filmé de manière classique, mais sans temps mort, cet opus de Mia Hansen-Love se tient jusqu'au bout, même s'il s'adresse surtout à l'amateur de cinéma d'auteur.
Mia Hansen-Love est probablement une des meilleures relèves du cinéma d’auteur français et elle signe ici un film beau et touchant qui touche en nous une corde sensible. Même si la première partie du film semble un peu trop énumérative et manque parfois de virulence, la suite, tournée vers la perte d'un être cher, échappe à tous pathos en s'axant davantage vers la lumière du moment présent et de l'avenir, sans pour autant omettre la douleur du deuil ; là est la grande force de ce film. "Le père de mes enfants" traite très bien de ce fait de société, l'ambition et le risque qui se transforment en désarroi et en incapacité à assumer, et qui débouche sur un grand désespoir. Les actrices de tête sont également épatante d'authenticité et d'humanité, sans jamais surjouer et la mise en scène simple et épurée de la cinéaste donne encore plus de justesse à cette œuvre, qui est non seulement empreinte d'une psychologie très simple et basé sur la douleur d'une famille face à une terrible réalité mais aussi une très belle déclaration d'amour au cinéma, à son milieu difficile et "Le père de mes enfants" nous donne fortement envie de nous délecter encore et toujours de cet art.
Tiré d'un fait réel, un drame avant tout humain et pudique, interprété avec un naturel confondant par ses interprètes doublé d'une plongée intéressante dans les coulisses du cinéma. Mais on est en droit d'être totalement hermétique à ce genre de cinéma.
Une première partie intéressante qui montre la déchéance psychologique de ce chef d'entreprise face à ces problèmes de trésorerie jusqu'au pire laissant sur le carreau sa famille ,Egoisme,lacheté,le suicide?
Dans ce bel hommage, Mia Hansen Love sait saisir et faire vivre, par quelques traits, par quelques notations, toujours justes, jamais caricaturaux, la personnalité de celui qui aurait dû produire son premier film. Admirable première partie où l'émotion ne vient pas de ce que l'on voit sur l'écran ; elle vient, plus secrètement, de l'empathie avec laquelle la réalisatrice nous conduit par la main, côte à côte avec son héros, l'ardent promoteur d'un cinéma digne -celui que nous aimons. Dans le rôle, Louis Do de Lencquesaing est prodigieux de naturel et de charme. La suite (après la mort du producteur) est un peu brouillonne, s'éparpille inutilement mais réserve encore quelques belles séquences d'émotion avec les enfants du titre, extraordinaires de sincérité.