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ronny1
40 abonnés
913 critiques
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3,5
Publiée le 25 janvier 2023
Dans VITA DA CANI (dans les coulisses) écrit par pas moins de sept scénaristes (dont les réalisateurs qui ont aussi créé l’histoire) le déroulé du film peut amener des craintes quant à la cohérence de l’ensemble. L’histoire est celle de trois jeunes femmes qui rejoignent pour des raisons diverses, une troupe de music hall de seconde zone. Au départ les deux stars du film sont Aldo Fabrizi (acteur comique et gérant de la troupe) et Tamara Lees (Franca) dont la carrière ne décollera jamais, malgré quarante sept films au crédit. Mais dans la seconde partie Gina Lollobrigida crève l’écran et montre un talent certain pour le chant (elle préféra la photographie et la sculpture, ses passions, à une carrière de chanteuse qui se limita à sept quarante cinq tours). Dire qu’elle est belle est une certitude, elle prouve aussi qu’elle a une énorme présence et un talent évident de comédienne. D’un casting épatant on acceptera le jeu « dell’arte » d’Aldo Fabrizi, et la description des destins des trois comédiennes. Le tout agrémenté des gags de Monicelli, qui sans atteindre ceux de « Le pigeon » où « Mes chers amis » (même si les scènes sur le quai de la gare font bien sur penser à ce dernier) sont souvent hilarant. Comédie, music-hall, romance et tragédie, cette densité des péripéties, exposée dans un rythme élevé, évite tout encombrement (les 104’ passent sans accroc) par la qualité de la mise en scène et du montage, Un Bon film qui mérite d’être découvert.
Déjà toute la virtuosité jubilatoire de la comédie italienne dans l'un des premiers films de Monicelli , avec cet art du funambule sur ce fil ténu du rire au bord des larmes . Monicelli filme bien sur Gina Lollobrigida la petite fiancée de l'Italie , mais c'est Tamara Lees - dont la postérité n'a pas retenu grand chose - qui par la beauté irréelle de son visage et sa capacité à prendre la lumière, hypnotise visiblement son Chef Op' qui la filme comme une héroïne de Film Noir.
Un film qui mélange la comédie et le drame. On est quand même dans la farce parfois lourdaude mais le destin de ces trois femmes nous interpelle malgré le fait que le vrai héros soit le bonimenteur au centre du film. C'est lui justement qui en fait un peu trop mais on lui pardonne à la fin lors de son sacrifice amoureux.