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Un visiteur
0,5
Publiée le 20 octobre 2011
Faire un vigilante avec un proxénète pour personnage principal, dans le cadre d'un film inspiré de faits réels, est une idée plus qu'originale. En voulant bousculer les codes narratifs du genre dès son premier long-métrage, l'inexpérimenté Hong-jin Na tue rapidement le type de suspense auxquel nous étions habitués pour tenter bien tardivement d'en installer un autre - prenant le risque de perdre irrémédiablement l'attention d'un spectateur désappointé durant cet intermède forcément inintéressant. La suite est peu glorieuse : forçant le trait de l'incompétence du système judiciaire sud-coréen bien au delà du raisonnable, le jeune cinéaste nous entraîne dans une course contre la montre dont l'intérêt est brutalement annihilé par les improbables erreurs des policiers. Le spectateur, exaspéré tant par l'irrégularité du rythme et que par l'excessive accumulation d'invraisemblances, découvre finalement que cet exercice de style n'est ni plus ni moins qu'un prétexte pour lui servir un film sadique et voyeur. Si "Memories of Murder" - parfaitement documenté - restituait dans les limites de la décence, les errements d'une police sud-coréenne dépourvue de savoir-faire et de moyens, lors de sa première confrontation avec un tueur en série, "The Chaser" est de toute évidence un spectacle aussi malsain que vain.
Alors là, je suis passé complètement à côté de cette histoire à partir du moment spoiler: de l'accident de voiture du début entre le tueur et le proxénète. Le film est bien réalisé, l'atmosphère crasseuse est bien là, mais la sauce n'a pas prise. Le doublage en français n'a surement pas aidé. La critique du système politique et judiciaire y est bien dénoncé mais on n'y croit pas. La déception de la semaine après toutes ces louanges.
The Chaser raconte l'histoire, d'un ancien flic devenu proxénète, qui, poussé (entre autres) par un sentiment de culpabilité, va se mettre à traquer un tueur de prostituées. C'est un polar dans la droite lignée du fabuleux Memories of Murder, mais qui ne parvient pas à l'égaler. Dis comme cela, ça semble assez réducteur et pourtant, le parallèle n'est pas si anodin. Les similitudes se trouvent dans le scénario: un serial killer au profil atypique dessoude des jeunes femmes, la police Coréenne est dépassée par les évènements et brille par son incompétence et son impuissance. Et ça ne s'arrête pas là: dans l'esprit et le traitement de l'histoire c'est pareil. Je veux dire par là que malgré l'ambiance moite et macabre, le cinéaste contrebalance la gravité de la chose par quelques notes humoristiques avec notamment, le comportement farfelu de certains personnages. Sinon, cette intrigue se suit de manière limpide, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Le long métrage a un rythme trépidant, d'ailleurs dès les premières minutes ça démarre fort. En revanche, je suis un peu déçu vers la fin: la scène avec la buraliste. J'ai trouvé que le comportement de cette femme était stupide voire incohérent. Dommage, d'avoir cédé à la facilité sur cette simple séquence. Néanmoins, The Chaser est un très bon premier film, haletant et mis en scène de manière impeccable.
Bon, voir très bon premier film, le rythme est soutenu durant les 2 heures, c'est une histoire qui n'admet pas de temps morts, un pur bonheur au visionnage dès que l'histoire a réellement commencé et que l'on a compris tout ce qui ce trame…
Inspiré d'un personnage réel, ce serial killer movie n'est pas si mauvais dans son genre, assez original, avec quelques bonnes séquences mais est loin de redorer le blason des réfèrences tel "Seven". En plus de souffrir de nombreuses longueurs, la violence évoquée n'est pas si impressionnante...
Mis en scène avec l'adresse qu'on connait au cinéma asiatique, ce thriller extrêmement violent est à ne pas rater si l'on est amateur du genre. Une leçon pour le cinéma occidental...
Au-delà d’une certaine mode qui veut qu’on dise que le cinéma coréen est en ce moment le must du raffinement, il faut néanmoins reconnaître que chaque année, le pays du matin calme nous gratifie d’au moins un film de très grande qualité. C’est le cas de ce « Chaser » qui, n’ayons pas peur des mots, excelle totalement dans le domaine technique. Réalisation léchée et maîtrisée, c’est un régal pour les yeux tant le regard proposé par le novice Na Hong-Jin est enjôleur. Mais surtout, la vraie force de ce « Chaser » c’est qu’avec un sujet des plus basiques, il parvient à mener son intrigue de manière fort intelligente. On s’attend dans les premières minutes à une banale poursuite faite de chassés-croisés et d’actes manqués des plus classiques, mais le film brûle au contraire les étapes pour notre plus grand plaisir et nous emmene sur un cheminement aussi inattendu que stimulant. Au final, on est presque déçu que cette histoire captivante et haletante n’ait au fond brassé que le vide de son intrigue de base, sans plus, car la qualité de la forme est digne des plus grands films de maître et elle suscite d’ailleurs à elle seule un réel plaisir.
