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Caine78
6 703 abonnés
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4,0
Publiée le 18 janvier 2016
Richard C. Sarafian reste pour beaucoup aujourd’hui le réalisateur d’un film : « Point limite zéro », réalisé la même année que « Le Convoi sauvage ». Il serait pourtant plus qu’injuste d’oublier ce dernier à une époque où le western vivait ses dernières heures de gloire, sans doute l’un des plus beaux hommages que l’on pouvait faire au genre. La première scène donne le ton : un convoi de mules tire, en plein milieu d’une nature vierge, un bateau qu’un chef trappeur cherche à amener jusqu’au Missouri, rappelant irrémédiablement le sujet du mythique film que réalisera une dizaine d’années plus tard Werner Herzog : « Fitzcarraldo ». Ce sentiment d’étrangeté qui s’empare alors de nous, soutenu par une sublime musique de Johnny Harris, ne partira plus. On pourrait même parler de fascination tant les émotions se succèdent au fur et à mesure que les minutes avancent. L’environnement sauvage y est pour beaucoup : sublimement filmée dans d’impressionnants décors naturels et remarquablement mise en valeur par une réflexion intelligente sur la « renaissance » d’un homme, elle transcende le récit d’un bout à l’autre. Sarafian ne se limite jamais à la simple beauté de la nature, nous proposant même des passages très réalistes. La représentation du héros est également très intéressante : Bass n'est ni un héros ni salaud, et s'il est un homme simple, il n’est pas simpliste pour autant. Les flash-back subtilement intégrés à l’intrigue sont à ce titre particulièrement éclairants sur sa personnalité et son passé, mais ils ne sont pas les seuls, comme en témoignent les très belles scènes où Bass se prend d’affection pour un lapin, auquel il n’hésitera pas à lire un passage de la Bible dans lequel il se sera reconnu. Mais si la relation entre le personnage de Bass et le cadre sauvage apparaît comme un atout majeur du film, on apprécie également le traitement choisi par Sarafian quant à la question des Indiens. Loin des clichés hystériques et racistes des premiers films de John Ford ou de Cecil B. DeMille, mais également distant de ceux croisés dans « Little Big Man » ou « Danse avec les loups », les voilà ici débarrassés de leurs apparats habituels : danses, discours pacifique un rien pompeux... Le tout sans parler un mot d’anglais. La langue de Shakespeare n’est pourtant pas en reste grâce à l’interprétation remarquable de Richard Harris, magnifique de sobriété et d’émotion contenue, mais aussi de John Huston, splendide dans son rôle de Capitaine entretenant une relation complexe avec Bass, et ce jusqu’à un dénouement bouleversant d’humanité. Difficile dans ces conditions de ne pas cacher notre enthousiasme devant une oeuvre aussi brillante qu’inattendue, aussi loin du western « classique » de John Ford que de celui plus violent de Sam Peckinpah, et qui ne nous laisse en définitive qu’un seul regret : que la carrière de Richard C. Sarafian soit tombée dans la médiocrité télévisuelle après 1975 et son curieux « Fantôme de Cat Dancing ».
Superbe dépaysement situé en 1820 dans une nature sauvage qui est la vedette principale de ce western minéral et végétal quasiment muet (à peine 20 minutes de durée pour la totalité du dialogue). C’est contemplatif de bout en bout avec comme sommet une femme indienne accouchant en pleine nature sans un cri. Quelques scènes d’actions rapides extrêmement violentes mais sans aucun voyeurisme signalant la présence constante de dangers. C’est un rôle de choix pour Richard Harris qui l’assume sans difficultés d’autant plus qu’il n’a rien à dire, seuls ses yeux exprimant l’angoisse, la vengeance puis l’apaisement . John Huston est un peu trop caricatural mais comme son rôle est insignifiant aux yeux des spectateurs bien que dans le scénario il soit le moteur de l’expédition, cela s’admet assez facilement. Il y a peu de femmes si ce n’est l’indienne et l’épouse du héros, elle se remarque par sa sa sagesse et sa douceur. Ce genre de film devrait être admiré par tous en hommage au passé lointain lorsque les hommes étaient dépendant de l’espace ouvert dans lesquels ils vivaient. Aujourd’hui il risque d’ennuyer et son message initiatique sur la rédemption par l’abandon de la vengeance ne sera pas perçu. La réalisation est superbe, Sarifian filme bien et la lumière naturelle est superbement restituée, les plans lointains sont toujours en situation et les effets spéciaux réduits à quelques visions floues ou vaporeuses. Ce film ne s’oublie pas pour ceux qui le perçoivent.
