A l'occasion de ma 200ème critique sur Allociné (et à une semaine pile de la fin du Monde au moment où je publie cette critique spéciale, et à tous les éventuels survivants de l'après-Fin du Monde qui la liront au cas où le staff d'Allociné aurait survécu aussi), je voudrais faire la critique d'un film traitant avec grand sérieux la possibilité d'un 21/12/12 catastrophe prédit par les Mayas. 2012, réalisé par un expert en matière de psychosociologie mayo-apocalyptico-cataclysmique, j'ai nommé Roland Emmerich (applaudissements). Qui dit "film catastrophe" et "Hollywood" dit bien sur "explosions, destructions et autres effets spéciaux" à gogo (qui d'ailleurs sont plutôt bien foutus, c'est Le Jour d'Après en encore plus explosif) et une poignée de survivants, dont les héros principaux sont des gens lambdas comme vous et moi (enfin à la différence qu'ils sont AMERICAINS) entraînés malgré eux dans la spirale infernal de la Fin du Monde qui e réalise par je ne sait quel effet du à un alignement des planètes. Des personnages très clichés qui sont: Un romancier dans le rôle du héros quasi invincible que même pas un p..... de trou béant n'arrive pas à tuer sa femme Kate et ses deux gosses. Autre famille, cette fois une bande de blindés de thunes russes, un gros richous russe à noter
qu'il meurt d'une manière assez épique, j'étais plié en deux
, sa compagne (une blondasse trahie par l'autre gros richous) et son chien, devinez lequel des deux survit à la oublier non pas un, mais DEUX gros gosses russes têtes-à-claques, qu'on a vraiment envie de voir se faire engloutir par une vague de plusieurs kms de haut et qui au final...ben "les enfants et les animaux d'abord (même pas les femmes)" sur le radeau scénaristique des films catastrophes d'Hollywood, faut pas les tuer la paire de "pauvres" gosses. Autres personnages : de gentils Tibétains capables de mettre un militaire chinois de leur côté (trop fort), le brave président des Etats-Unis (Barack Obama, Roland Emmerich a peut-être pas prédit cette fin du monde mais il a très bien prédit un président afro-américain pour les E-U) trop gentil avec son peuple qui va laisser sa jeune fille survivre dans l'arche de Noé en compagnie du scientifique Afro-Américain fan de l'autre romancier (un type trop fort qui a tout bien prédit). Et ce pauvre Gordon. Oui, le gars à lunettes de l'histoire qui à fait des milliers et des milliers de kms en avion (même un GROS avion russe malgré son niveau novice en matière de pilotage), réaliser des esquives incroyables au décollage face à une planète qui s'écroule de partout, fait des kms à pied dans le froid Tibétain, le véritable héros de l'histoire (même s'il est un peu cliché) qui au final
meurt écrabouillé par un mécanisme comme un pauvre figurant...
C'est vraiment nul, parce qu'il il a fait quoi le romancier de mes deux lèche-botte des russes à part se faire une virée en limousine alors que la Californie et sa population s'écroulent!!? Sinon y'a un illuminé (Woody Harelson déjanté en Charlie Frost) aussi. Euh oui, pour le jeu d'acteurs, je ne peux pas vraiment juger dessus (vu en VF qui amplifie beaucoup le trait déjà gros des personnages clichés). Notons aussi une scène des plus délirantes
celle avec les animaux (des girafes, des éléphants, des rhinocéros,...transportés par hélico jusqu'à l'arche de Noé...en plein Himalaya)
n'importe quoi y'a que les Chinois pour faire ça. Si c'est pour sauvegarder quelques animaux et une poignée de politiques qui laissent même pas les gens monter à bord. On peut dire que ce sont les dérives de la politique mondiale de sauvez leurs fesses d'une grosse vaguelette sur le dos de milliards de pauvres, ils s'en foutent (à part Barack Obama et le Pape, ce sont des gentils). Faut reconnaître que c'est l'un des seuls points du film où c'est possible. Bref, que pensez de ce 21/12/12 en résumé? Ben y'a plus d'espoir en dehors de l'arche
même les moines tibétains perchés en haut de l'Himalaya boivent la grosse tasse
et le côté (très) (très) dramatique du film aurait pu être assez efficace. Malheureusement de grosses incohérences comme par ex à la fin
la paire de gros mioches russes qui survivent, ils sont contents, les yeux rivés vers l'avenir alors qu'ils sont en toute logique orphelins! Autant les tuer en chute libre avec l'autre gros russe (ça aurait été encore plus épique)
. Bref, quand Roland Emmerich s'improvise en Alejandro González Inárritu du blockbuster catastrophe en se penchant sur le côté humain et géopolique de l'histoire (destins croisés dans le monde entier), ça donne d'un côté une catastrophe cinématographique (personnages super clichés, intrigue hyper-prévisible, péripéties whatsthefuckesques) et d'un autre quelque chose de très jouissif, parfois drôle (surtout quand on essaie de deviner qui seront ceux qui vont clamser et de quelle façon). Traduisons cela par un bon Nanar hollywoodien.