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Yannickcinéphile
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3,5
Publiée le 11 janvier 2017
Tarzan et le safari perdu est un de ces nombreux films sur Tarzan sortis en ce milieu de XXe siècle. C’est le premier tourné en cinémascope et en couleurs, ce qui n’est pas rien pour un film d’aventure exotique. Franchement, sans être marquant c’est un bon petit divertissement rétro, largement porté cependant par sa dernière partie. L’intrigue est en effet un peu molle jusqu’aux dernières vingt minutes. On suit les mésaventures dans la jungle d’un petit groupe de gens dont l’avion a atterri de manière forcée. Dans leur malheur ils sont quand même tombés sur Tarzan pour les guider. Evidemment il y a un traitre, une tribu pas commode, bref, les ingrédients classiques du genre et ça reste un peu planplan pendant 50 minutes-1 heure. On ne s’ennuie pas, il y a un peu d’humour et pas mal de scènes gentiment rétro, des animaux sympa aussi, mais c’est clair que ça manque d’enjeux et qu’il y a réellement des passages obligés du genre qui ont déjà été vu en mieux ailleurs. Ce qui amusera cependant le spectateur, c’est peut-être de voir à quel point ce genre de films a pu inspirer Indiana Jones, et spécialement le deuxième. Un peu dans l’histoire, un peu dans la forme aussi, avec une séquence de pont qui saura parler aux fans du célèbre archéologue. Sur la forme le souci principal c’est les stock-shots discutables et très visibles. Cependant c’est un peu inévitable dans un film de budget moyen des années 50. Reste qu’il y a aussi des décors naturels attrayants, de vrais animaux bien présents, et que le film ne fait pas trop artificiel. Même la tribu locale semble plus « authentique » que dans bien des films d’aventure, et même plus contemporains. La mise en scène est cependant pâlichonne, manque d’ambition, dommage qu’un nom plus fameux du genre ne se soit pas attelé à cette production qui avait tout de même des atouts à faire valoir. La bande son est quelconque mais pas déplaisante, elle est assez alimentaire. Bref, Tarzan et le safari perdu est plutôt joli et utilise bien le technicolor avec une belle photographie. Le casting est porté par Gordon Scott, culturiste au physique convaincant, au jeu assez monolithique mais qui n’est pas foncièrement mauvais. Il tient le rôle mais sans génie, et il ne faut pas chercher ici un Tarzan aussi dégrossi que dans Greystoke par exemple. Autour de lui des noms pas très connus, mais des interprètes bien dans leurs personnages. Aucun ne se démarque réellement, mais il y a une certaine complicité, les rôles se complètent bien et l’interprétation ne présente pas de contre-performance. Encore une fois, même du côté de la tribu locale il n’y a pas de surjeu lourdingue ou de grosse caricature qui tache. Franchement, je ne suis pas un grand fan de Tarzan et je ne partais pas vraiment très enthousiaste à l’idée de découvrir un film peu connu sur lui, et aussi ancien. Mais j’ai eu une belle surprise, retrouvant étrangement un peu de l’âme des Indiana Jones, et surtout du Temple maudit. Sans doute pas assez ambitieux et perfectible sur la forme, il n’en reste pas moins que le divertissement est assuré et le charme est là. 3.5