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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 décembre 2008
Sur fond de conflit israélo – palestinien, Les Citronniers relate l’histoire de deux femmes qui vivent côte à côte. D’abord Salma, une veuve vivant dans un petit village palestinien de Cisjordanie qui décide de se batte pour sauver ce qui constitue à la fois son gagne pain et le symbole de ses racine, c’ad sa plantation de citronniers, depuis qu’ils représentent pour certain une menace pour la sécurité du nouveau voisin qui n’est autre que le ministre israélien de la défense. Puis toujours à la frontière entre la Cisjordanie et Israël, de l’autre côté se trouve Mira, l’épouse du ministre qui face à la situation et l'enfermement de sa propre existence finira par prendre fait et cause pour sa voisine. Ainsi, à travers ce récit métaphorique débouchant sur une belle leçon humaine, ce film tend à décrire un pays, une société avec ses qualités et ses défaillances comme l'absurdité des décisions qui concernent Salma sur lesquelles elle n’a pas son mot à dire ou bien lorsqu’elle est sommée par son propre peuple de stopper ses relations affectives avec son jeune avocat. Néanmoins même si ce film réalisé par un réalisateur israélien soulève entre autres une réflexion politique assez intéressante, on peut regretter qu’il n’apporte en rien de significations sur la présence du ministre en ces lieux, proches de la plantation de Salma, niant ainsi la raison de la présence du peuple juif sur cette terre tout comme à travers elle, les raisons premières du conflit israélo – palestinien.
Un bon film qui montre bien que les 2 camps ont raisons et tord à la fois, en se méfiant de tous le monde pour les israëliens, mais peuvent-ils faire vraiment autrement? Et en détestant ce que font les israëliens pour les palestiniens, mais peut-il en être autrement quand on te vire de chez toi? La conclusion est que ce film montre que l'on y arrivera sur cette Terre qu'en se faisant confiance les uns les autres, et surtout en vivant tous ensemble, et le mieux serait tout en essayant de ne pas d'imposer sa religion aux autres. Je sais, c'est impossible...
Même si ce film magnifique n'a pas la prétention de décrire l'occupation israélienne, il constitue une métaphore soft mais très réussie de la situation des Palestiniens. Certes, plutôt que le citronnier, Eran Riklis aurait pu prendre l'olivier qui incarne véritablement la sève de la Palestine et les oliviers sont arrachés et brûlés par dizaines de milliers pour des fausses raisons de sécurité ou pour construire le mur. Donc pas d'images fortes, mais beaucoup d'éléments sont évoqués : les check-points, le mur, les expropriations, les colonies... La force est donnée par la complicité qui grandit entre ces deux femmes, Mira l'Israélienne et Salma la Palestinienne, que sépare un grillage. Deux femmes dignes, d'une beauté envoûtante, empruntes de pudeur et de sensibilité et dont l'image reste encore gravée dans ma tête. On aurait aimé qu'elles aillent plus loin, qu'elles se parlent, deviennent amies mais l'interposition systématique des services de sécurité israéliens démontre que tout est fait pour éloigner les deux peuples ! Courez voir ce film, il le mérite !
Bonne histoire qui apporte un regard différent sur le conflit Israelo-palestinien. Jolie réalisation et bien interpréter. Quelques longueurs et lenteurs, mais le film atteint son but.
En partant d'un fait divers presque anecdotique, Eran Riklis dresse un constat sur une situation géopolitique décidément très compliquée, l'action se passe en effet sur la ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Ici, le réalisateur nous raconte le combat d'une veuve qui souhaite sauver ses citronniers, menacés d'être abattus par son voisin, ministre israélien de la défense, qui les considère dangereux car potentiellement capables de servir de cachettes à des terrorristes. Hiam Abbas joue cette femme prête à tout pour sauver son unique patrimoine, prête à affronter le gouvernement pour faire valoir ses droits. Elle sera aidée dans sa quête par un jeune avocat (Ali Suliman) qui finira par s'attacher à elle. "Les Citronniers" est également un film féministe quand il nous donne à voir le comportement de la femme du ministre, qui, alors qu'elle ne la connaît pas, finit par être réellement touchée par le combat de sa voisine. Le film se révèle alors profondément humain et optimiste sans jamais tomber dans le manichéisme... "Les Citronniers" est juste crédible et réaliste, on croit à cette aventure et on ressent vraiment de l'empathie pour les personnages. Une vraie réussite donc, d'autant plus qu'il est réalisé par un auteur israélien qui réussit l'exploit de pointer du doigt un sujet sulfureux et qui m'a fait découvrir Hiam Abbas, une magnifique actrice.
Finesse d'écriture, thématique passionnante, objectivité et authenticité apparente. Cette confrontation relativement pacifique et compassionnelle entre Israéliens et Palestiniens est révélatrice du climat pouvant exister dans ce conflit. J'ai juste un doute et un bémol. Le doute : tout cela est-il proche de la réalité ou est-ce de la science fiction ? Je ne peux pas répondre à cela et j'aimerais bien avoir l'avis d'un connaisseur. Le bémol sur la réalisation : l'ensemble me paraît un peu désincarné et manquant d'implication. La mise en scène est de plus très classique sans beaucoup d'imagination. Enfin quelques pointes d'humour aurait été bienvenue. A voir tout de même car plaisant et instructif.
