Il est très difficile de savoir par où commencer quand on s'attaque à un film d'une telle ampleur que Barry Lyndon, à part pour exprimer à quel point il serait dur de trouver quel point explorer en premier, car il est clair que Stanley Kubrick a réalisé avec cette oeuvre un de ses meilleurs films. Du moins, on pourra tout de même commencer par dire que, plus que tous ses autres films, visuellement, le film est une véritable prouesse technique, mais pas comme on en considère aujourd'hui (c'est-à-dire une affabulation d'images de synthèse (faisant entrer des blockbusters comme Transformers 3 dans la définition de "prouesse technique" (d'ailleurs Stanley Kubrick est un des rares perfectionniste esthetique à avoir refusé quelconque utilisation d'image de synthèse dans cette époque soit-disant moderne (je dois dire qu'à la ressortie des films de Kubrick même quelques-uns des plus vieux films du maîtres seront plus modernes que la majorité de la production de l'industrie)))), car le film est balayé de tout gâchis d'image d'ordinateur : décors, costumes, tout est soigné à la perfection pour donner une, si ce n'est la reconstruction historique la plus réussie de toute l'histoire du cinéma, sublimant chaques scènes, chaques batailles...etc. Kubrick a construit son aspect technique comme le voile protecteur du film qui le mettra à l'épreuve du temps, comme un tableau qui ne semble pas subir les aléas du temps (d'ailleurs en parlant de tableau Kubrikck aura dis s'être inspiré de tableau d'époque pour la majorité de ses plans), mais bref si on aime considérer ce film comme un des plus beaux films de tous les temps, on comprendra que cette affirmation est surtout au sens figuré. Un des autres perfectionnements technique qu'on peut remarquer dans le film, se place dans tout ce qui touche de près ou de loin à la bande-son, mais surtout pour les musiques, dont quelques variations de Handel, qui est aussi un véritable bonheur auditif... Au niveau de l'histoire le film suit comme tout biopic qui se respecte la vie du personnage du titre, raconté par une voix-off à la troisième personne le fameux Barry Lyndon, et est répartie en deux parties séparées par une entracte (dans les salles de l'époque (le panneau "entracte" est toujours visible à l'écran)). La première partie, pour commencer par le début, raconte l'ascension fulgurante du jeune Raymond Barry dans l'échelle sociale et comment il acquit le surnom de Barry Lyndon. Dans celle-ci, on ressent tout d'abord un mélange de semi-empathie mais en même d'admiration devant ce jeune gentilhomme se servant des moeurs de sa société pour accéder à la richesse et aux plaisirs, dressant alors une satire subtile et sans compromis. La deuxième partie vague dans un ton très différent, racontant alors les malheurs qui arrivèrent à Barry Lyndon. Stanley Kubrick joue alors sur le contraste entre la première et la deuxième partie et la descente aux enfers du personnage n'acquiert qu'un aspect dramatique encore plus boulversant, et tout cela servi par un casting aussi parfait que tout le reste. Conclusion : Si Barry Lyndon est un de ces films qui méritent d'être discute sur ses innombrables qualités pendant des heures, il est paradoxalement un de ces films que seuls ces mots devraient résumer : magnifique, boulversant, grandiose, sublime, éblouissant, et j'en passe...