"El nino pez" est le premier film argentin que j'ai découvert, et je l'ai bien apprécié ! J'ai trouvé le scénario intéressant et l'interprétation des deux actrices très juste ! On sent bien la passion les liant et leur désir de liberté.
Mélange de drame et de thriller globalement réussi concernant ce long-métrage argentin qui se distingue par une belle et émouvante prestation des comédiennes et aussi pour son histoire qui s'avère assez touchante à suivre. Dommage ceci-dit que la mise en scène de Lucia Puenzo ne soit pas à la hauteur car manquant quelque peu d'émotion.
Déconcertant de banalité, le nouveau film de Lucia Puenzo est un formidable pensum. El Nino Pez n'a - avec un peu de recul - pas grand-chose pour plaire : une photographie léchée plutôt pâle en définitive, une structure narrative alambiquée ( mais puisque c'est tendance, allons-y gaiement ! ), un montage prévisible ou encore une musique sentant les parfums sentimentalistes du pire mélo qui soit. L'histoire n'a rien de palpitant et le prétexte de base respire le racolage ( d'ailleurs à la vue de l'affiche, on pourrait s'en douter...). On pourra toujours saluer le soupçon d'audace qu'un tel projet implique, mais l'on déchante très vite face au manque d'inventivité de la mise en scène et à l'absence de grâce liée aux images. Pour conclure, Lucia Puenzo a cru bon de filmer deux actrices émoustillantes ( excitation oblige ) sur fond de polar branchouille, mais elle a vraisemblablement du mal à styliser son propos. C'est fade, impersonnel, convenu, aguicheur et dépourvu d'émotions. Bref : c'est pénible.
« XXY » abordait un thème peu commun a savoir l'hermaphrodisme. « El Nino Pez » est beaucoup moins original dans son thème. Une histoire d’amour avec un A majuscule auquel s’ajoute un meurtre donc des accusations et une fuite. Le montage du début peut paraitre assez déroutant et la construction n’est de ce fait pas très judicieuse pourtant, cela ne nous empêche pas de comprendre la trame bien qu’un déroulement linéaire dans lequel les flash-back et ellipses en nombre inférieur aurait été certes moins original mais peut être tout de suite beaucoup plus attachant et plus compréhensible. On s’attache, néanmoins, facilement aux personnages. L’émotion ne manque pas surtout dans la deuxième partie du film ou tous les actes de Lala ne seront finalement qu’une preuve d’amour (la scène en prison est le summum du drame avec également la fusillade ou l’on se dit voilà c’est fini !). Mais il manque ce petit quelque chose qui permet au film de se hisser parmi les plus grands peut être est-ce ce rythme inégal ? L’actrice Ines Efron était déjà très bonne dans « XXY » mais dans « El Nino Pez » elle est excellente. Les plans souvent très serrés sont parfois un peu lourd puisque niveau qualité ce n’est pas de la Haute Définition. Mais certaines séquences sont magnifiques comme cette séquence au lac, qui est superbe. Allez Lucia Puenzo, le prochain c’est le bon.
Cannes a eu le bon sens de la révéler en 2007 avec le surprenant "XXY", et revoilà déjà Lucia Puenzo dans l'actualité cinématographique argentine : loin des poses systématiques de l'agaçant langage de Lucrecia Martel, cette jeune cinéaste marque à nouveau un point en filmant les promesses d'un talent artistique en train d'éclore. Ce n'est pourtant pas en choisissant la facilité qu'elle continue le cinéma, après un premier film sur une adolescente hermaphrodite. Son nouveau s'attarde cette fois sur un mélange temporel assez fin entre l'amour de deux jeunes femmes, et la fuite de l'une d'elle en conséquence d'un meurtre. Tous les pièges n'échappent pas à la caméra sensible de Puenzo ; notamment une liaison aux mythes et aux divinités qui tient du mysticisme mal employé et mal assumé, alourdissant plus le film qu'il ne le densifie (toutes les séquences symboliques du lac et des enfants noyés). Car le récit est déjà bien chargé : le montage, d'une clarté inégale, parvient à dérouler deux temps liés entre eux, parallèles et dont les explications se forment au fur et à mesure que les personnages et leurs statuts se dévoilent. C'est dire si le rajout de flash-backs créant une troisième ouverture temporelle n'était pas essentiel. On finit par se perdre dans cette confusion pas toujours maîtrisée mais qui, pourtant, montre bien l'ambition narrative de Puenzo. Sa progression dramatique étant l'un des points forts du film, l'histoire finit par tenir la route et par émouvoir lors de très fortes séquences de déchirement (celle de la séparation lors de la visite en prison en fait partie). La direction d'acteurs est aussi remarquable (Mariela Vitale et Inés Efron, qui tenait déjà le premier rôle de "XXY"), tandis que la réalisation, au bord de la surcharge et de la saturation (autant dans la lumière que dans le cadre), donne un sentiment d'impérativité réussi mais parfois nuisible au rythme et à l'accumulation dangereuse des éléments. Il manque bien quelques calmes, quelques creux
Formidable mélodrame social, avec des scènes évoquatrices, on rentre facilement dans "El Niño Pez" mais il est dommage que le sujet ne soit pas plus poussé, l'intrigue stagne très vite et on s'ennuie face à une expression minimale des mots. En revanche, soulignons l'assurance dans la prestation des deux jeunes femmes très prometteuse...
