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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 juillet 2008
Pour apprécier comme il faut ce film, il vaut mieux avoir vécu l'époque qu'il décrit, directement, ou à travers les films italiens de l'époque, (ce qui est mon cas. Le film de Giordana m'a entièrement restitué le climat du moment et les "téléphones blancs" qui avaient remplacé, sur mes écrans de Bucarest, les films français qui n'arrivaient qu'au compte-goutte et les films américains, interdits (les films allemands n'attiraient personne). Ce film vaut surtout par les personnages incarnés par Zingaretti et Boni. Le premier EST Osvaldo Valenti, acteur génial qui a tourné une quarantaine de films entre ses débuts en 1936 et sa mort. L'acteur qu'il rappelle suivant à beaucoup d'égards est Jules Berry. Très bonne interprétation également par l'acteur qui joue Taylor (et qui est une évocation du personnage de Visconti, (noble, communiste et l'un des fondateurs du cinéma néo-réaliste). N'écoutez pas les ignoramus du MONDE et d'ailleurs, et courez voir ce film. Seuls les adeptes de Monica Bellucci seront déçus. harrycarasso@noos.fr
Après Les cents pas -superbe-, Nos meilleures années -sublime-, et Une fois que tu es né -décevant-, Marco Tullio Giordana était attendu au tournant avec Une histoire italienne (titre français inepte). Le projet était alléchant, une chronique historique mussolinienne au goût de soufre avec le destin tragique de deux acteurs emblématiques de l'époque fasciste et, cerise sur le cadeau, La Monica Bellucci ! Autant l'avouer sans tarder, la mise en scène souffreteuse de Giordana, saturée de flashbacks incessants et la faible exposition de Monica rendent le film anodin pendant sa majeure partie. Reste une dernière demi heure (sur 2h30) fiévreuse, dans un climat délétère d'épuration, qui vient à point pour nous donner enfin l'émotion et la passion attendues, en un final Rosselinien de toute beauté. Ma che, cela valait le coup de patienter.
C'est une époque très peu connue de l'histoire italienne, tant troublée et douloureuse. Le titre en italien est parlant: "sang fou". Le livre "le cheval rouge" d'Eugenio Corti retraçait les campagnes russes de jeunes italiens de 20 ans dans cette alliance contre nature avec les nazis puis la reconquête italienne qui n'était autre qu'une guerre civile avec son cortège d'aberrantes souffrances, ce qu'à mon sens "Sanguepazzo" rend à merveille. Les interprêtes sont remarquables. Quelques scènes sont exceptionnelles (la partie de poker, la scène du tramway). Il est poignant de voir Giordana retracer l'histoire de son pays de cette époque comme nos amis Allemands ont fait "La chute". A voir, revoir et méditer.
Le récit est trop souvent linéaire et ennuyeux malgré un cadre historique privilégiant la trame amoureuse mais endommagé par une surdose de romanesque qui parasite le film. On pourrait croire que le film se veut anti-politique en favorisant l'aspect culturel qu'il dégage par ses protagonistes d'acteurs mais malheureusement la prévision de la fin s'annonce dès le début et c'est bien navrant. Une belle histoire Italienne parfois touchante avec une Monica Bellucci particulièrement excellente mais un film bien trop longuet dans l'ensemble.
Bon et beau film, massacré par "Le monde" ou Télérama, qui comme le remarque justement un internaute, ont encensé le navet absolu des frères Larrieu... Vas comprendre...En tout cas, pas un moment d'ennui pendant ces 2h30 , une réalisation impeccable, des acteurs excellents, dont une Monica Bellucci enfin convaincante. Evidemment l'histoire n'est pas drôle, en tout cas moins séduisante que celle de "nos meilleures années", et le montage avec ses allers-retours passé présent un peu trop mode. Un film vraiment à voir.
magnifique fresque d'une histoire étrangement similaire aux années noires françaises. Un film remarquablement interprété par des acteurs splendides, consistants et éblouissants dans leur rôle. Un film d'auteur malheureusement peu distribué. A voir d'urgence avant sa disparition prochaine des écrans.