Représentatif du western contestataire des années 70 qui mettaient en scène des héros en rupture avec le monde civilisé, ce film est une sorte de survival avant que le terme ne soit employé pour désigner des personnages plongés dans un environnement hostile. Film qui alterne entre des séquences où le héros blessé par un ours et laissé pour mort tente de revenir à la vie, et l'avancée pénible de ce convoi surréaliste à travers des étendues inhospitalières. Ce bateau dressé sur un chariot avec à son bord un capitaine Achab presque délirant donne lieu à des images pleines d'une poésie quasi fantastique et peu commune dans le western. Et tandis que le héros renait progressivement de ses cendres, notamment en mangeant le cœur d'un animal encore vivant, des flash-backs nous éclairent sur sa vie passée, depuis son enfance rebelle jusqu'à sa marginalisation inspirée par un tempérament réfractaire à toute forme de vie sociale. Magnifiquement mis en scène dans les Pyrénées espagnoles qui figurent le Nord de l'Amérique, accompagné par un très belle musique de Johnny Harris, laquelle apporte une touche de mélancolie à ce récit initiatique chargé d'émotion. La petite réserve à observer est ce travers de faire parler les indiens comme s'ils récitaient des sermons dès qu'ils s'expriment dans leur langue. Paroles graves et gestes amples. Un des quatre films importants de la filmographie de Richard Sarafian, qui gagne en plus-value avec le temps qui passe.
Rarement un film et son remake se seront ainsi éclairés mutuellement pour révéler l’échec foudroyant de l’un et la saisissante réussite de l’autre. Tout ce qu’a raté Innaritu dans « The Revenant », Serafian le réussit avec une grâce incomparable, signant un chef d’œuvre injustement oublié. A l’esbroufe maniériste et au manichéisme du premier, « Le Convoi sauvage » propose un grand récit libertaire et un poème visuel ouvrant sur un monde inouï de sensations. La dimension religieuse du roman, Sarafian en fait une une fable panthéiste dans laquelle le sacré s’écoule comme une sève dans la vie même, au fil des saisons et des cycles qui rythmes le monde. Le héros conjure la mort non par esprit de vengeance mais dans une espèce d’insoumission à Dieu et à toute forme de religion. Il brûle la bible qu’on lui a laissée pour faire un feu de camp et se raccorde à la vie, ai monde et aux éléments en une suite de plans éclatants de pureté – les membres de Bass se réveillent au contact de l’eau vive d’un ruisseau où se réchauffent à la lumière d’un rayon de soleil perçant les feuillages. La mise en scène s’attarde sur une foule de détails extérieurs à l’action, épousant les bercements du vent et de l’eau, ou suivant les animaux sauvages qui peuplent cette nature princière dans laquelle le protagoniste renaît littéralement à la vie – jusqu’à cette scène incroyable où il assiste à l’accouchement d’une Indienne dans le secret de la forêt. Ce que nous donne à voir Sarafian dans toute sa simplicité, c’est la vision personnelle d’un auteur dans un cadre historique collectif : l’insoumission qui caractérise son personnage principal s’articule autour d’une reconquête, via tout un travail de la sensation, de l’Amérique sauvage telle que le cinéma américain des années 70 tentait alors de la réinventer. « Le Convoi sauvage » a gardé intact ce geste précieux, ce questionnement inquiet du monde, mêlant une extrême