Un film qui enchaîne de trop nombreuses erreurs de scénario, incohérences, facilités scénaristiques pour être mémorable :
- tiens, on se retrouve coincé à Pré-au-Lard avec l'alarme déclenchée et hop ! pile poil devant la porte d'entrée de la baraque du frêre Dumbledord qui ouvre fort gentiment le seul accès non-surveillé de Poudlard où l'on est accueilli par Luna Lovegood, réfugiée dans une salle avec tout le monde alors qu'il y a quelques heures à peine elle était cachée dans la petite maison sur la plage à bien des heures de route (car elle ne transplane pas, la bougresse) après avoir été secourue :) elle doit vraiment aimer se faire enlever.
- Ah, on n'a pas l'épée pour défoncer les horcruxes, pas de soucis y a des crochets de serpents en service libre dans la chambre pas si secrète (cf HP2) . Mais comment on entre ? Pas de soucis, j'ai appris le fourchelangue en passant mes nuits à écouter mon meilleur pote pioncer ! (là, le film prêche. Une séquence entière s'appuyant sur un écart scénaristique pris dans le 2eme opus par rapport au roman d'origine...). Mais l'épée n'est pas sensée apparaître toute seule quand on en a besoin ? Nan on s'en fout, j'ai appris le fourchelangue en trois minutes grâce à la formule "Pour les nuls" !.
- Tiens, je viens de tuer mon pire ennemi, enfin ! mais je vais envoyer quelqu'un d'autre pour vérifier s'il est bien mort, pourquoi pas la seule mère ici présente qui a un fils du même âge qui encaisse mal le fait d'être un mangemort, et dont le mari m'a déjà trahi une fois, risquant qu'elle même ne me trahisse à son tour ? Allez zou, moi je vais rester ici pépère. (ça reste vraiment trop facile...)
Et j'en passe ! (j'ai parlé des géants qui semblent constamment taper dans le vide et sur qui personne ne pense à envoyer un sort ? Ouais bon ok j'arrête...
Bon, je vais tâcher d'être un peu plus objectif. En guise de conclusion finale nous est amené une sorte de fourre-tout monstrueux, écrit à la va-vite et réalisé par un David Yates qu'on avait connu en meilleur forme, après un magistral HP6 (ironie, au cas où) où les séquences dégoulinant de niaiseries en tout genre, et avec des acteurs et des situations à la limite de la caricature contribuaient à détruire un roman qui était pourtant vraiment intéressant. Le 7eme film, en deux parties, n'échappe pas à la règle. Si la partie 1 restait sympa et prenante, la 2 n'est pas à la hauteur. Trop de personnages laissés de côtés où à peine survolés pour préférer se concentrer sur des dialogues idiots, voire complètement niais. Il n'y a d'ailleurs aucun suspens, puisque tout au long du film le travail pour nos 3 sorciers est déjà mâché : une fois, et une fois seulement face à la difficulté débarque un joker aussi gros que Poudlard même pour les aider. Sur le plan de la réalisation, c'est également trop bancal, des effets de lumières et de contre-jour parfois étranges, les plans s'enchaînant dans la pénombre sont vraiment, vraiment trop sombres (exemple, le manoir des Malefoy, la forêt interdite, etc...) pour montrer que les méchants, c'est vraiment trop dark, ridicule. Des dialogues parfois risibles, des directions d'acteurs souvent nazes (Lavande Brown, que t'es-t-il arrivée dans le 6ème opus ?) et j'en passe...
David Yates est la pire chose qui soit arrivé à Harry Potter (Voldemort qui flingue ses parents c'est de la nioniotte en comparaison), un réalisateur méconnu choisi par une maison de production reflechissant en terme de rendement, devenu le réalisateur "officiel" de Harry Potter, là où des noms comme Columbus et Cuaron ont laissé d'excellents films, Yates, lui, ne porte à l'écran que des résumés mal écrits, où l'on se contente parfois, pour répondre à une incohérence, de créer une autre incohérence.