Encore mieux que la "Fiancée syrienne" du même réalisateur. Après les "méduses" ou "a visite de la fanfare" voici un nouvel exemple de la vitalité du cinéma israélien. Sur un sujet délicat Eran Rikler a réalisé un film qui a su éviter le manichéisme. Mention spéciale à Hiam Abbas qui avec son visage (très beau) de madone campe un personnage qu'on n'est pas près d'oublier. Le film ne tiendra hélas que trop peu de temps l'affiche. un conseil fermer vite votre micro et allez le voir!
Un film très touchant sur le combat d'une femme pour conserver les citronniers de feu son père. Seule contre tous, elle trouvera néanmoins un soutien inattendu.
Des personnages tourmentés, un drame tout à la fois dérisoire et poignant, une région peu avare de malheurs. Pourtant, ce film déploie doucement sa trame et on attend, parfois en souriant, on espère un dénouement heureux (qui viendra ou ne viendra pas, allez voir). L'actrice tenant le rôle de l'agricultrice palestinienne est impressionnante. La vision d'un état israélien sécuritaire, bureaucratique et routinièrement inique est remarquable sans pour autant sombrer dans la charge. Petit regret, la peinture du côté palestinien est plus lacunaire - une description plus précise de la société palestinienne aurait sans doute été plus polémique...
Rien à dire sur cette histoire qui résume la difficile cohabitation entre les palestiniens et les israéliens. Sans violence, le film montre le combat d'une femme humble contre le pouvoir infini d'un ministre de la défense. C'est touchant et on finit par s'attacher à ces citronniers.
Allez voir Les citronniers. Après un tel film on ne voitr plus la vie comme avant. C'est beau, c'est bouleversant, c'est profond, c'est grandiose tout en restant en simplicité subtile. Tout y est : l'absurdité du conflit, l'obsession de sécurité, les principes archaïques avec lesquels on ne vit pas, l'idylle inattendue, l'amitié inattendue faite seulement de regards et d'impressions fugaces. Deux images vous marquent, celle de ce champ de citronniers, magnifiques, qui ondule doucement, impression de fraicheur, de beauté, d'infinie douceur, et l'image de ce mur, gris, laid, moche comme tout, symbole de tout ce qui est gâché et perdu à jamais. A jamais ? C'est peut-être grâce à des films comme celui-ci qu'un jour il n'y aura plus de murs. Savez-vous qu'à Berlin à coté d'un pan de mur qui subsiste, un panneau porte ces mots : Nie wieder, no more.
Un très beau film, magnifié par l'élégance d'Hiam Abbas, toujours juste dans l'interprétation de cette femme meurtrie qui lutte dans un combat perdu d'avance. Le cinéma israëlien est décidémént bien distribué en France ces temps-ci !
Léché! c'est tout ce qu'on peut dire de ce film israélien où tout est convenu: les arabes sont sales et résignés, les juifs intelligents et puissants. Après il y a des amourettes et des divorces pour pimenter un peu avec un fond de gentille occupation de la terre des autres qui ne comprennent donc rien. Oh, bien sûr, ce n'est pas en Palestine qu'on pourra voir d'aussi beaux conseils d'état, tout en marbre dis donc! Même si la justice dispensée est celle de l'apart... ouf, j'allais dire un gros mot. Mes excuses messieurs les censeurs!
Une superbe métaphore des relations entre Israël et la Palestine. Chacune des 2 femmes représente un pays: si proches (par la situation géographique, le langage...), mais qui s'ignorent totalement, et de cette ignorance découle une peur qui les cloisonne encore plus. La fin, avec la décision de justice sans aucun sens, en est un ultime avatar: aucune partie n'est gagnante, et la situation s'enlise encore plus.
Comment ne pas mettre 4 étoiles???? C'est impensable de mettre moins. Ce film est superbe! Les actrices sont magnifiques. Je suis resté scotché dans mon fauteuil devant la beauté de ces deux femmes, devant la beauté de cette histoire, devant la dignité. Je suis absolument sous le charme. Il faut aller voir ce film!
L'actrice principale est merveilleuse. L'approche est multilatérale et donc forcément intéressant. On se prend à croire qu'une rencontre est finalement possible.