Protection rapprochée est un téléfilm d’action qui n’apporte pas grand-chose au genre, et qui s’avère tout de même mollasse.
En soi l’histoire n’est pas mauvaise, mais elle est assez quelconque, trop classique, et trop lente aussi. Si l’action parvient parfois à prendre le dessus, notamment à la fin, le film tient souvent de dialogues assez convenus entre le garde du corps, Schweiger, et le tueur à gage repenti, Palminteri. Toute la partie centrale tend ainsi à être lente, d’autant qu’on se doute très clairement de l’évolution des choses, jusqu’à l’épilogue, lequel est de trop à mon sens. C’est assez lourd, et c’est en plus assez mal amené. Sans être désagréable, il ne faut donc pas attendre grand-chose de ce Protection rapprochée qui se laisse suivre avec un regard un peu distrait.
D’autant que l’action n’est pas spécialement mémorable non plus. Quelques séquences qui rappellerons quelques bons vieux films d’action des années 90, mais des combats moyens (notamment le duel final), et finalement, à cause d’une mise en scène qui manque singulièrement de relief, l’explosivité n’est pas au rendez-vous comme on pouvait l’espérer. Le métrage ne dispose pas d’une mise en scène très percutante, et il faut souligner que la photographie est tout de même bien vilaine (dans la première partie ce filtre gris c’est indigeste au possible), et que les décors restent moyens (les sculptures qui explosent littéralement à la fin). Le film fait très téléfilm, malheureusement, et il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer outre mesure, dommage.
Le casting reste le petit atout du métrage, avec en particulier un solide Chazz Palminteri. Il est capable de tirer le meilleur d’un rôle, et ici, avec ce personnage de tueur à gages repenti il offre une composition convaincante. Il fait face à un Til Schweiger qui est l’autre atout du casting. Acteur très inégal dans ses choix de rôles, il n’est pas franchement expressif, mais il a un certain charisme, et son face à face avec Palminteri est à peu près convenable. Pour le reste, c’est assez anecdotique. Cristina Brondo n’a pas retenu plus que cela mon attention, et Khan Bonfils n’est pas un antagoniste très convaincant. S’il a le physique de l’emploi, son inexpressivité est telle que c’est difficile d’être séduit par son interprétation. A noter un bon Lluis Homar, mais sous-utilisé.
En clair, Protection rapprochée est un petit film d’action sans grande saveur. L’action est trop convenue pour séduire franchement, et il n’y a pas vraiment de gros arguments derrière pour soutenir l’intérêt. Ca se laisse voir avec peu d’exigences, mais ce n’est pas terrible du tout. 1.5