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Un visiteur
1,0
Publiée le 2 mai 2009
Je n'aime pas le cinéma asiatique donc je n'ai pas aimé Tokyo Sonata. Trop theatralisé et certains choix des personnages sont nul moi j'aurais gardé l'argent et je l'aurais planqué et pris à la fin de mon service! Je ne serais pas revenu dans la voiture! ect...
Le meilleur film de Kyoshi Kurosawa. Partant d'un drame social (la paupérisation des cadres), le cinéaste retrouve son univers d'étrangeté sous la fausse apparence du réalisme. Des séquences d'anthologie (le minable cambriolage, le repas chez le collègue) font déjà de ce récit une perle du cinéma japonais.
jusqu'à présent le meilleur film que j'ai vu cette année: ce film est, de bout en bout, une franche et éclatante réussite. si scénaristiquement, cette histoire d'explosion totale de la cellule familiale traditionnelle japonaise avec cependant possibilité de rémission est en elle-même très belle, ce qui fait de cette oeuvre à mon sens un véritable chef-d'oeuvre est la mise en scène fabuleuse de kurosawa, réalisateur que je ne connaissais pas du tout: en effet, que ce soit la direction des acteurs, la bande-originale ou le montage d'une imprévisibilité anxiogène, tous ses choix de réalisation fonctionnent. mais c'est surtout sa caméra, à travers ses magistraux plan-séquences et travellings faisant plonger à de maintes reprises le film dans la grâce la plus pire, qui fait de tokyo sonata un film magique. au sens littéral du terme.
On a affaire à un grand réalisateur, c'est sur. Mizoguchi est de retour, forcement. Tout comme un souffle metaphysique à peine perceptible, mais oh combien present, traverse Tokyo Sonata, Mizoguchi habite Kurosawa. D'abord, par le propos. Ce film est tres proche de "Les Contes de la lune vague après la pluie", ou des tant d'autres Mizoguchi: il s'agit de la rédecouverte de l'affect dans un monde qui le nie, un monde dont les valeurs se sont eloignés de la vie, pour s'approcher d'un mirage de la vie. Ensuite, par la manière de faire surgir la poésie, de ne pas avoir peur du fantastique, de filmer les femmes et les enfants et de les faire porter les grains de l'espoir et du salut, le mouvement comme une vague de l'âme, et tant d'autres elements superbes de la mise en scene. Détrompons-nous, Kurosawa est un des plus originels cinéastes, il faut voir le film pour s'en convaincre. Il y'a des traces de burlesque, de nouvelle vague meme, des traces de tout - une somme et un sommet. Plus simplement, un film qui conjugue sensibilité, intéligence et beaucoup de talent, qui seul peut faire la somme des deux.
Excellent film sous tous rapports, qui donne un aperçu fort de la crise financière au Japon, et tape souvent juste, même si la critique de la société est un peu excessive par endroits. Par endroits complètement barré, par endroits drôle, et terriblement émouvant.
tokyo sonata réussi avec brio a nous plongé dans la vie d'une famille japonaise. Fan de manga, je pensai que je savais a quoi m'attendre, il n'en ai rien, ce film a réussi a me choquer, me faire rire, me faire douter, et enfin m'émouvoir. Alors allez le voir...
Soucieux de briller en société ? Il est indispensable d’aller voir ce "Tokyo Sonata" ! Le film se veut sobre et métrique pour aborder – qui plus est – un sujet dans le vent : la crise sociale au Japon. Bref, ce film réunit toutes les qualités pour satisfaire les exigences et la morale mondaines, surtout que – comme le titre l’indique si malicieusement ! – "Tokyo Sonata" nous provient de cette contrée si raffinée qu’est le pays du soleil levant. Mais – avouons-le – si on oublie quelques instants notre conditionnement bourgeois, il faut bien reconnaître que ce film de Kiyoshi Kurosawa se contente d’une simple accumulation de pathos sans qu’il n’y ait de réelle dynamique dans l’intrigue et les personnages. Le film se conclut d’ailleurs mollement par quelques digressions qui, par bien des aspects, sont aussi artificielles qu’inutiles. Le tout en plus s’avère bien long si bien qu’on en ressort groggy avec la ferme impression d’avoir perdu son temps devant un spectacle poussif mené par un auteur qui n’a rien à exprimer. En somme, cette sonate tokyoïte a beau ne contenir aucune fausse note technique, il n’empêche qu’elle nous endort tant sa mélodie est insipide.
