Basé sur l’un des souvenirs de son adolescence, Lucien Jean-Baptiste a écrit, joué et réalisé ce film. Et pour mettre en scène un vieux souvenir, de nombreuses têtes connues sont venues participer à la fête. Parmi elles, on reconnaîtra aisément Anne Consigny superbe de sobriété, Jacques Frantz, Edouard Montoute légèrement dans la surenchère, Bernadette Lafont qui en fait également un peu trop, Gilles Benizio sous un rôle à multi-casquettes, et enfin Michel Jonasz, le meilleur selon moi du casting adulte. En ce qui concerne les enfants, Ludovic François et Loreyna Colombo s’en sortent avec les honneurs. Ça aurait pu être un bon film si tous les ingrédients avaient été respectés. Certes ça respire la bonne humeur, et ça aurait été pas si mal que ça si la crédibilité n’avait pas été oubliée dans les loges. Le plus flagrant est quand après être restée bloquée sur la route enneigée et verglacée (vive les propulsions, hein !) sous une tempête de neige, cette famille d’antillais dort dans le véhicule, apparemment sans avoir trop froid (vive la chaleur humaine !) ; au réveil, ils s’adressent au chalet en face habité par leurs loueurs (vive le heureux hasard !) ; mais la route est parfaitement propre, débarrassée du verglas et de la neige, même sous la voiture !! Si c’est pas magique, ça… Même le sommet des sapins alentours sont immaculés du vert de leurs aiguilles, semblant avoir été épargnés par les grosses chutes de neige de la nuit… Bon les erreurs, ça arrive, surtout quand on est seulement à sa première réalisation. Donc je ne demanderai pas qui peut croire qu’un tel véhicule puisse être prêté, à plus forte raison pour aller aussi loin, qui plus est ayant de fortes chances d’être glissantes. Seulement voilà : cette comédie familiale tombe rapidement dans les clichés à grand coup de thèmes d’ordre sociologique. Et il est décevant de constater que finalement, nous sommes bien loin de "Les bronzés font du ski" à la sauce "Rasta Rockett". Après coup, on a presque plus l’impression d’avoir vu un film adressé à la cause des noirs et du métissage qu’autre chose, sans oublier par exemple que le ski est un truc de blancs. Bon, il est vrai que nous ne voyons pas souvent des noirs sur les pistes de ski. Perso, je n’en ai jamais vu. Mais tous les clichés parfaitement décrits par l’internaute Ricco93 dans son avis sont, comme il le précise lui-même en d’autres termes, beaucoup trop appuyés pour que ça fasse son véritable effet auprès du public. Enfin bon, je ne vais pas paraphraser ses écrits, alors je vous laisse le soin d’aller les lire si le cœur vous en dit, sans compter qu’il ne serait pas content, à juste titre ! Bref nous savons tout cela, que les gens peuvent être cons comme pas permis, et pas seulement les jeunes. Alors il aurait mieux valu selon moi passer outre toutes ces petites condamnations. Parfois il n’y a rien de mieux que l’ignorance pour marquer les esprits. Alors ceux qui savent se contenter d’un humour pas toujours très subtil seront ravis par "La première étoile". Après l’excellente scène du salon de coiffure, les autres se renfrogneront assez rapidement dans une certaine résignation en attendant le générique de fin, tout en espérant quelque chose de mieux d’ici là. Pendant ce temps, il faut aussi faire avec l’accent trop appuyé de la mama noire très enveloppée telle qu’on se l’imagine depuis toujours (et qu’on a pu voir dans bon nombre de films), nommée Bonne Maman. Euuuuh Bonne Maman ? Celle qui nous fait les confitures qu’on trouve dans tous les centres commerciaux ??? Miiiiiince, je croyais qu’elle était blanche…