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Lepouceducoin
23 abonnés
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2,5
Publiée le 6 janvier 2018
Dans la mouvance du scandale du Watergate, Alan J. Pakula, en spécialiste du genre, livre en 1974 ce film sur la théorie du complot et de la paranoïa. On suit donc une investigation d'un journaliste, joué par Warren Beatty, qui a pour but de démasquer qui est derrière le meurtre d'un sénateur quelques années auparavant. L'enquête est intéressante mais manque beaucoup trop de rythme, et même quand on peut en attendre, c'est assez plat et lent (spoiler: notamment quand le shérif tente de tuer Beatty au pied du barrage : la scène est expédiée en moins de deux minutes ). Pas mal de longueurs aussi (le passage de l'entretien de la Parallax Corporation avec cette looonngue vidéo alternant images fixes et mots clés), ce qui diffère réellement des films actuels. La fin sauve les meubles avec ce piège qui se referme doucement sur le journaliste sans que personne ne puisse rien faire, ni déceler quoique ce soit sur cette organisation. A noter qu'il est intéressant de voir quelques détails de l'époque, à l'image de l'avion qu'on prenait en achetant son ticket directement dans la carlingue auprès des hôtesses.
Quelques années après l'assassinat d'un sénateur, un journaliste miteux reprend l'enquête, et se lance sur la piste d'une mystérieuse société qui semble recruter des tueurs. Outre l'influence du meurtre de JFK et des théories associées, "The Parallax View" fait partie de ces thrillers paranoïaques des 70's, témoignant d'une grande méfiance du public envers les institutions et les lobbies. Ici, si les choix de mise en scène ou de montage sont parfois étranges (explosion hors champ, alternance entre rebondissements brutaux séquences lentes...), Alan J. Pakula n'en reste pas moins un réalisateur talentueux, qui filme avec précision, jouant avec les focales et les plans larges pour renforcer la paranoïa. Warren Beatty est excellent en journaliste de bas-étage qui va donner un sens à son travail, tandis que quelques scènes valent leur pesant d'or (notamment le montage d'images concocté par la société). On notera également une conclusion très pessimiste, comme souvent dans ce genre de film.
Un excellent thriller politique. Warren Beatty incarne un journaliste. Le film nous plonge dans une enquête de meurtre rempli de rebondissements et assez complexe.
La théorie du complot surplombe la filmographie restreinte d'Alan J. Pakula mort d'un accident de voiture à seulement 70 ans en 1998. Initialement producteur d'un réalisateur comme Robert Mulligan, Pakula a lui aussi quelques films intimistes à son actif ("Pookie" en 1969, "Merci d'avoir été ma femme" en 1986) mais c'est dans le domaine du thriller qu'il aura été régulièrement attendu par les producteurs et les spectateurs. "A cause d'un assassinat" scénarisé par David Giler, Lorenzo Semple Jr. et Robert Towne non-crédité à partir d'un roman de Loren Singer reste encore aujourd'hui un modèle de "thriller politique". En 1974, l'assassinat de John Kennedy ne date que d'une dizaine d'années et celui de son frère Robert est tout récent. La commission Warren créée le 29 novembre 1963 (le Président Kennedy avait été assassiné le 22 novembre 1963) par le Président Lyndon Johnson qui s'était empressée de conclure à l'agissement solitaire de Lee Harvey Oswald n'avait convaincu personne. La polémique rebondissait cinq ans plus tard après la mort de Robert à Los Angeles en pleine campagne électorale. Il était de notoriété publique que les deux frères avaient entamé une opération mains propres visant à éradiquer la mafia. La thèse qui sourd à l'époque tend à expliquer que la mafia s'était vengée de la famille Kennedy dont elle avait facilité l'élection de John en 1961 sur demande de Joseph le patriarche. Pire encore, la CIA est soupçonnée d'avoir participé à un éventuel complot de plus grande envergure encore . Il faudra attendre le "JFK" d'Oliver Stone en 1991 pour que cette hypothèse soit évoquée frontalement. "A cause d'un assassinat" était lui sorti 17 ans plus tôt alors que l'heure n'était pas encore venue d'être aussi explicite. L'intrigue est donc déplacée sur l'exécution d'un sénateur démocrate en campagne dans des circonstances étrangement similaires aux faits historiques que Pakula filme en introduction de son film de manière particulièrement efficace. Comme dans la réalité une commission ad hoc à l'allure plus que sinistre et sentencieuse clôt les débats sur le thème habituel du tueur isolé au profil psychologique instable. C'est par l'intermédiaire d'un journaliste d'investigation, Joseph Frady, joué par un Warren Beatty alors au sommet de sa popularité que l'enquête se déclenche après que les témoins de l'attentat se mettent à tomber comme des mouches dont