Le japon, pays des Sumos, des samouraïs, des sushis … et des Ninjas aussi ! On y pense un peu moins souvent curieusement, peut-être parce que le Ninja est aujourd'hui un poil suranné et ringard. Mais certains réalisateurs continuent de croire dur comme fer au pouvoir ancestral du Ninja et des ses redoutables techniques de combats. James McTeigue fait parti de cette bande d'illuminés à l'esprit un peu rétro. 3 ans se sont écoulées depuis l'excellent « V pour vendetta » et ce « jeune » réalisateur américain revient au front en signant « Ninja Assassin » ,son second long métrage. Les premières minutes du film nous mettent clairement dans le bain (de sang) : on a affaire à un film d'arts martiaux dans lesquels les maîtres mots sont surenchère et action à gogo. Les sabres et autres armes blanches découpent des ennemis en cubes, dans d'épais flots de sang rouge vif. Les combats prédomine et restent l'atout majeur du film, qui ne brille pas par son scénario racoleur et totalement improbable. De tout manière, on ne regarde pas ce genre de film pour son histoire et sa complexité n'est-ce-pas ? Car niveau castagne, on est servi. Les combats très chorégraphiés et stylisés sont nerveux et vraiment bien foutus. Raizo, l'indomptable et ténébreux héros -tanana, quelle originalité-, est d'une efficacité sans bornes lorsqu'il s'agit de déchiqueter du Ninja à grands coups de sabres autres armes affûtées. Ce même Raizo fait preuve d'une résistance sans faille (et pourtant, il déguste!), à croire qu'il est quasi-immortel le bougre ! Ses ennemis sont coriaces :Hollywood (tu parles d'un nom à la c**), Lord Ozunu surtout, son impitoyable maître et initiateur, sorte de père symbolique l'ayant enlevé étant petit et l'ayant élevé au milieu des montagnes afin de devenir un terrible Ninja, auprès d'autres enfants -dont une fille qui deviendra son amour de « jeunesse »... malgré un destin tragique du à l'envie de liberté qu'éprouvée la jeune Ninja (mais nul ne sort du clan Ninja, sous peine de mort). Le scénario alterne présent et souvenirs et se base autours du désir de vengeance de Raizo auprès de son ancienne famille Ninja, le pourchassant pour trahison. Quand je vous dit que le scénario n'est qu'un archétype du film série B d'action, je ne mentais pas ! La présence d'une belle bibliothécaire,entraînée malgré elle dans cette brutale traque et protégée par le corps sculpté et bourré de cicatrices de Raizo, ne fera qu'enfoncer le clou dans la banalité et l'approche pompeuse de « Ninja Assassin ». Heureusement que James McTeigue a plus de tact que le réalisateur bourru des nanars d'arts martiaux ; la mise en scène est certes banale mais l'aspect visuel est réussi, très sombre aussi. Les musiques font leur job, au même titre que le montage dopé aux amphétamines, renforçant le côté jouissif et crade des combats. Sans être incontournable (loin de là), « Ninja Assassin » est un bonne pioche en matière de distraction, basique mais efficiente. De quoi redorer le blason des Ninjas et de ses techniques mortelles ancestrales, à l'ère actuelle où on jure plus que par une bonne AK-47 et un Desert eagle.