Une critique majeure : trop sobrement joué ! Si le scénario est touchant, l'interprétation semble trop supervisée et ne laisse aucune liberté à l'émotion. Les drames sont trop sobrement traités et évoqués rendant le film trop linéaire. 1.5/5 pas conquis !!!
El nino Pez est un film beaucoup trop noir, on a l'impression que tous les malheurs du monde arrivent à une des jeune filles, on est pas intéressé ni touché et le côté optimiste à la fin est d'un ridicule...
Quasiment dénué d'un quelconque effort de mise en scène, El Niño Pez déçoit par son manque de rythme. Ayant choisi le montage non-chronologique, Lucia Puenzo, maladroite, n'aura pas tardé à m'égarer entre scènes du présent et flash-backs. Si le scénario séduit durant les dernières minutes, l'ensemble reste hélas plutôt plat, à l'image de cette mise en scène immensément fragile. Cependant, les deux actrices principales, Inés Efron et Mariela Vitale, livrent une assez bonne prestation ce qui, en soit, ne suffira pas pour créer une atmosphère palpitante et pleine de suspense, ingrédients généralement associés au terme de thriller. On retiendra aussi une bonne esthétique bien qu'un peu pâle sur les bords, contrairement à ce que laissait penser l'affiche au premier abord. En bref, El Niño Pez est un long-métrage sympathique, mais trop superficiel pour susciter ne serait-ce qu'une once de surprise et malheureusement trop peu prenant. Décevant.
Les rivages troubles de l'ambigüité ont décidément les faveurs de Lucia Puenzo, cinéaste découverte avec XXY, et qui confirme dans El nino pez son attirance pour des territoires mouvants à la limite du sordide que contrarie heureusement la douceur de sa mise en scène charnelle. Désireuse de ne pas se répéter, la réalisatrice a d'ailleurs choisi le ton du thriller pour raconter une histoire lestée de secrets inavouables dont les conséquences psychologiques affectent grandement les caractères et les agissements des deux personnages féminins du film. Lucia Puenzo maîtrise parfaitement les allers et retours entre passé et présent et installe un climat tantôt pesant, tantôt onirico-poétique. Plus lisible dans la forme que son premier essai, El nino pez montre que la cinéaste a tout pour devenir le deuxième grande dame du cinéma argentin, au côté de Lucrecia Martel, les deux ayant soit dit en passant, beaucoup à gagner en affinant leurs films et en les rendant moins opaques.
L’affiche un peu trop racoleuse ne laisse pas augurer de la sensibilité de cette histoire complexe, où l’homosexualité féminine suggérée n’est pas le socle. C’est la rencontre de deux être déchirés qui sert à construire un scénario mélangeant mystère, thriller et émotion. Au départ cette construction peut paraître un peu confuse en mélangeant les retours en arrière, mais elle permet au spectateur une immersion plus profonde dans l’âme des personnages. L’odyssée sous-marine et les grands yeux expressifs d’Inès Efron participent à cette plongée, malgré (ou grâce) à la qualité très moyenne de l’image.
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1,5
Publiée le 7 décembre 2020
Malheureusement ce drame ennuyeux ne m'a pas vraiment convaincu de regarder le reste de l'industrie cinématographique sud-américaine. Il s'agit de la fille d'un juge bien connu qui finit par tuer son père mais c'est la femme de ménage avec qui elle a eu une relation amoureuse qui est blâmée. En d'autres termes si vous aimez les angoisses et les histoires d'amour inachevées ce film est fait pour vous. Notre protagoniste peu souriante se coupe tous les cheveux se morfond beaucoup et parle aux personnes liées à son béguin maintenant emprisonné et nous avons des flashbacks d'elles prenant un bain ensemble et dans la nuit. Aucune de ces longues scènes n'est très explicite en fait il est très difficile d'établir une quelconque chimie visible entre ses deux étoiles maussades. Ce n'est pas parce que vos personnages disent qu'ils s'adorent constamment qu'on y croit si l'attrait et la conviction ne sont pas au rendez-vous. En fait El niño pez n'est pas un film intéressant ou divertissant à regarder donc quand il y a l'obligatoire fin heureuse qui fini par se produire je n'en ai pas vraiment eu cure et les deux actrices principales non plus à première vue...
Lucia Puenzo nous offre un 2è film très réussi après XXY. Le film est tiré d'un roman qu'elle a elle-même écrit. Elle a choisi de donner au film un coté polar, et une mise en scène alambiquée, qui peut paraître confuse mais qui nous amène à suivre l'histoire et plonger dedans. On sent cette confusion au début, mais on suit l'histoire, on y entre petit à petit, et on éprouve nous-mêmes ce sentiment de confusion du fait de l'histoire et de sa mise en scène. La réalisatrice réussit son coup, le choix de cette mise en scène alambiquée est un succès. Les 2 actrices sont excellentes, surtout celle qui jouait déjà dans XXY. Au final, ce film est osé, beau esthétiquement, bien joué. Un film à aller voir.