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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 avril 2009
Tokyo Sonata est une musique qui sonne toujours juste et dont le rythme exceptionnellement maîtrisé tient en haleine le spectateur jusqu'à la dernière note. La partition visuelle est parfois trop étudiée et ne laisse pas d'échappatoire mais c'est pour mieux servir la catharsis. Quant à l'interprétation, elle est aussi riche et subtile que le moment de grâce délivré en conclusion.
D'un ennui abyssal. Comment la critique peut-elle être à ce point unanime sur ce film ? Mystère... Toujours surjoué, caricatural, Tokyo Sonata n'émeut jamais. Les dialogues sont d'une platitude navrante avec, çà et là, quelques tirades moralistes ou pseudo-poétiques qui m'ont sérieusement agacé. Un navet encensé par la critique, un de plus.
Que dire de ce film a la fois emouvant et extrement original.Certe il ne remportera en aucun cas un enorme succes et ne batera aucun record de spectateurs mais une chose est sur: il restera dans ma memoire.
Superbe film ! Très beau plastiquement et d'une grace folle dans son récit. K. Kurosawa est définitivement un réalisateur majeur dans le cinéma japonais et il nous le prouve avec ce magnifique film. Une analyse de la société japonaise et des relations familiales très juste.
Bof... Le début est engageant, mais dans la deuxième moitié c'est poussif, on ne sait plus trop où ça va (ou plutôt on s'aperçoit vite que ça part dans le n'importe quoi...). Et tout ça pour une fin des plus gentillettes : bref, 2 étoiles pour la première partie.
Bon film, mais dont la seconde partie dérive tellement dans le n'importe quoi qu'elle en réduit fortement l'impact... Quant à la scène finale, elle doit pour beaucoup la fascination et l'émotion qu'elle provoque au "Clair de Lune" de Debussy, ici merveilleusement interprêté. Ceci étant, il est matériellement impossible qu'un enfant de dix ans - si doué soit-il- acquière une telle maîtrise en quelques mois! Mais c'est du cinéma...On peut juste s'interroger sur le projet du cinéaste partant d'une situation parfaitement réaliste pour aboutir dans le rève ?
Un très beau film à voir absolument dommage qu'il ne soit projeté dans beaucoup de salles ,c'est un film très bien maitrisé et captivant de bout en bout ,je pense que c'est l 'un des meilleurs film à l'affiche actuellement!
La bande-annonce montrait le plus jeune fils jouant au piano "Clair de lune" de Debussy, moment d'une grande intensité, qui constitue en fait la scène de fin! C'est un simple scénario sur une famille en manque de communication, en train d'éclater et de se reconstruire. Il y a presque 2 films en 1 : avant et après l'explosion de la cellule familiale ..... sans doute un symbole pour l'éclatement de la société japonaise face à la montée du chômage et à la perte de l'autorité parentale. Les repas occupent une part importante dans ce film : la soupe populaire où se retrouvent les chômeurs qui mentent à leur entourage, les repas familiaux .... Tout tourne autour de la salle à manger, où la mère, véritable fil conducteur, sert le dîner face à un mari muet, un jeune fils tout aussi muet et un fils ainé, rebelle, absent physiquement mais présent dans les esprits. Les parents quarantenaires ne parlent pas, ne se parlent pas et subissent une situation de plus en plus tendue. Les enfants, symboles de la jeunesse, se rebellent et agissent : le fils ainé s'engage dans l'armée et le plus jeune prend des leçons de piano contre l'avis de son père. Le silence sera de plus en plus assourdissant avec le chômage du père, passé sous silence mais connu ou deviné de tous, en premier lieu de la mère. Le malaise est filmé avec énormément de vérité et de justesse : le père s'enfonce de plus en plus dans le mensonge et ne sait pas comment faire pour s'en sortir vis-à-vis de sa famille : d'autres choisissent le suicide, lui décide d'accepter un emploi d'homme de ménage dans une grande surface (une scène assez extraordinaire). Et c'est un cambrioleur, lui-même au bout du rouleau, qui va jouer le rôle de catalyseur et provoquer la remise en cause des bases de la famille. Au cours d'une nuit mémorable et assez absurde qui marque le pivot du film, chacun, du plus jeune au plus agé, devra faire un choix. A voir pour mieux comprendre l'évolution de la société japonaise!
Chef d'oeuvre ! On pourrait lancer une thématique sur la famille, prenons le film "la famille brésilienne" associons le à "Tokyo sonata" nous avons le début de quelque chose de très intéressant. Quel serait le dernier film français sur la famille qui pourrait rentrer dans cete thématique avec cette qualité ? Je ne sais pas...Si quelqu'un lit ces lignes qu'il m'écrive pour me répondre ^^ On retrouve cet impondérable du ciné japonais qui est un discours minimaliste parce que tout est pudeur, tout se dit par les yeux. Le silence semble être un des fondamentaux de ce cinéma. Seuls les personnages en colère usent d'une parole déjà corrompue avant de sortir. L'autorité paternelle légendaire du Japon mis à mal par les faits d'économie qui rattrape le pays. Les codes moraux brisés, un temps .(l'enveloppe, geste e transgression ultime pour un japonais). Un génie qui se déclare dans sous l'aveuglement général, tout explose pour se reconstruire en assurant une seule chose pour finir, plus rien ne durera.
Tous les cadres et représentations paraissent tellement immuables et rigides, que chacun croit pouvoir continuer à faire illusion, mais personne n'est dupe, malgré les trucages d'emploi du temps, les apparences vestimentaires ou même la violence désespérée et impuissante ; la dislocation a déjà tout fissuré. Les adultes défaillent, en deviennent pathétiques au ridicule, et c'est assez drôle (interprétation très expressive): les parents, les professeurs, leur autorité qui n'a plus aucune base ni effectivité, révélant une véritable fracture avec les enfants qui ont à chercher et construire leur devenir et leurs valeurs, réelles et véritables, par eux-mêmes. Fait vraiment partie de ces très beaux films ("Elephant" ou "Lake Tahoe" récemment) où les enfants sont livrés à eux-mêmes et par qui le salut arrive et advient, dans un monde démissionné par les adultes, absents ou impuissants. La scène finale du Debussy pour ça est très émouvante
Nul doute que ce film a du faire l’effet d’un brûlot au pays du soleil levant, tant il secoue les valeurs fondamentales nippones. Remise en question de l’autorité du chef de famille, révolte de la femme ancestralement soumise, rébellion d’une jeunesse qui réhabilite l’épanouissement individuel, fin du rêve économique et spectre du chômage, c’est un nouveau Japon en pleine mutation que nous dépeint Kiyoshi Kurosawa. Tout commence dans une atmosphère codifiée comme dans le cinéma d’Ozu, puis dérive vers la violence des sentiments et des comportements. D’un accès relativement difficile par la lenteur initiale de la mise en scène, ce film réactualise notre compréhension du Japon contemporain.