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selenie
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1,0
Publiée le 15 mai 2008
Un film qui me rappelle "Still Life" en mieux. Le but du cinéaste est louable mais il a plutôt râté son objectif. D'après un de ses interview il voulait montré la reconstruction après le Tsunami, la beauté des paysages, l'ambiance mystérieuse et mélancolique qui entourait ce lieu. A la fin on a droit à une jolie histoire sentimentale dans des paysages toujours post-apocalyptiques(à part 2-3 plans). La musique est bien choisie et l'ambiance voulue est très bien ressentie. Mais pourquoi diable cette histoire de voyous et cette fin aux antipodes du thème et à l'encontre du message général du film ?! Comme si une pincée de pseudo-polar offrirait des spectateurs moins confidentiels. Un réalisateur qui a du potentiel c'est sur, une belle idée c'est sur mais au final un film qui semble avoir eu une trajectoire différente que celle prévue. Dommage.
Voici un premier film réussi qui, après un début contemplatif envoûte le spectateur grâce à une belle qualité de la photographie, des plans magnifiques qui ne s’attardent pas trop sur les cicatrices du tsunami et une musique hypnotique fort brillante. Même s’il faut du temps pour que l’imprégnation se fasse, le film va crescendo pour rendre cette belle histoire d’amour. Anchalee Saisoontorn est belle et vraiment touchante est magnifiquement mise en valeur. Les scènes d’amour entre ce couple perdu sont justes, sans équivoques et très pudiques (voir la sublime courte scène de séparation où la jeune femme arrange la chambre du locataire où celle où son corps se meut dans le lit vide). Enfin, on ne peut oublier les dernières scènes de Wonderful town, terribles, mais filmées avec une superbe poésie avec cette vision du fleuve enveloppant les souvenirs et les corps, un moment qui ne se laissera pas facilement oublié. Si Assarat n’exhibe pas trop les conséquences physiques de la catastrophe, on la remarque sur les visages détruits et le comportement des personnages. Avec Apichatpong Weerasethakul, le cinéma thaïlandais se porte bien même si Assarat semble plus à portée du grand public et moins prétentieux que son illustre et palmé collègue.
Ce n'est pas tant un film d'amour "autour du tsunami" qu'une histoire d'incommunicabilité affective, dans la lignée d'Antonioni et Dumont. Original mais inabouti.
Dès les premières secondes, ces vagues qui refluent laissent imaginer la catastrophe qui fit huit mille morts à Takua Pa, endroit redouté depuis mais où la vie des natifs continue. Le jeune architecte, avec son visage limpide (il ferait penser à la peluche "Kiki" adulte !) débarque pour travailler mais flâne, fasciné par le contexte où il doit oeuvrer, d'ailleurs le réalisateur aurait dû garder le titre "Holiday" plutôt que ce grinçant "Wonderful town". Ambiance comme en sursis (et si ça recommençait ?), chaque plan est un petit bijou ciselé, la caméra caresse tout ce qu'elle capte, et surtout le couple, et bien avant la rencontre proprement dite, on vogue parmi les serviettes éponge, mêlées à la noirceur des décombres, entre rose buvard, beige et sépia... Le son est primordial, ces remous de plage joints à ceux de la reconstruction, des bruitages qui deviennent musique, sons de cloche, un peu le style Massive Attack... Un homme de passage attire immanquablement une femme au coeur triste et dont le linge constitue l'univers. Mais ici, les événements ont resserré au centuple l'emprise d'un proche, et la jeunesse se montre goguenarde, colère rentrée résultant du désastre, cette perte considérable d'énergie envolée, qui cherche réparation quelque part. Je n'ai pu m'empêcher, concernant l'attitude fraternelle, de penser à l'expression "franc comme un âne qui recule"...
Il y a de quoi, sans doute, primer ce film. Pour le spectateur lambda toutefois, il n'a d'intérêt que les paysages à la beauté documentaire, et dont l'agréable fraîcheur humide est parfaitement retranscrite par des plans coulants et lisses. Car le rythme est intolérable et ne sert pas à l'expression de l'histoire puisqu'il n'y en a pas.
Jamais aucun film n'avait été fait sur l'après-tsunami, c'est chose faite avec Wonderful town, un petit bijou tout droit venu de thaïlande. Beauté des payasages, beauté des plans, une sensualité qui vous submerge dès le première images et ne vous quitte plus jusqu'à la fin. Un charme indéniable. Une très belle bande sonore également. Une vraie révélation!
Wonderful town est un film aux contours flous où l'invisible semble bien plus important que les événements quotidiens, rares à vrai dire dans la petite ville qui se remet à peine des ravages du tsunami. Cette oeuvre flottante (spécificité thaïlandaise, au vu de films comme Ploy ou Syndromes and a century) a quelque chose d'inabouti et requiert une attention constante du spectateur qui n'est pas récompensé par une quelconque explication. L'intrigue amoureuse s'effiloche, une scène violente vient rompre le délicat équilibre d'un film aux visées élégiaques mais énigmatique. Tant pis, on aurait aimer tomber sous le charme.
Pas un mauvais film, bien au contraire, que ce "Wonderful Town" thaïlandais qui ère sur les plages de l'après-tsunami. La séduction et le désir des deux amoureux nous fait frissonner, l'ambiance étouffante et la menace bien ressenties; mais le film est définitivement trop lent.