Lee Carter (Paula Prentiss) collègue de Frady venue le trouver inquiète.spoiler: Le scénario nous entraine alors sur la piste d'une étrange organisation secrète nommée Parallax en charge de recruter parmi la population des candidats potentiels à devenir chair à canon dans des opérations contre les institutions commanditées par des organisations obscures . Les auteurs n'iront pas plus loin dans leurs hypothèses, frustrant sans aucun doute une partie des spectateurs désireux d'en savoir plus. Heureusement Pakula compense cette attente frustrée en développant le volet action de son film quitte à recourir à quelques invraisemblances notamment sur l'attitude de Frady qui semble prendre un malin plaisir à tomber dans les embûches jusqu'à un point de non retour qui conclut le film de manière assez habile. Il fait aussi son affaire de la relative timidité du scénario évoquée plus haut en abordant les rives du fantastique grâce au renforcement de la portée paranoïaque du récit que lui fournit l'absence de commanditaire identifié. La recette de circonstances concoctée par Pakula et ses scénaristes très efficace sera maintes fois reprise et même de manière encore plus brillante par Sidney Pollack un an plus tard avec le somptueux "Les trois jours du Condor". Son film s'il révèle aujourd'hui quelques imperfections fait toujours son effet malgré un Warren Beatty qui laisse son personnage trop en décalage par rapport à l'énormité de l'affaire qu'il est en train de lever. Mais Pakula voulait sans doute donner une justification plausible à la fin tragique de son héros.
Film qu'on qualifierait de "conspirationniste" aujourd'hui, A cause d'un assassinat est un excellent thriller. La réalisation un peu abrupte donne parfois l'impression de voir un film un peu brouillon. Mais ce côté brut, sans fioritures n'est pas forcément pour me déplaire. Je dirais même qu'il sert à merveille toute la violence du propos du film. Et la fin est sublime. Meilleur que le soporifique Klute, ou le fade Les hommes du président.
Le journaliste Joseph Frady (Warren Beatty excellent) enquête sur une série de mystérieux décès, tous liés à l'assassinat du sénateur Carroll par un serveur, d'après une justice attaquée de plein fouet par Alan J. Pakula. Contre la thèse du tueur isolé se dresse celle du complot - plus dérangeante pour les institutions secrètes corrompues telle la Parallax Corporation - défendue par un journaliste courageux et perspicace, qui sent pourtant progressivement se resserrer autour de lui un étau fatal, celui d'une organisation trop puissante qui anéantit au fur et à mesure quiconque la découvre et voudrait la dénoncer. L’inéluctabilité d'un combat perdu d'avance est mise en scène à travers des cadrages souvent larges, comme pour marquer une distance avec un protagoniste qui finalement se bat pour retarder le moment de sa mort. Meilleur dans l'attente et dans le film d'enquête que dans ses scènes d'action et ses mécanismes de suspense, peu opérants au vu du constat amère dressé par Pakula, "The Parallax view" frappe par sa critique caustique et reste globalement captivant même s'il n'a pas la puissance du film suivant du cinéaste, "All the President's Men".
Curieux film techniquement époustouflant, la dernière séquence est à ce propos fabuleuse de prouesse et d'inventivité. Le point faible est le scénario, non pas qu'il soit mauvais, mais la trame roman noir (l'indice qui en emmène un autre qui emmène un autre …) est peu originale et souffre d'ellipses assez coquettes et de déficit d'explications étonnantes (Pakula se fiche de la façon dont Beatty spoiler: a échappé à l'explosion du batea u, c'est son droit, mais nous on aurait aimé savoir !). Pas parfait mais intéressant.
Si vous aimez les films "de complots", bien daté seventies, ce film sera pour vous. Le climat est oppressant, mais paradoxalement, il n'y a pas de tension, de suspense. Peu d'émotions. Ce film m'a plu, j'aime beaucoup ce genre de films, mais je ne le conseillerai pas à tout le monde car il est vraiment typé et ne correspond plus aux films grand public d'aujourd'hui.
Après un début rondement mené, c'est la débandade. Dans le droit fil des thrillers politiques des années 70, voici la version Alan Pakula. Hélas, on est loin pour le coup de ses meilleurs films, tout comme des meilleurs du genre: le scénario vire à l'abracadabrantesque à chaque rencontre, le minimalisme alterne avec la débauche spectaculaire, mais l'ensemble apparaît terriblement décousu et mou. On a bien du mal à cerner le caractère du personnage joué par Warren Beatty. Dans le genre, Z ou I comme Icare étaient autrement plus marquants et mieux interprétés. A Cause d'un Assassinat nous donne au final le sentiment de passer à côté du sujet, tellement accumule des scènes lentes et faussement tendues. Désolé, mais c'est un ratage quasi complet.
