Fear of the dark est un film dont il n’y a pas grand-chose à tirer. Je n’ai retenu que les acteurs, en particulier Zegers et Jesse James. Il y a une bonne complicité entre les deux, ils arrivent bien à rendre leurs surprises, leurs peurs et franchement ce ne devait pas être simple à la vu du métrage. Ils donnent un peu d’intérêt au film de Bascombe qui en manque cruellement. Encore une fois le réalisateur à fait un choix, celui de renier les effets horrifiques violents. Cela est respectable même s’il plaira à certains et déplaira à d’autres, il en faut pour tout les goûts. Le problème c’est qu’il faut à ce moment là trouver des moyens alternatifs de donner quelques frissons puisque c’est l’objectif de Fear of the dark. Malheureusement passé une scène d’introduction plutôt réussie, le reste du métrage est franchement décevant. Il ne se passe presque rien, l’atmosphère est très mal rendue, il n’y a pas d’ambiance pesante, et la mise en scène fait un travail pâlichon qui me déçoit d’autant plus encore une fois que la scène de début est convaincante et me laissait espérer un bon petit film d’épouvante. Les décors ne sont pas terribles (c’est important dans un huis clos de ce type), la photographie réussit à ne pas être trop obscure (pour un film avec un sujet pareil c’était le risque) mais s’avère banale, sans grand relief. Le scénario est lui aussi raté. Outre le fait qu’il ne tient pas (en fait l’histoire aurait clairement pu durer 10 minutes tant la fin aurait pu arriver bien en amont d’1 heure 25), il pioche des clichés éculés au possible. On sent que Bascombe ne savait pas comment développer son postulat de départ, et du coup on a un film bourré de scènes de remplissages, étirant outrageusement ses scènes pour faire monter la tension sans jamais y parvenir, bavard à souhait, bref un métrage dans lequel il ne se passe pas grand-chose. Ce ne sont pas les quelques pseudo-rebondissements qui vont vraiment changer la donne de ce point de vue. J’ai néanmoins vu encore plus mou et vide. A noter que la bande musicale est décevante elle aussi, car clairement trop absente du film.
Au final le vrai souci de Fear of the dark est d’être trop creux. Sans effets horrifiques, sans tension, sans vrais moments d’action, il se contente de partir d’un point A pour arriver à un point B en surfant sur un scénario sans aucune once d’originalité (en plus la concurrence était rude en 2002 sur ce thème), étiré artificiellement pour être un long métrage et se terminant de manière décevante car il écroule toute la crédibilité du déroulement. Bref, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, néanmoins, étant donné que j’ai vu déjà pire à tout les niveaux, je mets 1 plutôt que 0.5.