Pour son premier long métrage Na Hong-jin nous livre avec " The Chaser " un film policier de très haute facture. Il faut dire que cette enquête policière, qui est un course contre la montre menée par un ancien flic, est vraiment captivante du début à la fin, que la mise en scène du metteur en scène sud-coréen est d'une réelle efficacité et qu'elle comporte son lot de séquences fortes ( notamment les scènes de meurtres à coup de marteau qui sont d'une assez grande violence ) et que l'ensemble du casting s'en sort d'une bien belle manière ( surtout celle de Kim Yoon-seok dans le rôle de l'ancien flic Joong-ho qui est totalement habité par son personnage ). Le tout fait que l'on passe un excellent moment de cinéma et prouve que le cinéma sud-coréen ( après notamment Memories of Murder, Old Boy ou encore The Host ) n'a pas finit de nous surprendre.
Premier film du réalisateur Na Hong-Jin; The Chaser s'inscrit dans la lignée des thrillers coréens du XXIe siècle. Le film manie donc la tension avec beaucoup d'adresse, et parvient à nous surprendre sans arrêt. Il est également ponctué de touches d'humour particulièrement bien senties et qui permettent à l'auteur d'apporter une réflexion supplémentaire sur la société coréenne. Seul petit bémol, le rythme est parfois inégal, ce qui donne lieu à quelques longueurs sur les 2h de film.
Il est rare qu'un premier film soit aussi réussi. Présenté à Cannes l'an passé hors compétition, The Chaser est quasi parfait sur tous les plans. La mise en scène et le scénario sont d'une très grande maîtrise. On pourrait juste reprocher une petit baisse de régime au milieu mais pas du tout rédhibitoire. C'est tout le temps prenant, haletant, ça monte en pression constamment pour finir dans une suspens à couper le souffle. Beaucoup de scènes sont très violentes voir assez insoutenables. Mais ça n'est jamais gratuit et c'est quand même contrebalancé par une certaine tendresse et une douceur apportées par une belle petite fille. La psychologie du personnage de l'ancien flic évolue de façon troublante et inattendue au fur et à mesure de son enquête qui prend une tournure à la fois fascinante et horrible. L'ensemble du casting est absolument parfait. Tous les acteurs sont formidables et crédibles. Techniquement rien à dire non plus, avec un montage au top. Un polar sombre et glauque comme on en voit rarement ces temps-ci. Maîtrisé de bout en bout, on est vraiment aux portes du chef d'œuvre. Une excellente surprise. A voir.
En brisant nombre de conventions du genre, Hong-jin Na crée un suspense haletant. Son premier film est un polar passionnant et imprévisible qui frappe très fort et montre la très grande forme du cinéma sud-coréen.
La Corée du Sud produit beaucoup de polars, quelques-uns réussisant à s'intégrer comme bon film comme A Bittersweet Life ou encore Old Boy. Mais la plupart des polars coréens ne présentent que peu d’intérêt et constituent plus un sujet de conversation pour bobos qu’autre chose. S’ils sont toujours très soignés sur la forme, ils se ressemblent tous et n’ont finalement pas grand chose à raconter. The Chaser était annoncé comme une bombe à sa sortie, et après la vision du film on peut dire que le film tient ses promesses mais souffre toutefois de sérieux problèmes. Ce qui frappe au premier abord c’est une maitrise technique assez hallucinante. Que ce soit les cadrages, la lumière ou le montage, Na Hong-Jin a su s’entourer de l’équipe technique parfaite pour son projet. C'est assez bluffant pour un premier film. Bien sur il cède à tous les codes du genre avec des couleurs plutôt dénaturées, une action qui se passe essentiellement de nuit et l’obligatoire scène sous la pluie, toujours très graphique mais qui ici trouve une justification formelle absente des autres tentatives du genre. The Chaser est donc déjà visuellement bon. Le film possède d'autres atouts qui le font sortir des polars de série B coréens. En effet, si on retrouve souvent une violence crue, elle est ici utilisée de façon intelligente, parfois hors champ, parfois plein cadre, et dans tous les cas elle fait très mal dans The Chaser. De plus le film profite d’une excellente gestion du rythme et du fait que l’action se passe sur une période de temps très courte, cela permet de créer une réelle tension qui va crescendo et atteint vraiment des sommets. Et ce n'est pas tout, car Na Hong-Jin nous dresse un portrait de la police coréenne pas vraiment flatteur, sorte de critique indirecte pour qualifier les policiers d'incapable. On peut donc qu'on a affaire à une véritable coup de maître. Mais les problèmes majeurs sont la durée - pas mal de longueurs - et le scénario. En effet, le film laisse apparaître plusieurs facilités et quelques incohérences qui nous font malheureusement sortir du film. La globale partie du film est plutôt réussi mais on reste plutôt sur sa faim tant le film était annoncé comme un chef d'oeuvre. The Chaser reste une certaine figure du cinéma coréen doté d'une force assez rare. A voir.
"The chaser" est un film coréen d'une tension et d'une violence extrême qui nous prend à la gorge et ne nous lâche plus jusqu'à son terrible dénouement.