Après visionnage de "Film socialisme" une chose est sûre : les produits hallucinogènes que Jean-Luc Godard ingurgite sont d'une redoutable efficacité. Un mandat d'arrêt international devrait être lancé par Interpol afin de mettre le grappin sur son dealer. En effet, le mot "délire" est celui qui semble le mieux résumer l'heure et demi offerte au spectateur. Des images de diverses origines se succèdent, dans la confusion la plus totale, avec pour seule explication quelques mots littéralement balancés à la face du spectateur. Ce patchwork touche un peu à tous les thèmes, que ce soit la politique, la religion ainsi que le social. Cette approche, très godaresque, n'est pas nouvelle mais le réalisateur franco-suisse pousse le bouchon encore plus loin que d'habitude. Une telle recherche est bien évidemment louable, et imaginer un cinéma sans Godard reviendrait un peu à imaginer un être humain sans cervelle. Seulement, quid de la notion du plaisir ? J'ai dû prendre un double efferalgan tellement ce déluge visuel et auditif m'a soulé. D'autant que le contenu pseudo-politique fait sourire. Il ne suffit pas de compiler des images d'actualité ou de cinéma pour engager une vraie réflexion. Aligner le mot "hellas", une image de Delphes et un extrait de la "Bataille de Marathon" (je n'ai pas reconnu le film en réalité, j'ai honte) permet-il de cerner l'héritage politique grec et son usage aujourd'hui ? Enfin, l'élitisme de Godard provoque en moi des picotements désagréables. "Je multiplie les références historiques et culturelles, et que ceux qui me comprennent profitent, les autres peuvent aller se faire foutre", tel est le message que j'ai perçu avec "Film socialisme". On aboutit finalement au constat suivant : oui Godard est un réalisateur fascinant et indispensable, mais son cinéma est d'une approche si difficile qu'il conduit à deux réactions, une adhésion totale et enthousiaste ou alors un rejet radical. Je me place dans la seconde catégorie, du moins pour l'instant, car c'est bien évidemment le genre de film qu'il faut revoir.
J'aime bien Godard, du moins j'avais vraiment bien apprécié certains de ses premiers films (Bande à part, A bout de souflle...) mais là, je sais pas... Parce que même si certains propos et certaines réflexions sont forcément pertinents et percutants (on parle de Godard tout de même), je trouve que la forme attribuée au film est trop inconfortable pour le spectateur (le son sur le paquebot est atroce, inaudible parfois même). C'est trop pour trop, trop dans la digression, trop dans l'expérimental, trop fouillis, mal équilibré et mal aéré. En fait Film Socialisme dépasse largement les limites du Cinéma et j'ai pas ressenti une réelle homogénéité entre ce qui est dit et la façon dont c'est dit ! Pas dénué d'intérêt c'est certain, mais pour moi le support ne s'est pas (bien) prêté à l'exercice...
Hé les mecs, si on tournait un film en jouant à Colin Maillard et en raclant les micros contre le bitume ? C'est sans doute ce qu'a dit JLG à son équipe de tournage au moment de réaliser ce... machin. Non mais quelle arnaque ! JLG n'a fait qu'un seul bon film à mon sens, c'est Le Mépris. Tout le reste : Au secours ! Pierrot le Fou est dans mon top 3 des films les plus chiants jamais réalisés, j'ai failli pleurer tellement je m'ennuyais en le regardant. À bout de souffle, c'est la même histoire en légèrement moins chiant. Bref, je suppose que JLG est un grand imposteur, mais on ne s'en rendra compte que dans quelques siècles, le temps que l'orgueil français et sa nouvelle vague s'estompe...
Depuis plusieurs années je suis allergique au cinéma radical de Monsieur Godard.. Du cinéma sans doute destiné à sa cour énamourée qui trouve tellement chic et intelligente la grande oeuvre de leur
Ce n'est ni de la branlette intellectuelle, ni un film de bobo. C'est tout simplement de la poésie visuelle. Visionner ce film c'est comme lire des extraits de poèmes. C'est indéniable; les gens préfèrent les romans de gare aux poésies d'auteurs.
Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai pris la peine de voir ce film...je n'ai vu jusqu'à present qu'un ou deux films de Godard, et ca n'est clairement pas ma tasse de thé. Disons que Godard a une reputation d'antisemite convaincu qui le suit partout, alors j'ai voulu juger sur piece, et je n'ai pas été decu : dans la 1ere partie de cette chose, les reflexions nauseabondes affluent en voix-off, comme par ex. "L'acte de creation de l'etat d'Israel, c'est Einstein qui trouve la bombe" ou bien la question "Et l'argent de la banque de Palestine, qu'est-il devenu ?" avec pour reponse un agent du Mossad qui sourit pour montrer ses dents en or ! Difficile apres ca de donner encore une chance aux deux autres parties du film - la 2eme partie est une sorte de boursouflure aussi incomprehensible que la 1ere, et la 3eme...je n'ai meme pas regardé jusqu'au bout. Godard ne fait des films qui n'interessent que lui-meme, ca n'est meme pas du cinema.
Dans ma (jeune) vie de cinéphile, je me suis endormi dans deux salles de cinema. Une fois lors de la projection de "avatar" au bout dune heure, et lautre lors de "film socialisme". Et le fais que je me sois endormi est typiquement révelateur du cinema daujourdhui. Dun coté on a un pure blockbuster américain, bourin, qui mise entierement sur le spectacle, et dun autre coté on a des pseudo-films intellectuel qui ne laisse aucune chance au spectateur de rentrer dans son univers. Si ce nest pas le comble pour un film ...! Godard, encore une fois, se désinteresse completement du public, tourne un film pour une sorte de caste cinéphile parisien où trois bobo à lunettes lui sirent les pompes, et lance un gros "fuck" au reste de la france. Un film complexe ne fait pas forcément un bon film. Un film barré ne fait pas forcément un bon film, etc... Encore un film de Godard à ranger dans la case "masturbation intellectuelle".
Oui c'est bien de "SOCIALISME" dont il s'agit : une magnifique image sur laquelle on plaque des dialogues incompréhensibles, des concepts abscons, une prétention démesurée, une distance immense avec le sympathisant, un joli goût de foutage de gueule. Un film extrêmement réussi sur ce qu'est devenu le socialisme en France aujourd'hui. Bravo gogo. T'es toujours le meilleur.
Il faut être aveugle et sourd pour aimer ce long métrage. Ce qui est très handicapant pour se construire une certaine culture cinématographique. Cette œuvre n'a aucun sens, les discours son éclatés, décalés, les images viennent de plusieurs sources différentes et s'enchainent sans logique. Le réalisateur s'amuse a transgresser toutes les règles du cinéma, mais ce n'est pas pour rien qu'elles existent. Faut il être mature intellectuellement pour aimer ? Je ne penses pas que la maturité y a quelques chose à voir. Jean-Luc-Godard un génie méconnu ? Vu la tête de son film il la cherché. D'un coté il y a les blockbuster, d'un autre il y a ça, et au milieu repose en équilibre le bon cinéma qui sait transmettre des messages, expose des points de vues, nous fait éprouver des sentiments forts etc...
Incompréhensible et terriblement hermétique, cette expérience laisse dubitative. Aucunes clés pour décoder ce film, rien à quoi se raccrocher. Difficile d'en penser quoi que ce soit tant le spectateur n'a accès à peu de choses pour comprendre. Des images (superbes), des dialogues sans queue ni tête, des textes qui apparaissent... On sort bouche bée, assommé. Et on passe à autre chose.
J'ai mis une demi étoile car la photo est parfois vraiment magnifique. Normal me direz vous vu ses références appuyées aux grands peintres. MAis tout de même, la scène d'intro sur le bateau (avec la lumière bleue en fond, omniprésente) par exemple est d'un point de vu esthétique très réussie. Pour le reste ce film me fait penser que celui-ci a plus sa place dans une gallerie d'art contemporain, où nombre d'artistes et pseudo-intellectuels pourraient ergoter dessus indéfiniment que dans une salle obscure ou dans son salon. Pour paraphraser le scketch des inconnus sur le cinéma je dirais que ce film est vraiment "boulversifiant".... Ce qui veut dire très pesant, très ennuyeux mais surtout très prétentieux comme seul nos amis français (plutôt parisien) peuvent en pondre. En effet, il semble que le bavardage philosophique pûrement réthorique soit typique de la France. Vous ne verrez jamais un intellectuel anglo-saxon par exemple, se gargariser à tel point et avoir aussi peu d'humour et de détachement par rapport à sa pensée. En gros si vous voulez un exemple de prétention lourdingue typiquement parisien, choisisez ce film. Monsieur Godard, pourquoi ne vous êtes-vous pas arrêté dans les 70, lorsque vous faissiez encore des films?