James Bond a vieilli et se retrouve contraint par sa hiérarchie à suivre une cure dans une clinique privée. Sur place, il découvre que l’organisation SPECTRE est à l’origine du vol de deux missiles atomiques.
Jamais plus jamais (1983) ne fait pas partie de la saga officielle puisqu’il résulte d’une décision de justice suite à un désaccord sur les droits d’auteur entre le scénariste Kevin McClory et l’écrivain Ian Fleming. En accord avec EON Production, qui détient les droits, un accord fut trouvé avec McClory, ce remake d’Opération Tonnerre (1965) ne devait pas voir le jour avant une bonne décennie après la première adaptation.
12 ans après le dernier James Bond incarné par Sean Connery (Les diamants sont éternels - 1971), le voilà de retour dans le costume du plus célèbre espion de sa majesté, alors même que le rôle est repris par Roger Moore depuis 6 opus. Il est d’ailleurs intéressant de constater que le film est sorti à seulement 4 mois d’intervalle d’Octopussy (1983). Sean Connery qui s’était juré de ne pas reprendre le rôle de 007 est donc de retour après avoir encaissé un chèque conséquent.
Si ce film n’a absolument rien à voir avec la franchise officielle, il n’empêche que tous les ingrédients sont réunis (le méchant charismatique, la James Bond Girl, la femme fatale ainsi que divers gadgets) à tel point qu’un néophyte n’y verrait que du feu. Seule ombre au tableau et pas des moindres, le film parait désuet avant l’heure.
Passé l’effet de surprise d’y retrouver un James Bond vieillissant, le plaisir de revoir Sean Connery dans le rôle de James Bond prend le dessus, d’autant plus que les seconds rôles sont très réussis, avec Klaus Maria Brandauer en bad guy et Kim Basinger en James Bond Girl (c’était son 3ème film). Plus surprenant, la présence de Rowan Atkinson et lors de courtes apparitions, celle de Max von Sydow.
Pour le reste, le film oscille entre réussite et déception. Certains passages s’avèrent désuets, voir ratés comme les missiles équipés d’ogives nucléaires qui survolent la campagne anglaise, la séquence du jeu vidéo en 3D (une espèce de bataille navale où le perdant reçoit des décharges électriques) ou encore la course poursuite entre une R5 turbo et une moto aérodynamique, celle des jetpacks "XT-7B" prétendument classés secrets défense et tirés par les missiles sous-marins, sans parler de cette invraisemblable chute dans le vide à dos de cheval !
Le film se permet même quelques séquences humoristiques (pas franchement nécessaires) comme lorsque James Bond et Felix Leiter fuit la police française (en mini short à bicyclette). A noter enfin que, du haut de ses 135min, le film parait en durer en double, c’est dire si l’on a trouvé le temps long…
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●