Thriller se voulant paranoïaque et inquiétant, A cause d'un assassinant, ne parvient jamais à nous captiver complétement. La faute à une histoire un peu décousue. Dans le même genre, voyez plutôt I comme Icare, ou JFK. La fin est tout de même très réussie.
Vraiment déçu par ce film qui fait partie de la vague des films paranoïaques des années 60 et 70. Pakula et Beatty semblent pourtant impliqués corps et âmes dans le projet mais j'ai trouvé le tout assez mou, très brouillon et surtout prenant son temps quitte à ennuyer au lieu de sortir un thriller tendu et réellement prenant. C'est dommage car le sujet était propice à une dénonciation spectaculaire de certains aspects sombres d'une démocratie. Par quelques instants, on ressent la puissance de la charge et la dernière scène est vraiment hyper subversive mais le développement est vraiment décevant. Un film intéressant toutefois, qui porte en lui les germes d'un plus grand film mais qui aurait mérité mieux. D'autres critiques sur
Thriller politique à l'esthétique défraîchie, "A cause d'un assassinat" ne laisse pas un souvenir impérissable. Basé sur une intrigue qui peut prêter à sourire, le film ne parvient jamais à démarrer, restant désespérément dans les starting blocks. Les morts s'enchaînent à vive allure, mais cette surmortalité dessert plus le film qu'elle ne le sert, lui conférant un côté commercial peu appréciable. L'atmosphère pesante créée par Alan Pakula vient tempérer toutes ces déceptions. Les jeux de lumières, les silences et le pessimisme du discours conduisent à une ambiance délectable. Trop peu cependant pour contre-balancer le reste.
Un film absolument magistral qui mêle une intrigue haletante et un esthétisme époustouflant. Grand maître du thriller, Alan Pakula est un orfèvre du suspense et ne fait pas exception avec "A Cause d'un Assassinat". Il déroule ici une histoire machiavélique dont les rouages se dévoilent peu à peu, sans que les ressorts de l'intrigue soient totalement enchevêtrés ou capillotractés, mais sans que tout ne soit totalement révélé non plus. La grande linéarité de cette enquête est cependant parfois explosée par des éclats surprenants (on sursaute littéralement) ou des scènes vraiment singulières. Et c'est donc grâce à la mise en scène que Pakula fait de ce film un immense film : certaines scènes sont de vrais bijoux esthétiques jamais vus ailleurs qui ravissent par leur puissance, par leur créativité et par la splendeur de la photo. On a parfois l'impression de se trouver devant un film d'art et d'essai audacieux et plastiquement unique. Pour couronner le tout, Warren Beaty est génial et la bande originale finit de donner à l'ensemble une tension assez incroyable. Bref, un très grand film !!!
Sortie à une époque où les thrillers paranoïaque étaient en vogue (Les trois jours du condor, Conversations secrète…) et surtout à l’heure où les Etats-Unis prenaient conscience du danger intérieur après l’affaire JFK et le scandale du Watergate, « A cause d’un assassinat » se révèle réussi. Il relate bien cette peur interne ainsi qu’une forme de paranoïa, notamment grâce à l’atmosphère du film, elle aussi paranoïaque et de plus en plus angoissante. Les références à l’affaire JFK sont nombreuses (La mort de « la plus importante personne des USA », La commission qui décide que le tueur a agi seul et sans raison, la mort des témoins…). Le scénario, les personnages et les dialogues sont bien écrit, ils nous captivent de bout en bout jusqu’à une fin réussi. Parfois effrayant de réalisme, l’œuvre de Pakula est le reflet d’une société qui ne croit plus en ses représentants. Warren Beatty est impeccable dans le rôle principal, il fait ressortir la complexité de son personnage et la mise en scène de Pakula est propice au récit et à l’atmosphère du film. Un très bon film, angoissant, intelligent et divertissant. L’un des meilleurs de son auteur avec « Les Hommes du président ».
Nous sommes bien loin "des hommes du Président". J'ai attendu, attendu que le film s'envole. Le film est fini et j'attends encore... Dès le début, je devinais la fin, ce qui est franchement "chiant". Des longueurs, trop de longueurs, scénario pourtant crédible mais mal ficelé. Ah je sais que je suis dure mais c'est mon humble avis et qui n'engage que moi. A voir pour Warren éventuellement.