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PhilippeToile
44 abonnés
740 critiques
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3,0
Publiée le 6 avril 2011
Une chanteuse de tango, brisée par la rupture avec son amant, tente de se reconstruire en quittant son Argentine natale et en renouant avec son art. On pourrait reprocher à Diego Martinez Vignatti le minimalisme et les redondances de son scénario, mais l’esthétisme de ses images et l’incarnation de sa vedette féminine rendent son film attachant. Deux personnages sont au centre de son propos, Helena la chanteuse qui exprime toute sa douleur et son mal de vivre, et le tango lui-même, non pas celui de Carlos Saura essentiellement chorégraphique, mais le tango chanté et son pouvoir expressif et émotionnel. Les moments musicaux sont les plus forts et démontrent un fois de plus toute la profondeur de cet art si particulier et idiomatique. Si cette forme musicale vous est insupportable le film vous paraîtra long et ennuyeux, sinon vous dégusterez chaque instant d’une sensibilité peu commune.
Il y a quelques bonnes idées dans La chanteuse de tango, comme celle de faire coller les états d'âme de son héroïne avec les paroles des chansons qu'elle interprète en public. Sauf que le registre est limité : peine de coeur et bandonéon, et puis basta. Léger. Les scènes de tango, dansées ou chantées, sont belles, mais on se fiche comme d'une guigne des déboires sentimentaux de cette chanteuse argentine, qui, soudain, se retrouve boulangère sur la côte belge (sic). C'est que le réalisateur, Diego Martinez Vignatti, mélange les temporalités sans rime ni raison, tout en se distinguant par de petites coquetteries de mise en scène, proches du maniérisme. Honnêtement, c'est lassant, malgré les qualités de comédienne d'Eugenia Ramirez Miori. La preuve qu'il existe des films argentins quelconques, dans une production abondante et, généralement, de qualité supérieure.
Un film fiévreux, tendu. Un parcours, une quête, une obsession. L'émotion du tango qui brûle et qui apaise. Un flirt avec l'excès, presque dérangeant mais si profondément humain. Une belle lumière. Une musique vraie, profonde.
Horrible !!! une honte pour toutes les chanteuses de tango et les chanteuses tout court !!! comment elle a eu la prétention d'incarner une chanteuse de tango ? parce que elle est la femme du réalisateur ? l'amour est aveugle et sourd alors ... quelle hônte !!!