Bon ben finalement dans la saga des Shark Attack le seul qui vaille la peine d’un petit visionnage c’est le 1, les deux autres s’avérant de médiocres métrages, ce deuxième ayant au moins l’intelligence d’utiliser des images documentaires en certaines occasions.
Les acteurs ne valent pas grand-chose. Le film souffre clairement d’un casting sans saveur, qui trouve un peu à se ressaisir avec un Daniel Alexander qui sauve un peu le métrage de la fadeur totale de ce côté-là. Ce n’est pas génial, mais il surnage, alors que le héros et transparent et que l’héroïne ne sert strictement à rien, sauf à remplir les quelques séquences sentimentales règlementaires. Pour le reste on hérite d’un maire comme d’habitude, assez récalcitrant, et d’un antagoniste qu’on oublie assez vite. Ainsi il n’y a pas grand-chose à garder.
Le scénario est creux. Il essaye vaguement de s’insérer dans la dynamique du premier au détour d’une explication scientifique, mais il n’a pas du tout le même niveau. L’histoire pompe allègrement dans la saga des Dents de la mer, notamment le 3 mais pas que, et l’ensemble est peu cohérent. Le film manque en effet beaucoup de fluidité au profit d’un faux rythme, ainsi la narration est terriblement saccadée et le film ne coule pas du tout naturellement. Les incohérences sont légions, notamment vers la fin, un final qui pour le ridicule de l’épilogue rappellera assez les Dents de la mer 4 pour le coup.
Visuellement c’est un téléfilm de requin des plus basiques. Le réalisateur est à la masse. Incapable d’offrir une seule attaque correcte il a visiblement était incapable de palier au fait que le requin n’est qu’une baudruche, et si les images documentaires ne sont pas mal intercalées, l’abus est tel que ça finit par devenir plombant. Cela entraine en effet une succession de plans assez désagréable. Le final est un ratage total, illisible et incompréhensible. Les décors ne sont pas plus crédibles, avec un manque de budget criant, et la photographie non plus n’est pas au niveau. On s’étonnera d’ailleurs d’un film finalement loupé de ce point de vue, alors que la scène d’ouverture avec plongée dans une épave était assez classe. Les amateurs de sang pourront sinon passés leurs chemins, le film n’ayant rien du tout à proposer, et les requins sont inégaux. Le film fait beaucoup appel aux images documentaires, pas trop mauvaises, mais par contre c’est indigent pour le reste. On voit clairement à plusieurs reprises que l’on a à faire à un requin gonflable ! Enfin la musique n’est pas à la hauteur, sauf peut-être le passage avec les surfeurs où l’on a une chanson dans le ton assez entrainante.
Ainsi ce film de requins est très mineur et ne mérite pas le visionnage. Les amateurs de Shark Attack premier du nom pourront aisément oublier les deux suivants qui ne sont que des ersatz fauchés et peu inspirés. Ennuyeux et laborieux, je n’ai pas retenu grand-chose, si ce n’est le choix intelligent des images documentaires, et un Daniel Alexander qui sauve le casting du naufrage. J’accorde 1, mais c’est généreux.