douceur à une énergie proprement démesurée (à l’instar de ce bateau qui traverse les montagnes). Sarafian fait de son héros une figure de désaliénation, ouvrant sur un questionnement métaphysique hors de tout dogmatisme. Tout le contraire d’Innaritu qui fait de son héros une stricte figure d’aliénation, transformant sa quête de vengeance en obsession. Mécanique tonitruante tournant pourtant complètement à vide, « The Revenant » enchaîne les séquences comme autant de formules idiotiques – selon la logique bête de déshumanisation du survival et dans un élan plus sensationnaliste que sensationniste. Le film d’Innaritu s’enferme dans une mécanique de rumination qui rend caduques et purement décoratives les saillis panthéistes et métaphysiques que la mise en scène s’évertue à singer de Malick (il ne suffit pas de reprendre le même chef op). L’ultime étape de mystification opérée par Inarritu est de faire se reporter entièrement la dimension religieuse du roman de Punke dans les procédés d’énonciation de la mise en scène. La religiosité du cinéma d’Inarritu, jusque dans le dolorisme lourdingue qui travaille la performance en mode stage commande de DiCaprio, tient uniquement à la manière qu’à le film de s’afficher comme grande-messe, dans un geste autocentré profondément vain et étriqué. Soit l’antithèse absolue de la cérémonie païenne et vitaliste, ouverte sur le monde et sur les sensations, mise en scène par Sarafian. La fatuité de l’artifice d’un côté, la grâce du poète de l’autre.
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3,5
Publiée le 15 novembre 2017
Bien avant le remake très spectaculaire d'Alejandro González Iñárritu qui a valu à Leonardo Di Caprio son premier Oscar du meilleur acteur, il y avait "Man in the Wilderness", rèalisè par Richard C. Sarafian au dèbut des annèes 70, avec l'excellent Richard Harris! Comme dans "The Revenant", les faits relatès ici sont historiquement vrais et les peaux de castor valent aussi chers que l'or! Zachary Bass est un trappeur laissè pour mort parce qu'il est tombè dans les pattes d'un grizzly! Bilan : une jambe brisèe, trois côtes cassèes et des plaies innombrables sur le corps! Mais qu'est-ce qui a pu lui donner un billet pour l'enfer ? Un homme devrait savoir quand son heure a sonnè et pourtant Bass se cramponne à la vie comme un loup blessè! Le royaume du ciel est en lui comme il est en toute chose : le soleil, les ètoiles, la terre [...] Une nature majestueuse, des paysages sauvages et un Richard Harris dans un rôle qui lui sied à merveille et qui contraste fameusement avec l'image qu'on avait de lui : souffrance, courage et tènacitè! Un classique incontournable...
Le convoi sauvage a été réalisé la même année que point limite zéro difficile a croire tant tout y est différent.Les cadrages en contre plongé sont moches et le déroulement de cette histoire est long.Il y a bien des points commun aux deux films,les magnifiques décors et aussi un héros face a lui même.Dans une nature hostile cette homme blessé lors d'une chasse se retrouve face a l'abandon de ses compagnons de routes.C'est la lâcheté du groupe face a l'individu mourant,que montre Richard C. Sarafian et la nature a l'état brut.Seulement il étire le tout plus que de nécessaire,les flashback sont plutôt bienvenue pour expliquer le parcours du personnage.Mais le parcours qu'il va suivre reste classique est peu prenant.
