Que justice soit faite est sortie bien après que ce film est envahie les écrans noires des villes américaines, le réalisateur F Gary Gary n’ayant jamais prouvé qu’il était un grand réalisateur, sa filmographie montre que mise à part le négociateur et Braquage à l’italienne, ces autres films sont soit sortis tout de suite en dvd soit n’ont pas fait l’honneur de venir jusqu’en France. Le revoici donc avec une histoire où un homme veut faire justice lui-même quand la justice le laisse tomber. Que justice soit faite comporte des textes décousus au sein d’événements improbables, on sent l’histoire réchauffé avec quelques nouveautés tout de même mais rien de bien nouveau et des valeurs qui restent tout de même assez douteuses. L’histoire d’un père qui voit sa femme et sa fille se faire assassiner devant ces yeux puis violées et qui décide de les vengés est certes un sujet bouleversant mais qui rappelle de nombreux films Hollywoodiens le sujet étant plus qu’exploités (à croire que les viols et la vengeance sont des sujets que les spectateurs raffolent), ainsi afin de tromper le spectateur au mieux, les réalisateurs doivent faire preuve de renouveau en apportant des éléments différents et rafraîchissants ce que ce film ne fait guère, comme si le réalisateur tout content d’avoir deux grands acteurs, dont un enchainant les films allaient faire passer plus facilement la pilule.
Bien que Gérard Butler donne une belle interprétation de ce personnage prêt à tout, celui-ci est assez invraisemblable et inégale entre la rancœur qu’il a en lui et celle animée par la vengeance et la soif de justice, ainsi ces actes s’apparentes plus à des actes de violences gratuites, alors qu’il aurait fallu rajouter un simple éléments dans la narration touchant le protagoniste, ceci aurait renforcé ses actes véhéments. Encore une fois, les scénaristes ont préférés choisir la facilité.
Pour ce qui est de la réalisation, bien que celle-ci reste très sommaire, elle emploie des procédés qui malgré que ce soit maintes fois exploités dans les films continuent à faire mouche étant donné que cela reste efficace aussi bien du point de vue de la narration, ainsi le fait d’alterner des moments de pures violences parfois insoutenables avec des moments plus doux (comme la scène du violoncelle), le tout allant parfois au ralentie, poussant le film dans des longueurs, plombant encore un peu plus le film vers le bas, l’intrigue est en effet trop souvent ralentie par des remises en questions ou des tentatives inutiles de justifications. Tout au final devient prévisible sans qu’on se pose trop de questions, jusqu’au dénouement final qui était prévu et dont on attendait. Mais le film n’est tout de même pas autant un échec que ce qu’il n’y parait, les deux acteurs principaux jouent bien et reste dans leur habitude de gars musclé, si ce n’est que Butler a plus tendance en ce moment à partir dans les comédies romantiques joués certes un homme dur et macho mais qui n’équivaut pas à son personnage ici. Certes le scénario reste assez simple et prévisible dans son ensemble mais il faut reconnaitre que quelques scènes ou actions n’étaient pas du tout prévisible et surprend de temps en temps, mais cela ne rend en aucun cas le film aussi bien que ce que le réalisateur attendait peut être, le spectateur reste sur des interrogations dont il n’a pu trouver de réponse, comme le changement inexpliqué de comportement de l’acteur principal, on se demande même si le personnage n’était pas plus fou que les deux agresseurs et que les évènements sur sa femme et sa fille n’ont fait qu’aggraver la chose et dommage que la réflexion de départ, un homme se battant contre le système judiciaire ne soit pas exploité jusqu’à la fin, on aurait ainsi préféré que le réalisateur/scénaristes prennent partis pour un des deux camps, bien que tout ce qu’il fait peut paraitre invraisemblable, il n’en demeure pas moins qu’à chaque fois on se pose la question de quelles ingéniosités le personnage va-t-il faire pour se venger ou autres. A noté que le titre français du film sorti au Québec ne correspond pas à la vraie nature du personnage : Un honnête citoyen.
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