Trois ans après le tsunami, la vie reprend peu à peu ses droits sur les littoraux ravagés de la côte thaïlandaise. Pour preuve, cet hôtel en construction au bord de la plage, raison pour laquelle débarque un jour Ton, un jeune architecte, qui prend ses quartiers dans un établissement rescapé de la catastrophe mais déserté par les touristes, et tenu par Na, une jeune femme séduisante avec qui une idylle naitra bientôt. Certes c'est très esthétique, et la bande son très travaillée souligne savemment les impression visuelles. Mais que de serviettes-éponges et de draps pendus et dépendus des cordes à linge! Malgré, en toute fin de film, l'évocation énigmatique de drames personnels pour Ton ou encore un rebondissement inutile, ces 92 minutes auront paru bien longues.
Tres beau film, pudique,tendre et sensuel sur la difficulté de la reconstruction. Les ravages du tsunami sont là, d abord imperceptibles. Puis, à mi parcours du film, le mot lui même est prononcé, et peu à peu le danger s'installe. C est très touchant et totalement déprimant malgré cette belle musique qui vous enveloppe. Belle découverte.
beau film un peu languide soutenu par une très belle bande son mélancolique et progressivement menaçante. La nature et les sentiments s'éveillent lentement après la catastrophe (3 ans après le Tsunami) avant de se déchainer à nouveau sous une autre forme bien plus (in)humaine cette fois. Attention risque d'endormissement si vous y allez à l'heure de la sieste ;-)
Pour comprendre la démarche du cinéaste pour ce film, il faut savoir qu'il s'est inspiré dans l'écriture du scénario de la ville thaïlandaise de Takua Pa qui suite au passage du Tsunami de 2004 vit périr 8000 personnes. Et c'est en ce rendant sur les lieux 2 ans après le drame, que le réalisateur a pu retranscrire dans son long métrage l'atmosphère triste qu'il ressentit là bas. Tout comme l'endroit d'origine, après avoir été dévasté par la grande vague, la " Wonderful Town " décrite dans le film est une petite ville côtière en reconstruction mais le récit se passant dans cet espace particulier raconte en premier lieu, l'histoire d'amour naissante entre Ton, un jeune chef de chantier en mission dans la région et Na, une villageoise discrète tenant un petit hôtel. Ainsi, une bonne partie du film s'intéresse à montrer à travers cette idylle, la lente montée du désir et la manière que ces 2 êtres attirés l'un vers l'autre vont s'approcher pour se réunir. Mais dans la seconde partie de ce film aussi particulier par son ambiance aérienne (que l'on connaît déjà après avoir vu des long métrages asiatiques comme Syndromes and a Century ou plus récemment Ploy), la suite de l'histoire glisse progressivement vers la tragédie , le couple devenant la cible de persécutions car le jeune frère de Na, tombé dans le gangstérisme depuis la destruction de son village, mettra tout en oeuvre pour empêcher sa soeur de vivre pleinement sa relation. Comme si on leur reprochait de se rapprocher du bonheur, en concluant son film par une fin violente et cruelle, il semble que le réalisateur a voulu mettre en relation le destin de ses personnages avec l'environnement dont le passé lourd et tragique du Tsunami a détruit les lieux et les êtres. Mais cette façon de répercuter cet événement douloureux en hantant le présent reste bien déconcertante en se limitant seulement au comportement du frère de Na qui n'est pas forcément représentatif de la vie dans cette région, et le parti pris du film de montrer que cet aspect des faits, peut donner l'impression d'occulter les bons sentiments qui peuvent s'exprimer par exemple lors d'une crise humanitaire comme notamment le vaste élan de solidarité qui s'est manifesté pour sauver des vies humaines, mais ceci n'est pas le sujet du film qui préfère traduire d'une manière inattendue le traumatisme profond qui touche les habitants.
Wonderful town est un film d'ambiance, avec la lenteur qui en est l'apanage, sans l'acuité de Kiarostami, sans la sensualité de Wong Kar Wai.
Mais pour un premier film, c'est quand même pas mal du tout.
Aditya Assarat se révèle être un cinéaste particulièrement habile dans la façon de filmer les architectures (intérieures et extérieures) ainsi que les paysages, ici, magnifiques entre mer et montagne. Sa direction d'acteurs semble un peu plus flottante et malheureusement son scénario peine un petit peu à tenir la distance d'un long métrage.
Ceci dit, le film reste une expérience sensorielle et intellectuelle stimulante.
L'ombre de la tragédie y règne en maîtresse et la fin, qu'on ne peut dévoiler sans gâter le plaisir du spectateur, est un aboutissement signifiant à l'ensemble du film, tourné tout entier dans l'ombre portée du tsunami. Prometteur. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Un film très difficile à digéré ,Wonderful Town(Une merveilleuse ville) cache un malaise après un Tsunami qui ravagera un petit village près d'un fleuve.
la première partie avec l'ingénieur et la jeune fille est fort intéressant,mais c'est la second partie avec cette histoire de voyous qui plombe carrément le film.
Cependant le film est très bien filmé,le village ravagé par le Tsunami est d'une sensibilité sous l'objectif du cinéaste.L'histoire d'amour est une tel pudeur dans le toucher dont celui ci est un peu irréaliste comme une poésie emportée par le Fleuve de la Thaïlande.
Un film très spécial particulièrement celui du jeu de l'actrice que j'ai beaucoup appréciée.Un film émouvant,plein de tendresse,sauf les scènes de voyous.