Un Western à la fois beau, sauvage et violent signé en 1971 par le cinéaste Richard C. Sarafian !! Je pense qu'il faut remettre à jour les longs métrages de ce metteur en scène méconnu, c'est le deuxième film que je vois de lui, après le chef d'oeuvre "Point Limite Zéro", celui-ci mérite le mème statut. "Le convoi sauvage" raconte l'histoire d'un convoi de chars transportant un bateau livré avec des itinéraires de lieux dangereux avec des Indiens dans les alentours. L'un d'eux, un trappeur, se fait attaquer par un ours avec violence et ne pouvant bouger, se voit laisser à l'abandon par ses collègues . La route continu pour les autres tandis que le trappeur essaie de survivre dans des zones dangereuses et retrouver ses pas. Ce que je raconte fait surement penser à un film récent qui a beaucoup copié ici, "The Revenant" d'Inarrittu avec Léonardo DiCaprio. Pour parler de "Le convoi sauvage", je mets un maximum d'étoiles car j'ai adoré ce long métrage du début à la fin avec des plans naturelles en décors superbement mis en images, une histoire qui nous captive et nous émeut (la scène de l'Indienne en train d'accoucher m'a fait couler une larme), il y a des flashbacks aussi pour connaitre les passés des personnages. Richard Harris est une nouvelle fois prodigieux dans le role principal avec, à ses cotés, de très bons comédiens comme John Huston. Un long métrage qui mérite reconnaissance.
Quarante cinq ans avant "The revenant", "Le convoi sauvage" nous racontait déjà sensiblement la même histoire. Evidemment ce film souffre de la comparaison, le cinéma ayant fortement évolué dans sa manière de filmer, alors focalisons-nous sur ce qu'il est en faisant abstraction du film de 2016. Il est décevant dans la mesure ou d'excellentes scènes sont plombées par d'autres. On peut être impressionné par le côté réaliste 'survival' de certaines séquences (surtout pour l'époque), par d'autres avec le bateau qui rappellent un peu "Fitzcarraldo", et agacé par les yeux de biche de Richard Harris qui assiste de loin à l'accouchement d'une indienne, et par d'autres un peu ridicules (comme celle avec le lapin) qui viennent renforcer de manière lourdingue la thématique de l'homme en harmonie avec la nature. Tout cela manque de fluidité narrative (les flashbacks ne sont pas très bien intégrés), et l'histoire peine souvent à captiver.
Il est bon, avant de découvrir "The Revenant" sur grand écran de jeter un œil attentif sur ce "Convoi sauvage", adaptation du calvaire rencontré par le trappeur Hugh Glass avant que Michael Punke n'en tire un roman. Le film, réalisé par Richard C. Sarafian (à qui l'on doit le culte "Point Limite Zéro"), suit les mésaventures de Zach Bass, trappeur membre d'une expédition transportant un bateau sur des mules à travers le territoire indien. Attaqué par un grizzly, Bass est laissé pour mort par ses compagnons qui ne tardent pas à le quitter sans vergogne. Animé par le désir de vengeance, Bass survit et traque ses anciens compagnons ainsi que le capitaine Henry, celui qui a toujours vu en lui un fils. Avec peu de dialogues mais une mise en scène impeccable et des paysages grandioses, Sarafian nous montre comment Bass survit et comment, à travers de brefs flash-back, il a mené sa vie. La morale du film n'est cependant pas dans la satisfaction de la quête de vengeance mais comment Bass apprend à réévaluer la vie et sa signification à travers son calvaire. A ce niveau-là, la scène où il assiste à l'accouchement d'une femme indienne en pleine nature alors qu'il n'a jamais vu naître son fils, est assez magnifique. Pas forcément subtil dans son message, "Le Convoi sauvage" n'en reste pas moins une œuvre complexe, hantée par des images incroyables, en témoignent ce capitaine (John Huston) arpentant le pont de son bateau en pleine nuit au beau milieu de la forêt.
Le saviez-vous ? The Revenant est le remake de Man in the Wilderness (bizarrement traduit Le Convoi sauvage), un western de 1971 où Richard Harris (le directeur Dumbledore des deux premiers Harry Potter) tenait le rôle repris par l'oscarisé Leonardo.