Passé inaperçu à Cannes, méprisé par la critique, cette HISTOIRE ITALIENNE vaut pourtant franchement le détour. Giodana a pour ambition de ressuciter la grande fresque italienne à la Bolognini ou Visconti, et réussit aux deux tiers un beau film classique dans sa mise en scène, d'une rare élégance sur le plan formel, admirablement interprêté, notamment par une Monica Bellucci enfin juste (il faut dire que son rôle est un must pour une actrice). Certes la progression dramatique souffre de ces allers retours entre présent et passé (le film aurait gagné en force si le traitement avait été linéaire), et quelque chose manque - comme si on avait coupé certaines transitions au montage. Mais l'ambition du film percute, l'émotion passe souvent, et certains passages sont admirablement écrits et filmés. Bref : un bon film à redécouvrir plus tard, bien supérieur à sa réputation.
Un film bien trop long pour un rythme interminable… Pendant deux heures et demi on voit un montage bâclé plein de flashbacks ineptes, s'égarer rapidement dans les petites histoires sans intérêt et ennuyeuses. La narration en vient a délaissé ses thèmes initiaux intéressants que sont l'intensité de l'histoire d'amour entre deux acteurs rebelles et le rôle du cinéma sous l'ère fasciste. Seule la belle Monica Bellucci tente de sauver le film du statut de navet grâce à son bon jeu inspiré des grandes stars italiennes. Mais va t-on voir un film pour une seule actrice? Si c’est votre cas, vous perdrez votre temps.
et encore pur être gentil : c'est lourd, prétentieux, interminable, grandiloquent, des effets narratifs omniprésents, on a l'impression de voir un film qui date d'il y a trente ans, c'est poussiereux avant même d'avoir vieilli. Ennuyeux à souhait.
Un magnifique film sur la trajectoire tragique de deux celebres acteurs italiens pendant la periode fasciste. Les acteurs sont tous excellents (mention spéciale à Luca Zingaretti).
Ne connaissant pas l'histoire en question et n'ayant pas vu l'oeuvre qui a révélé ce réalisateur, j'en suis malheureusement réduit à un jugement objectif de ce film: un insondable puis d'ennui...
Marco Tullio Giordana, qui nous avait été révélé par “Nos Meilleures Années”, s’appuie sur un scénario très fort pour signer un film des plus convaincants : l’histoire vraie de deux comédiens populaires de l’époque mussolinienne, qui termineront sous les balles des partisans à la libération. Les deux protagonistes sont interprétés par un extraordinaire Luca Zingaretti et une Monica Bellucci retrouvée, bien plus à son affaire quand elle tourne dans sa langue maternelle. La mise en scène de Giordana est nerveuse et flamboyante, et ne renie pas les influences d’un Rossellini, du néoréalisme de Vittorio De Sica, sans oublier l’éclairage politique d’un Pasolini. La réussite aurait été totale sans un montage trop alambiqué qui nuit à la fluidité de la narration.
Dur d'égaler l'admirable fresque "Nos Meilleures Années". Marco Tullio Giordana retrouve le ton de la saga, encore plus ancrée dans l'histoire et dans une période sombre (la fin de la guerre en Italie). Trop long et décousu, à la limite du pesant, il y a toutefois d'admirables moments: par exemple lorsque l'immense Luca Zingaretti, qui crève l'écran dans son rôle déchaîné et ambigu, filme le dégoût de l'humanité. Ou les pérégrinations politiques de l'étrange couple Monica Bellucci / Luca Zingaretti. Sans oublier la prestation du mystérieux Alessio Boni. Une intéressante page de l'histoire italienne, mais qui manque de relief.
On a été injuste avec cette chronique attachante, Marco Tullio Giordana ayant été accusé d'académisme alors que ce récit, classique certes, est un film honorable sur deux des destinées les plus tragiques du cinéma italien. On a une chronologie qui alterne deux époques : les derniers jours de la fuite de Ferida et Valenti, et leur ascension depuis leur rencontre en 1936. Les meilleures séquences retrouvent le style du néoréalisme italien (les deux enfants en bicyclette dans l'exposition) ou celui de la comédie des « téléphones blancs » (les marivaudages dans le grand hôtel). Certes, des longueurs se font sentir et contrairement à Nos meilleures années, son chef-d'œuvre, le souffle romanesque manque ici de relief et d'intensité. À l'instar de Giuseppe Tornatore avec Cinema Paradiso (1989), Marco Tullio Giordana restera-t-il l'auteur d'un seul film ? Cela ne justifie pas pour autant l'accueil glacial de ce dernier opus à sa présentation cannoise, puis lors de sa sortie en salles, quand des nanars de premier ordre (celui des frères Larrieu) ont droit aux honneurs du Monde, des Inrockuptibles ou de Télérama. La stigmatisation et le copinage cinématographiques ont encore de beaux jours devant eux...