Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 3 juillet 2008
Un film d'1h25, en théorie, ça n'est pas bien long... et pourtant, j'ai quitté la salle avant la moitié du film, alors que ça n'est pas du tout mon genre. Le réalisateur étant dans la salle, j'ai d'abord tenté de me raisonner pour ne pas le chiffoner, puis j'ai tenté de faire la sieste... Rien à faire, la chaleur de la salle n'aidant pas, j'ai fini par craquer et claquer la porte... et je ne fus pas la seule! Un film très ennuyeux, où il ne se passe rien, sons et images de mauvaise qualité... Absolument aucun intérêt!! Mais après tout peut-être que la 2ème moitié est bien... Mon ennui a vaincu ma curiosité sur ce coup.
J'y suis allé pour le titre, je n'en garderai que le titre ! Faux, j'y suis allé également, parce que j'avais lu qu'il filmait un peu la campagne présidentielle et de vieilles affiches de combats éléctoraux précédents, j'en garde un sentiment amer du résulat d'ailleurs, aujourd'hui encore ! Joyce, je pense que c'est également ton cas, et pas ton chat, sacha !
Depuis ses débuts, reproduisant la synthèse du pictorialisme photographique, le cinéma s’est souvent inspiré de la peinture. L’impressionnisme, l’expressionnisme, le constructivisme qualifient des styles picturaux avant d’être des mouvements cinématographiques. Le cinéma a développé par la suite sa propre esthétique. A la mort de Murnau et autres Renoir, il n’y a plus eu que quelques critiques, dont Godard, pour apercevoir dans les œuvres les réminiscences d’un acrylique ou d’une gouache. Le cinéma d’auteur européen a souvent continué à cultiver le pictorialisme. Outre ces quelques tentatives éparses et incohérentes, l’union de la peinture et du cinéma en était restée aux années 40. David Lynch peut-être a su reformuler ce rapport en donnant à la consistance d’une œuvre de Bacon la dynamique du mouvement. Dernièrement Lynch a atteint une de ces apogées avec «INLAND EMPIRE». Non pas qu’il ait eu un souffle d’inspiration mais davantage pour une raison technique. Le numérique avec lequel son film fut fait ressuscita de lui-même la peinture au cinéma. Ce long préambule permet de mieux introduire l’enjeu de «J’aimerais partager le printemps avec quelqu’un» (France, 2006) de Joseph Morder. Ce film de Morder repousse les limites de Lynch jusqu’à côtoyer les extrémités plastiques du cinéma. La saturation des teintes, leur aplanissement sous une palette de couleurs limitées, les effilements des objets quand bouge l’appareil d’enregistrement confond profondément le plan au tableau. La caméra réduite à un seul téléphone portable est aussi petite qu’un pinceau. Les pigments des tableaux proviennent alors des lumières du réel. Le quotidien de Morder se réduit à un cliché pictorialiste, presque aussi naïf que le fît Bayard dans les années 1860. Il devient facile dorénavant de faire de l’art, autant que de passer un coup de fil. Un mouvement du poignet et le paysage de Paris apparaît sous les stridences impressionnistes. Un grand pas en arrière est là paradoxalement franchis.
J'aimerais partager est un film fragile et très émouvant. On rigole aussi beaucoup entre les doutes du réalisateur et la campagne présidentielle. On découvre pas à pas avec Morder l'outil du téléphone portable et la rencontre amoureuse improbable avec Sacha. Le film est sans prétention, à ne pas réduire à un un gadget. Il faut le voir sur grand écran, avec Morder s'il vient accommpagner son film. Il a l'air d'être très à l'écoute de son public.
Tu parles d'un scénario! C'est filmé n'importe comment, façon nul de chez nul, et le "filmeur" le "revendique"! Evidemment, c'est fait avec un portable (ce qui impliquerait de "rompre" avec les canons) mais c'est pas nouveau non plus! Comme si la "technique", limitée, autorisait à nous montrer de la merde (à part quelques jolis paysages campagnards)! Ici, l'exercice volontaire (de filmer n'importe quoi n'importe comment) laisse dubitatif. Beaucoup de langueurs, de remplissage, de déprime, de petit délire, de redite, sans aucune originalité (ça peut faire penser à du L. Soukaz mais en fait ça n'en a pas du tout la force)... Et un Sasha (Stanislav) sorti d'on ne sait où pour faire style. "Plongée fiévreuse"? (Télérama) Foutage de g..., y en a aucune! Moi j'ai plongé dans l'attente... de pas grand chose. On aimerait dire "c'est beau l'amour" mais là, on n'a droit qu'à de la frustration. Et quelle intimité? L'auteur n'ose quasiment rien! Je dois toutefois reconnaître un certain talent à filmer aussi sincèrement et platement: c'en est touchant. Cependant on peut ensuite se dire qu'on a confondu anti-talent ("fait-exprès") et non-talent et là, ça tourne à la consternation. On revoit quelques instants de la campagne présidentielle 2007, ce qui permet au passage de se foutre de la gueule de N.S. Bof. Facile et d'un banal... Mais comme ça permet de toucher des subventions (imaginons l'inverse). Et je te mets un peu de mémoire aux déportés. Peut-être moins plat qu'il n'y paraît mais tout de même creux et très ronron... comme le "Sachat".