Ce qui frappe, c'est la ressemblance entre l'original et le remake. Une ressemblance qui pourrait être fatale à The Revenant qui n'a pas inventé grand-chose qui ne se trouvait déjà dans Man in the Wilderness : la bataille avec l'ours, la trahison des deux trappeurs, la dépouille de bison disputée aux loups, les Indiens menaçants... Tout y était déjà et même en mieux. Le méchant est le Capitaine Henry joué magistralement par John Hudson, le grand acteur-réalisateur (alors que, dans The Revenant, le méchant est joué par son adjoint laissant au capitaine un rôle moins clair). Il existe entre le capitaine et le héros une relation familiale contrariée (alors que Iñarritu invente à DiCaprio un fils). Dans Man in the Wilderness, les trappeurs halent un bateau, conférant à leur course contre l'hiver une dimension absurde et grandiose, dont Herzog s'inspirera pour Fitzcarraldo. Enfin, la fin de Man in the Wilderness est plus convaincante que celle de The Revenant.
De là à dire que The Revenant ne méritait pas les éloges que je lui ai ici-même adressés, il y a un pas que je ne franchirai pas. Car The Revenant est un film tourné au XXIe siècle, avec une technologie de pointe qui donne au spectateur, comme jamais, l'impression d'être au cœur de l'action. Par contraste, Man in the Wilderness est un film du XXe siècle, bien fade, lent, statique. Et l'interprétation sans profondeur de Richard Harris constitue un repoussoir au talent de DiCaprio.
Compte tenu de la sortie et du succès de "The revenant", "Le convoi sauvage" (man in the wilderness) tourné en 1971 par Richard Sarafian avec, dans les rôles principaux, Richard Harris and John Huston bénéficie d'une seconde jeunesse dans quelques salles dans une copie 35 mm de médiocre qualité. Le script du film est effectivement très proche de celui de the revenant. Cependant, l'esprit est très différent. Dans "le convoi sauvage", le réalisateur dresse un portrait critique des pionniers blancs mais remet également en cause les bases du western traditionnel et les rapports avec les indiens. "Le convoi sauvage" est donc un film qui se caractérise par une moindre altérité que "the revenant".
De plus, le film insiste également davantage sur le rapport entre l'homme et la nature.
Le film bénéficie d'une bonne distribution, on ne présente plus Richard Harris ni John Huston mais surtout d'une excellente bande originale de Johnny Harris.
Un western étonnant de Richard Sarafian, dont Iñárritu s'inspirera quatre décennies plus tard pour son "Revenant". Tout est déjà en place, la rivalité entre le trappeur laissé pour mort et le capitaine du bateau (excellent John Huston), le rapport à la nature et la beauté des décors naturels. Si le film du Mexicain est plus prenant, c'est en grande partie grâce à l'interprétation de di Caprio, qui habite son personnage avec une fièvre contagieuse. Richard Harris est beaucoup plus fade, son jeu est peu expressif, ce qui rend la quête du héros moins captivante.
« Un homme mort peut-il survivre » C’est la lecture que fait l’homme à la fin du film. C’est comme un deuxième naissance en vérité. C’est comme s’il voulait dire: renaître. Il caresse le petit lapin, il est totalement un être de la nature. Il appartient aux êtres vivants. Il en est un maillon. À côté il y a cette sorte de Fitzcarraldo étrange. Des hommes qui lui sont devenus étrangers. Un beau film ample et généreux. Il y a du Malick quelque part.
Avant "The Revenant", il y a donc eu ce film, de R. Sarafian, qui part de la même base. IL en résulte un film un peu moins démonstratif, mais tout de même plastiquement magnifique, avec là encore une attaque de l'ours saisissante, avec un R. Harris excellent. Du point de vue du scénario, on est face à une histoire avec toujours la vengeance en fond, mais plus axé sur la survie de son personnage. Un film puissant, beau et d'une belle tenue, qui mériterait de sortir un peu de l'oubli, tant il tient la comparaison avec la version 2015.