Dire que la France boycotte le cinéma de genre serait peut être un peux exagérer (quoi que). D’autant plus qu’il y a quelques années, pas si lointaine, notre « beau » pays n’était pas connu que pour ses comédies populaires ou ses films d’auteurs pour intellos du dimanche. Mais si souvenez vous tous les Bebel, les Delon, les Ventura, les Gabin, Lanvin, Giraudeau et compagnie. Même les réalisateurs qui ne se prédestinaient pas à ce genre de film tentaient tous de même l’aventure, en nous offrant des spectacles badasse, drôle, touchant, viril, spectaculaire et intelligent. Mais fort et de constater, que depuis quelques années, ce genre de production n’est plus que l’ombre d’elle-même ; et si on omet quelque exception comme les œuvres d’Olivier Marchal ou plus récemment l’excellent Pour elle de Fred Cavayé ou Une affaire d’état d’Eric Valette, le polar à la française a subit le syndrome Julie Lescaut ou Navarro. Gardien de l’ordre peut donc être en toute légitimité considéré comme un grand bol d’air frais. Réalisé par Nicolas Boukhrief, qui nous avait déjà servit le brillant convoyeur, Gardien de l’ordre s’intéresse pour ça par à une autre catégorie de laisser pour conte du cinéma : Les gardiens de la paix. Ces flics le plus souvent de corvée administrative et qui font des patrouilles, pour la plus par du temps allez chez des voisins trop bruyant pour leur demander de baisser le son. Passionnant n’es ce pas. Et c’est justement en faisant leur boulot de protecteur d’oreilles sensibles que l’un d’eux se fait descendre par un jeune drogué. Ses collègues répliques et neutralise ce jeune délinquant qui n’est autre que fils d’un député. Vous l’aurez compris, quelques magouilles politique entre haut gradé et l’affaire et vite jeté aux oubliettes. Problème les deux flics accusés de bavure ne le supporte pas et vont décider de mener leur propre enquête, en marge de la loi, pour découvrir l’identité du fournisseur de cette fameuse drogue. Un postulat de polar assez classique, certes, mais que le réalisateur dynamite de l’intérieur avec un sens du cadre et du rythme assez prodigieux. C’est que le bonhomme si connais. Ancien rédacteur de Starflix, Nicolas Boukhrief est un mordu de cinéma de genre ricain et connais ses classique. Non pas que ses influences soit appuyé, mais au contraire, elles sont digérées et comme il est loin d’être un manchot avec un camera, il filme Paris comme personne avant lui et c’est créé une tension permanente en utilisant tout les matériaux mis a sa disposition avec une maitrise qui force le respect. Un solide metteur en scène qui c’est aussi diriger ses comédiens et surtout prendre des risques en leur offrant des contres emplois inattendue (il l’avait déjà fait avec Jean Dujardin pour le convoyeur). Cette fois c’est à Cécile de France et Fred Testot qu’il offre les rôles principaux et contre toute attente se risque est payant. Difficile effectivement d’imaginer les deux comédiens réunis dans autre chose qu’une comédie et pourtant. Cécile de France, pour ça part, livre là l’une de ses meilleurs prestation dans un rôle complexe qui lui permet tour à tour d’être une femme d’action qui en remontre à tous les actions stars machiste, femme fragile et donc émouvante dans ses scènes plus intimiste où le doute assaille son personnage mais surtout femme hyper sexy quand elle enfile toutes ses robes qui lui vont à ravir, en bref elle à su créée un personnage de femme forte mais féminine que le spectateur n’est pas près d’oublier. De son coté, l’humoriste du SAV et la véritable révélation du film. L’intensité de son regard lorsque son personnage descend au plus profond de l’enfer n’as pas de prix et si certain peuvent être sceptique, rassurez vous, l’acteur est convaincant de bout en bout et a su donner a son personnage de flic sur la corde raide une humanité insoupçonné. Quand à Julien Boisselier, il est sans contestation possible l’une des plus belle ordure qu’on est vue sur un écran depuis bien longtemps. Sous ses apparats de beau gosse au costard taillé sur mesure se cache un vrai fauve prêt à bondir à n’importe quel moment, un psychopathe de la pire espèce au sourire rassurant mais carnassier. L’acteur déploie un charisme monstrueux, lui qui jusqu’as présent n’était cantonner qu’as des rôles de gendre idéal. Son personnage rappelant celui interprété par William Dafoe dans Police fédéral Los Angeles, le chef d’ouvre, de William Friedkin. Une influence avoué du réalisateur jusqu’ ‘as une scène final christique comme fut celle du film précité. Alors oui, le film à quelque petit défaut, comme de ne pas avoir été assez jusqu’au boutiste sur certaine idée. Mais ca ne gâche en rien le plaisir procuré par une œuvre intense, maitrisé de bout en bout, sincère et qui redonne ses lettres de noblesse à un genre qui tombait en désuétude.