Je ne sais pas qu’elle était l’intention de Lucien Jean-Baptiste. J’ai l’impression qu’il voulait faire, mi comique, mi sérieux, mi étude de mœurs, en essayant de fuir le folklorique, ou le cliché, tout en baignant dans le cliché, sans se mouiller, ouf ! Tout y passe. Le racisme ordinaire à la française, les perpétuels problèmes d’intégration de ceux qui viennent des îles, (ils sont là depuis les années 60 quand même, dixit le générique, très explicite), le paradoxe de la minorité visible mais invisible, et quoi de plus pertinent que de montrer une famille antillaise en vacances de neige, noir sur blanc ? L’irresponsabilité du père antillais, les citations et références, (la chanson de jean Ferrat contraste avec celle de la Perfecta), j’en passe et des meilleures. Il y a trop de choses sérieuses dîtes pour un simple film comique. Gag précis, toujours justes, histoire originale, et puis Firmine Richard en forme olympique qui nous fait son Firmine Comédie Club à elle toute seule. Excellente surprise donc, que j’ai faillit sacrifier sur l’autel du jugement, parce que j’avais vu « 30° couleur » avant, or celui-là est nettement plus bon.