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Malevolent Reviews
986 abonnés
3 207 critiques
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3,0
Publiée le 28 janvier 2018
Le protégé des Wachowski est de retour ! D'abord premier assistant-réalisateur sur la trilogie Matrix, James McTeigue s'est fait connaitre du grand public en réalisant l'adaptation de V pour Vendetta, toujours sous la tutelle des deux frangins, et a ensuite retourné quelques scènes du Invasion d'Oliver Hirschbiegel suite à un mécontentement de ces mêmes producteurs. Il s'est par la suite attelé immédiatement à son deuxième long-métrage : le bien-nommé Ninja Assassin. Vous l'aurez compris, avec un titre pareil, pas besoin de s'imaginer un scénario bien compliqué. Le scénario s'avère simple voire carrément basique, où nous suivons donc un ninja élevé pour être le meilleur parmi les meilleurs et qui va se rebeller contre ses criminels de maîtres. Également pourchassé par une fliquette tenace, notre intrépide héros aura fort à faire (ou pas) pour dégommer dans des geysers de sang ses ennemis, lui-même étant un véritable soldat imbattable, rapide comme l'éclair, aussi bien habile avec diverses armes tranchantes qu'avec ses poings et pouvant même se régénérer grâce à une méditation intense (si si !). Nous apprendrons d'ailleurs aussi comment il a subi cet entraînement rigoureux durant sa jeunesse à travers quelques flashbacks au style éculé. Gros n'importe quoi scénaristique, Ninja Assassin se voit être piètrement interprété par la crème des acteurs asiatiques exilés aux États-Unis, avec ce qu'il faut de dialogues nunuches et de kung-fu câblé à tous les plans pour demeurer un nanar nouvelle génération toutefois bougrement efficace, McTeigue ne lésinant pas sur les effets sanglants tout en offrant une multitude de scènes gore à faire passer le dernier Vendredi 13 pour un Disney. Ainsi, avec ses combats chorégraphiés à la perfection, sa foule de plans léchés en slow-motion bourrés d'effets visuels plus ou moins réussis, Ninja Assasin devient indubitablement un produit d'action fendard dont on en demandait pas vraiment plus.
Beau, esthétique, ultra violent et gore (le sang qui gicle n'est pas des mieux fait mais bon...), ce long métrage à la plastique détonante fait plaisir à voir et change des productions actuelles du registre action. Cela faisait longtemps que je n'avais vu un bon film parlant de ninja, je me demande d'ailleurs si ce n'est pas tout simplement le meilleur du genre qu'il m'ait été donné de voir. Un gros coup de coeur surprise en dépit de ce titre vraiment lamentable qui ne l'aidera pas à percer malheureusement!
Bonnes scènes d'action. Bons effets spéciaux. Beaucoup de sang. Le style hémoglobine à profusion n'est pas si écœurant au final. Le scénario n'est pas très recherché. À voir tout de même !
Si le spleen d'une journée morose vous donnais soudain l'envie physiologique de vous esclaffer un bon coup devant votre écran de télévision, de projeter des salves de rires gras tout en tapant du poing sur l'accoudoir de votre canapé, plusieurs possibilités s'offrirait à vous. Koh-Lanta, Secret Story, ou reality-show débiles sur MTV, il n'y a pas à dire, la farce décérébrée est un plat qui se mange sur grand écran et en quantité roborative. Toutefois, chaque produit possède son substitut, rôle que Ninja Assassin remplit avec une complaisance involontaire qui fait froid dans le dos.
Attention, même une fosse à purin ne suffirait pas à contenir l'étron titanesque pondu par James McTeigue. C'est dire à quel point l'auteur du déjà décevant V pour Vendetta a été jusqu'au-boutiste dans l'élaboration de sa réflexion psychanalytique sur Freud et le stade anal. Un peu comme Antonioni avec L'eclipse, Ninja assassin se penche sur la question du Vide. Là où son homologue italien étudiait le vide dans l'espace spatio-temporel qu'il mettait en relation avec les événements vécus par ses personnages, Ninja Assassin préfère explorer la piste du vide intellectuel tout de même beaucoup plus abordable pour un réalisateur dont les mentors peuvent se targuer de se nommer Alex Proyas et Georges Lucas. Pas de scénario, juste des flash-back pour donner un semblant de profondeur au héros, mais qui se perdent dans le consensuel d'une violence de pacotille, comme si le génie des productions de la Shaw Brother avait rencontré la puérilité et la patte graphique misérable de Zack Snyder. En parallèle, une enquête menée par une légiste d'Europol sert à nous soumettre le bon vieux baratin d'agents secrets-complot-CIA-FBI et Cie, histoire que le spectateur ne se sente pas trop dépaysé, loin de ses Jason Bourne ou films de Tony Scott. Et puis, le film se donne tout de suite l'air plus intelligent quand il se déroule dans des bureaux, avec des gens en costard qui bossent sur des piles de documents.
Au bout de 3/4 d'heures, notre fliquette à talon haut retrouve le musclor flegmatique et voilà qu'un ballet sur-vitaminé de katanas et d'étoiles ninja, plongé dans la pénombre se déroule sans qu'on y comprenne quoique ce soit. Seules les abusives éclaboussures d'hémoglobine en surimpression viennent coloré cette piteuse pochade à l'aide de son rouge écarlate nauséeux. Ensuite, vient l'acte 2 de notre rocambolesque chorégraphie. Ninja vs GI, une sorte de prolongement de Rise of Cobra à la puissance 1000 comme si McTeigue désirait poursuivre la réflexion qu'avait laissé en suspend son semblable : Comment un Ninja peut-il dézinguer 50 militaires armés jusqu'aux dents? Voilà une question existentielle que McTeigue traite ici avec le même perfectionnisme qu'un Kubrick.
Finalement, Ninja Assassin se révèle être con, fun et cela malgré lui. On en demandait pas plus.
Vous aimez les films genre série B sur les ninja avec en plus des effets spéciaux, le tout avec un peu de sang et lames affutées, alors c'est pour vous.
Sanglant et spectaculaire : voilà comment on peut définir "Ninja Assassin" en deux adjectifs. Certes, le scénario est assez peu crédible et manque de profondeur. Certes, il n'y aucune innovation notable. Certes, les péripéties successives sont assez prévisibles. Certes, les personnages n'arrivent pas à ressortir véritablement du lot. Cependant, malgré ces défauts criants, ce film parvient à maintenir l'attention permanente du spectateur. Les scènes de combats, vraiment attrayantes et chorégraphiées avec brio, y sont pour beaucoup. Soulignons les intéressantes séquences de flashbacks, combinant des bons passages sentimentaux. La réalisation est particulièrement bien travaillée. Bref, il s'agit d'un long-métrage sans prétention qui respecte son objectif de base : divertir.