Le quotidien d'une famille japonaise dont le père, cadre dans une société, va se retrouver au chômage et le cacher à sa famille. Passionnant par ce qu'il dépeint (et critique) de la société japonaise, cependant il y a deux films dans le film. En effet, un évènement étrange fait tout partir en vrille et, là, j'ai décroché pour finalement aimer la fin. Dommage, les acteurs sont impec mais je n'ai vraiment pas apprécié la partie surréaliste qui n'a aucun intérêt et gâche l'approche du film.
sinistre mais maitrisé et inventif. un film réussi sur les brèches qui peuvent détruire une famille et accessoirement une vie, la scène finale est superbe.
le réalisateur porte un regard très intime sur la société japonaise. Un film intense, on sent le chaos arrivé et il arrive crescendo. L'histoire de cette famille japonaise coincée dans sa culture, la soumission de l'epouse, l'autorité du père, le désoeuvrement des enfants enfin leur envie de bouleverser tout celà. Etonnant, des moments amusants, tendres, tragiques .... un très beau film à voir
J'ai vu ce film aujourd'hui, et il est déjà pour moi inoubliable . Ce regard lucide sur l'autorité du père, l'effacement de la mère jusqu'au moment où pour ses enfants, elle s'oppose à son mari et à la société . Il y a tout dans ce film. La tragédie de ce monde sans pitié, le sensibilité du jeune garçon et son amour de la musique.L'ainé qui s'engage pour donner un sens à sa révolte contre la famille et la rigidité de celle ci et cette autoriré du père qui va s'effriter peu à peu car elle ne repose que sur son salaire, et son statut patriarcal. Le passage avec le cambrioleur est absolument bouleversant .. et la scène finale avec cet enfant qui joue du Debussy ( les japonais adorent la musique française ) de façon magnifique. C'est un film fort, sensible et qui s 'interroge. Sur le plan esthétique il est d'une grande poésie .
Le film est convaincant dans sa première partie: une allégorie saisissante du Japon moderne, un personnage du père complexe, une vision d'une famille disloquée subtile... Le film pêche vers la fin par des aspects trop délirants, ou trop pédants... C'est dommage la sobriété du début était bien plus efficace!
Japon, ta société fout le camp! Kiyoshi Kurosawa n'y va pas par quatre chemins : il dynamite les apparences et les clichés et met à nu la réalité des comportements tant sociaux que familiaux. Pour cela, il nous entraîne dans l'intimité d'une famille ordinaire qui vit dans une maison ordinaire d'un quartier de Tokyo : le père, cadre administratif, la mère, femme au foyer, cela va sans dire, le fils aîné, presque adulte en recherche d'avenir et le cadet, presque collégien. Ces quatre personnages vont subir chacun à leur tour une épreuve aussi inattendue que violente qui va les changer à jamais et modifier leurs rapports en profondeur. Le père d'abord est licencié sans avertissement. Sa fierté de chef de famille le pousse à cacher sa situation aux siens dans l'espoir de retrouver rapidement un poste équivalent. Mais le suicide d'un ami dans le même cas, l'engage à accepter de devenir homme de ménage. La mère, apparemment soumise, se rebelle peu à peu pour soutenir ses fils puis lorsqu'elle surprend la déchéance de son mari. Enlevée par un apprenti cambrioleur peu doué, elle passe une nuit avec lui puis rentre chez elle auréolée d'une nouvelle autorité. Le fils aîné intègre l'armée américaine et revient d'une mission totalement bouleversé. Il échange alors l'action militaire contre l'action humanitaire. Le cadet enfin s'oppose à son instituteur, utilise l'argent de la cantine pour prendre des leçons de piano et se révèle un surdoué du clavier. Cette sonate à quatre interprètes est toute de nuances et de subtilités : de la violence et du réalisme (les soupes populaires, l'accident du père, l'agression de la mère, les coups reçus par le plus jeune fils) jusqu'à la douceur tendre et poétique (la nuit au bord de la mer, l'examen de piano final). La famille, gangrènée par les faux-semblants derrière lesquels s'accumulent les rancoeurs et gronde la révolte, se recompose selon une nouvelle harmonie symbolisée par la dernière image du film, silencieuse et pourtant éloquente!