2012 est un film catastrophe dans tous les sens du terme : acteurs mauvais, personnages caricaturaux, surenchère de grand sentiments (patriotisme : le Président qui se sacrifie, le JSSPPGS, ou Jeune Scientifique Sans Peur et Pétri de Grands Sentiments, qui fait un speech de paix dans la dernière partie du film), d'effets spéciaux certes réussis, mais trop nombreux, trop explosifs, trop...trop too much, quoi ; et, en plus, un scénario ridicule, qui ne mérite même pas cette appellation de scénario. Tellement mince qu'à côté, une feuille de PQ pourrait effectivement, comme une publicité le suggère, servir de gilet pare-balles. Parlons aussi de la réalisation, assez plate, sauf dans les scènes d'action.
Ces scènes ne parviennent pas à sauver 2012, film puant de patriotisme et totalement invraisemblable au niveau scientifique (mais Emmerich a dit ne pas avoir voulu faire un documentaire, le c*n...), mais reconnaissons quand même que l'engloutissement de la Californie par une faille tectonique immense, le parc de Yellowstone aux prises avec de multiples éruptions volcaniques, ou un tsunami frappant Washington ou le Tibet, ou l'Himalaya, ces scènes sont visuellement des claques. Après, les personnages évoluent difficilement, au sein de cet univers mal foutu qu'est le 'scénario' de Emmerich et Harald Kloser (John Cusack, qui sort de chez lui, dans sa première scène, sans avoir remarqué la putain de gigantesque crevasse dans le sol, derrière lui ? Allons ! Tout aussi nulle, cette scène où il risque sa vie pour une carte, certes importante, mais quand même !). Certains personnages sont insupportables (le Russe et ses deux enfants jumeaux ; Anheuser, joué par Platt, qui dirige l'opération de sauvetage qui n'en est pas vraiment une...), et les personnages principaux sont difficilement attachants. On n'éprouve rien pour eux, ce qui n'est pas le cas de films comme Armageddon où, quoi qu'on en pense du film de Bay, on pérouve quand même de l'attachement pour les héros.
A l'arrivée, rempli d'effets spéciaux certes excellents, mais too much, rempli de personnages insipides, sans vrai scénario tenant la route, imprégné d'un patriotisme écoeurant (et sélectif : on sauve les riches et les puissants, pas le reste...) et ayant été l'objet, avant sa sortie, d'une campagne de promotion outrageusement 'virale' et poussant au crime (c'est à dire, poussant à aller dépenser son flouze pour voir le film en salles), 2012 est une grosse daube, ni plus ni moins. Mais une étoile pour les FX. C'est déjà ça, et c'est l'unique et faible raison de visionner ce film.