Rythme de sénateurs ,personnages caricaturaux ,manichéisme exacerbé ,cette énième œuvre ayant pour toile de fond le conflit Israelo-palestinien ne restera pas dans les mémoires pour sa finesse ,en fait la prestation lumineuse de Hiam Abbass constitue le quasi seul intérêt du film.Deja scenaristiquement parlant et connaissant le degré élevé de paranoïa des Israeliens ,il apparait difficile voir totalement improbable d'imaginer le ministre de la défense venir habiter juste a la frontière avec "l'ennemi".Le concept du pot de terre (la gentille veuve Arabe) contre le pot de fer (la méchante armée Sioniste) n'a quant a lui vraiment rien d'original ,la relation des 2 femmes ainsi que leurs solitudes respectives s'avère plus intéressante a observer ,pourtant l'on aurait souhaiter voir le scénario consacrer beaucoup plus de scènes communes aux 2 femmes ,d'où au final et vu la richesse du sujet abordé ,un sentiment de frustration légitime qui nous envahie.
Une histoire poignante qui reflète bien, à l'image du mur dressé entre les voisins, la division sociale engendrée par le conflit israélo-palestinien. C'est réaliste en ayant le mérite d'éviter de tomber dans un travers manichéen où il y aurait eu que les méchants d'un côté et tous les gentils de l'autre et ça apporte une touche d'espoir avec la complicité qui finit par s'établir entre les deux principales protagonistes féminines interprétées avec une grande sobriété.
La force de ce film réside dans son histoire vraie qui est décrite, c'est à dire, une description artistique de la vie palestinienne en Israël. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti. C'est simple et très puissant à la fois. Les citronniers, arbres un peu magiques pour moi, symbolisent cette vie faite de barrières, de murs et d'incompréhension. On vit en Palestine, en Israël, et on ne parle pas la même langue. Un problème linguistique qui est le résultat de nombreux troubles dans le monde. A voir pour la jolie mise en scène et pour les questions qui en découlent.
Le cinéma israélien, dont la production intéresse de plus en plus les écrans français, centre une majorité de son territoire aux environs de la frontière. Lieu de passage, de conflit et d’incertitude, la frontière est un objet de mouvement, idoine pour la matière cinématographique. A l’instar du beau «Disengagement» d’Amos Gitaï, Eran Riklis réalise «Etz Limon» (Israël, 2008), lutte des titans contre les petites gens sur une terre divisée par la frontière. D’un bord vit Salma, une veuve palestinienne qui cultive des citronniers avec l’aide d’un vieil homme. De l’autre bord demeure Mira, une israélienne, épouse du ministre de la Défense. Entre ces deux femme, ces deux pays résident sans un bruit des citronniers colorés d’un jaune Van Gogh et d’un vert Monet. Ces choses de la Nature autour desquelles s’observent tacitement deux femmes que leur peuple oppose sont un point de symétrie, ramenant à égalité les israéliens et les paléstiniens. Fomenté dans un esprit pacifique, «Etz Limon» dispose un ordre d’équité entre les deux nations en conflit. Riklis n’en reste pas à ce seul constat (qui fait l’unanimité du cinéma israélien) mais aborde en parallèle les contraintes qui étreignent les femmes de chacun de ces pays. Salma s’éprend d’amour pour son avocat, aussi jeune que son fils. Sa communauté musulmane réprouvera cet amour, quitte à lui adresser quelques sévères remontrances au nom de l’honneur de son défunt époux. Dans le même temps, Mira s’ennuie chez elle où elle passe ses journées lasse sur le canapé. Chacune d’elle, assoiffée modestement de plus de liberté, profite des instants possibles pour accomplir leur volonté profonde. Salma, dans le secret, embrasse son avocat tandis que Mira se confit à une journaliste envieuse de scoop. Doté d’une double lecture et de multiples couches de propos, ce film d’Eran Riklis s’achève sur un constat connu de tous : la force de l’Etat achève désormais la fragilité du plus petit.
Dans "Les Citronniers", l'avocat de Salma va dire que seul les films américains se terminent bien. Ici, point de manichéisme, bien que la préférence aille tout de même aux palestiniens. On est révoltés face a ce désir constant de sécurité au point d'en faire pâtir les plus démunis. Un combat plein de courage et de force. Un film humaniste qui espère une paix. La fin laisse un espoir partagé. Le conflit Israëlo-palestiniens est abordé avec parcimonie. C'est donc surtout un film sur deux femmes. L'une combattantes et l'autre se rendant compte de se qui se passe autour d'elle. Deux actrices touchantes et marquante, Hiam Abbas et Rona Lipaz Michael. On espère et finalement...
Beau film, mais le scénario simple en apparence me semble pas assez engagé, les personnages sont attachants et superbement interprétrés. Du cinéma sans fioriture et prenant malgré une certaine mollesse dans la mise en scène.
Un très très beau film d'Eran Riklis, le conflit Israëlo-palestinien présenté sous un angle très original. L'histoire est touchante et Hiam Abbass est toujours aussi bonne
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi beau film. L'intrigue se déroule à la frontière entre la Cisjordanie et Israël. Le réalisateur nous raconte comment un verger va devenir le symbole du conflit entre les deux états. Sans manichéisme, avec des acteurs excellents et une mise en scène remarquable, le film ne nous laisse pas insensible. Entre la oparanoïa israëlienne et l'instrumentalisation du procès à des fins géopolitiques côté cisjordanien, le film souligne l'aberration d'un tel conflit. A voir absolument.
Film à la fois militant, le but étant de dénoncer entre autre l'érection du mur entre Israël et la Cisjordanie, et finalement équilibré. Les points de vue israélien et musulman sont abordés de façon à peu près égale, et le réalisateur ne charge pas à fond le dossier contre Israël. Ce qui est décrit reste à la portée du commun des mortels, en clair même le neuneu de base qui ne comprend rien au conflit palestinien peut suivre le film. Les rouages de la politique et de la justice israélienne sont clairement décrits, mais on n'apprend pas grand chose de nouveau. Les temps morts de la seconde partie du film me conduisent à ne mettre que 3 étoiles, car au bout d'un moment forcément on tourne en rond, le scénario manque malheureusement un peu de consistance.